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Assassinat d’un animateur de la Radio Tahanint Fm à Tombouctou :Déclaration de la Maison de la Presse et des associations de presse
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Le Républicain
URTEL:
© aBamako.com par FS
URTEL: la formation aux médias sociaux
L`URTEL a organisé du 4 au 6 Août 2015, la formation des acteurs de la société civile aux médias sociaux à la Maison de la presse.




C’est avec consternation que l’ensemble de la presse malienne a appris l’assassinat de M. Joël Dicko, animateur à la Radio Tahanint FM, et de deux de ses amis à Tombouctou, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2015. Nous sommes choqués et attristés par l'audace de l’assaillant, qui a mené avec une kalachnikov ce crime odieux, à la faveur de l’obscurité de la nuit.
La Maison de la Presse et l’ensemble des associations de presse du Mali compatissent avec le personnel de Tahanint FM et l’ensemble des radios de Tombouctou après cette attaque menée par un homme armé et dont les motivations restent un mystère.
La Maison de la Presse condamne avec les mots les plus forts et très vigoureusement cet assassinant. Elle souhaite que son auteur soit arrêté, poursuivi et puni pour les actes qu’il a commis, ainsi que tous ceux qui ont parrainé et soutenu ce massacre.
L'intolérance a pris une forme extrême. Celui qui utilise l'anéantissement de l'autre et la terreur pour montrer qu'on n'a pas le droit de penser différemment, celui-là s'attaque à la liberté d'expression et au droit à l'information permettant la coexistence démocratique et pacifique.
En plus des attaques contre les journalistes, les terroristes ont également désigné les journalistes comme des « cibles légitimes », pour avoir osé se déclarer de façon indépendante sur les conflits dans lesquels ils sont impliqués et dans ou pour la rédaction de rapports critiques, que ces groupes trouvent inacceptables.
Une telle attaque constitue une menace, non seulement pour la liberté de la presse et la liberté d'expression, mais aussi pour le processus de paix dans notre pays. Cela nous rappelle que des menaces sur les médias planent toujours.
Cette nouvelle situation augmente les risques pour la sécurité des journalistes à leur poste de travail. Cela signifie également que nous, journalistes, devons élaborer de nouvelles stratégies pour relever ces défis de sécurité et pour empêcher de museler la liberté de presse et la liberté d'expression.
Nous ne devons pas perdre de vue que : «Les stylos et les mots seront toujours plus forts que les balles»
Joël, pour toi et toutes les victimes de l’obscurantisme, nous continuerons à nous battre!
Bamako, le 18 décembre 2015
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