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Insécurité : IBK veut un hélico à Ségou
Publié le vendredi 18 decembre 2015  |  Le Point
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




En France, les élections régionales ont consacré la progression fulgurante du Front national, parti d’extrême droite. On ne peut nier le fait que les attaques terroristes aient fortement contribué à ce résultat. Au demeurant, la grande abstention au premier tour de ce vote prouve que le malaise, voire la colère, ont gagné une bonne proportion de Français. Au Mali, après l’attaque de l’hôtel Radisson, on se pose toujours des questions, quoique, nous dit-on, les enquêtes sont toujours en cours pour identifier les deux terroristes tués et déterminer les éventuels complices, alors que le ministre de la Sécurité et de la protection civile, après avoir multiplié les initiatives à l’égard de la presse, reste aujourd’hui, dans l’expectative.
En tout cas, même si la justice insiste toujours sur un attentat perpétré par deux terroristes, rien n’indique le nombre exact des agresseurs qui étaient à l’hôtel Radisson, puisqu’Al Qaïda et les Mourabitounes avaient, dès le départ, parlé de cinq de leurs éléments. C’est pourquoi, en faisant fi de tout alarmisme, la question de la sécurité se pose toujours avec acuité dans notre pays. Après avoir conseillé la sérénité, Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita avait toutefois reconnu : « tout le monde doit savoir que les temps ont changé, nous ne sommes plus dans les temps de l’insouciance. Nous sommes dans un monde qui a basculé». Dans un récent mémorandum, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), a indiqué : « La fusillade du Radisson est la 4ème attaque perpétrée dans le District de Bamako depuis le début de l’année 2015. Elle survient après l’attentat contre le général Mohamed Abderahmane Ould Meydou (26 janvier), la fusillade de la Terrasse (7 mars), l’attentat contre le poste de police de l’autogare de Sogoninko (12 août). C’est la deuxième attaque contre un hôtel qui se termine dans le sang après celle du Byblos (Sévaré, les 7et 8 août). Le sort de la plupart des auteurs de ces attaques est inconnu à ce jour et nul ne sait le point des enquêtes visant à les neutraliser. Cette réalité aurait dû conduire le gouvernement à prendre des mesures appropriées pour protéger les sites sensibles de la capitale. Or chacun sait que le Radisson comme tous les autres hôtels étaient jusqu’au 20 novembre sous la seule protection des agents de sécurité privée qui ne sont armés que de gourdins. »
Le président IBK l’a rappelé au cours de sa visite à Ségou, la question de la sécurité garde donc toute sa pertinence, puisqu’on sait que les agents des forces armées et de sécurité ont toujours besoin de plus d’équipements, malgré tous les efforts déployés par le gouvernement. C’est à ce titre que le PARENA a soutenu : « les syndicats de la Police nationale ont déploré le dénuement dans lequel se trouvaient les Forces Spéciales au moment de l’attaque contre le Radisson. » Toutefois, le président de la République a promis aux militaires des équipements.
Pour plus d’efficacité, a-t-il dit, il veut même un hélicoptère à Ségou. Est-ce que l’attaque de Niono, dimanche dernier, n’est pas une réponse des terroristes, aux propos du président IBK ?
En fait, toutes ces remarques doivent pousser les autorités à améliorer leur gouvernance, dans le but de l’acquisition de matériels suffisants et la formation des forces de défense et de sécurité, afin de mettre en place des stratégies de riposte rapide contre toute attaque terroriste. Les failles sont encore béantes, malgré les propos du gouvernement. Ces mesures conduiront sûrement à l’apaisement des populations, ce qui sera de nature à ne pas pousser les Maliens, comme c’est le cas des Français, à tourner le dos à la plupart de leurs dirigeants ou à s’orienter vers les extrêmes. Quoique les Français se soient vite aperçus qu’ils allaient droit au mur. Le Front national, parti raciste, n’est pas la solution. C’est pourquoi la route lui fut vite barrée.
Concernant les informations attendues par la presse, il faudra toutefois concéder au gouvernement, la nécessité du secret-défense qui peut permettre aux autorités de ne pas communiquer sur tous les moyens de défense militaires. Afin de ne pas prêter le flanc aux terroristes qui guettent toutes les failles des systèmes de défense et qui ont compris l’urgence d’avoir à temps les informations et communications, moyens aujourd’hui incontournables, pour faire la guerre asymétrique.
Moussa Touré
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