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Iyad Ag Ghali : Un criminel à neutraliser
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  Le 26 Mars


Iyad
© Autre presse par DR
Iyad Ag Ghaly, dirigeant d`Ansar Dine


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Le paradoxe de la crise malienne, c’est qu’une certaine position veut faire croire que Iyad Ag Ghali et son mouvement sont fréquentables contrairement aux autres bandes armées. La principale raison avancée est que ce mouvement est essentiellement constitué de maliens et qu’il n’est pas pour la partition du pays. Si cet argument contenait une relative vérité au début de la crise, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

En effet, le groupe islamiste terroriste Ansar Dine au même titre que le MUJAO et AQMI ont commis et commettent encore des exactions inhumaines au nom de la Charia alors que les deux derniers sont officiellement reconnus comme groupes terroristes.
Dans les territoires nord occupés, il n’y a aucune différence entre ces trois bandes armées.
Très souvent, des éléments du MUJAO viennent assister aux différents châtiments corporels que subissent les personnes accusées d’avoir enfreint la loi « islamique », à l’invitation d’Ansar Dine. A titre de rappel, c’est ensemble qu’ils ont mené l’offensive en début du mois d’Avril 2012 pour combattre les troupes maliennes.
Actuellement, Ansar dine durcit sa position envers ce qui reste du pouvoir malien.
Il vient de renoncer à la cessation des hostilités. Un revirement notable vient d’être produit : c’est qu’il parle désormais d’autonomie du nord du Mali et de l’application de la Charia dans toutes les régions nord. Pire encore, il s’apprête à faire la guerre.
Sûr de sa force, dans une plateforme politique remise au Président Compaoré le 1er janvier, il exige que « le caractère islamique de l’Etat du Mali soit proclamé solennellement dans la constitution ». Toujours selon cette plateforme, l’application stricte de la loi islamique sur le territoire de l’Azawad « est un impératif non négociable ». Il met en garde les autorités maliennes de transition. « Le Mali doit absolument opérer un choix non équivoque entre préserver son intégrité et vivre sa laïcité. Sauver les deux à la fois est hors de question».
Qui est donc coupable de ce crédit accordé au groupe islamiste Ansar Dine ?
D’abord, les autorités maliennes de transition qui ont cru dès le départ que, du fait du caractère malien de ce groupe, qu’un terrain d’attente aurait pu être trouvé. Ensuite, la médiation burkinabè qui, dès le début de la crise, a privilégié le dialogue et la négociation. C’est aussi le cas pour Alger selon lequel Ansar Dine peut faire partie de la solution à la crise malienne. Ouagadougou et Alger accueillent les éléments du mouvement tout en ignorant le fait qu’ils sont responsables de nombreuses exactions et même de crimes de guerre.
Enfin, la communauté internationale, est également coupable. Elle qui doit être ferme en ce qui concerne les droits de l’Homme et la justice a adopté une attitude particulièrement molle en ce qui concerne le dossier malien. Une attitude qui frise le dédain. Le secrétaire général de l’ONU pense qu’il faut négocier. Mais avec qui ?
C’est à croire qu’il ne sait pas que le groupe armé Ansar Dine que tout le monde qualifie comme fréquentable est responsable de nombreuses exactions.
Dialoguer avec Iyad et son Ansar Dine revient à dialoguer avec le MUJAO, AQMI ou encore Boko haram. Ils sont tous les oiseaux d’un même plumage. Iyad est un monstre, un criminel qu’il faut neutraliser.

Ahmed M.THIAM

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