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Les armes de jihadistes au Mali, de la kalachnikov au canon antiaérien
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - Les combattants jihadistes du nord du Mali disposent surtout d'armes légères d'infanterie, provenant des arsenaux libyens ou achetées à des trafiquants d'armes grâce aux revenus tirés de trafics et de rançons d'otages.

"Ces armes sont, pour l'essentiel, des armes légères d'infanterie venant
des ex-pays de l'Est, souvent montées sur des pick-up emportant une dizaine de
combattants", explique à l'AFP Eric Denécé, directeur du Centre français de
recherche sur le renseignement (CF2R).

Ce spécialiste refuse de parler d'"armes lourdes", celles-ci, selon la
classification des armements, débutant à partir du calibre de 20 mm.

Selon un ancien responsable d'un service de renseignements français
s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, les armes de jihadistes ont été
prélevées sur les arsenaux très abondants de l'armée libyenne de Kadhafi, soit
achetées à des marchands d'armes internationaux".

Pour Eric Denécé, les jihadistes disposent de fusils d'assaut kalachnikov,
de fusils de précision, de mitrailleuses légères de 7,62 mm et de
mitrailleuses lourdes de 12,7 et de 14,45 mm. Ces dernières peuvent être
montées sur la plate-forme des pick-up tout comme les bi-tubes antiaériens de
14,5 mm ou de 23 mm (ZSU de conception soviétique) qui portent jusqu'a 2.500
mètres.

Ces armes, conçues pour tirer sur des avions ou des hélicoptères volant à
basse altitude, sont en fait utilisées par les combattants du désert en tir
tendu contre d'autres véhicules terrestres, explique le directeur du CF2R.

Les jihadistes détiennent probablement aussi quelques obusiers de 105 mm et
quelques missiles sol-air SAM7. Eric Denécé assure que ces missiles ne
représentent pas une "menace significative" en raison des conditions
drastiques de conservation (hygrométrie) et de maintenance (passage sur des
bancs de vérification tous les quatre ou six mois, batteries neuves ...)
indispensables pour leur fonctionnement.

Sans entretien des systèmes de pointage de ces missiles sol-air, leur
"degré d'attrition (usure) grimpe rapidement", confirme l'ex-responsable du
renseignement français. Il ajoute que ces guerriers du désert ont sans doute
quelques Milan (missile antichar filoguidé, de fabrication française vendu par
la France à Kadhafi).

Les jihadistes se sont procuré leurs armes, dit Eric Denécé, lors
d'opérations militaires contre les armées algérienne ou mauritanienne et dans
les arsenaux de l'ex-armée libyenne du colonel Kadhafi. Il ajoute qu'ils
disposent également d'armes livrées en 2011 par la France aux rebelles libyens
du Djebel Néfoussa à la frontière tunisienne.

"Ils achètent aussi tout simplement des armes et des munitions sur le
marché international clandestin où ils peuvent trouver tout ce qu'ils veulent
en armes légères et en munitions", explique par ailleurs l'ancien responsable
du renseignement.

"Ils n'ont pas de problèmes d'argent car ils disposent de sommes
importantes, provenant de la dîme prélevée au passage des convois de
trafiquants de drogue, de cigarettes et d'essence, qui traversent le sahel,
sans compter l'argent provenant des rançons de prises d'otages", conclut-il.
pmg/ao/bg

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