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Convention nationale des FARE : « Nous voulons un Etat qui ne soit plus le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme », a martelé Modibo Sidibé.
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Le Pouce
Première
© aBamako.com par FS
Première Convention Nationale du parti FARE AN KA WULI
Le parti FARE AN KA WULI a tenu sa Première Convention Nationale le 19 Décembre 2015 au CICB sous la présidence de Modibo Sidibé




Pour évaluer le parcours du parti depuis le Congrès, faire son état et tracer les perspectives, les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence ont tenu une convention, le samedi dernier au CICB où les participants ont choisi de débattre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et des élections locales et régionales, enjeux, défis et perspectives pour les FARE avec comme ligne force rassembler pour rebâtir une Nation forte . Une occasion pour Modibo Sidibé de tancer le gouvernement : « Nous voulons un Gouvernement qui fonctionne, qui est aux affaires et non dans les affaires ! »
La cérémonie d’ouverture de la convention a été présidée par le président de Fares An Ka Wuli, Modibo Sidibé, en présence d’autres membres du bureau politique, de délégués venus de partout du pays et des partis amis de l’opposition tels l’URD, le Parena, le PS, le MODEC et de la majorité comme l’ADP-Maliba et autres.
Le président des FARES a, avant tout, condamné fermement les attaques d’une barbarie inouïe en France, en Tunisie, au Nigéria, au Niger, au Tchad, au Cameroun, ici au Mali et ailleurs malheureusement, qui ont fauché tant de vies innocentes, l’assassinat ignoble de trois personnes dont un journaliste, il y a à peine quelques jours à Tombouctou.
Les récoltes céréalières saluées
Selon Modibo Sidibé, les importantes productions céréalières dont le riz, 2.451 millions de tonnes faisant de notre pays le 2ème producteur de l’Afrique de l’ouest (Agence Ecofin), s’inscrivent dans l’élan imprimé par l’Initiative riz. Initiative qui en subventionnant les intrants a boosté la production de plus de 50% lors de la campagne 2008/2009, de 1.082.384 tonnes à 1.624.246 tonnes, production qui avait atteint en 2010/2011, 2.308.233 tonnes. « Au-delà de l’effet mécanique de cette production sur notre taux de croissance, un prix rémunérateur aux producteurs est une exigence, de même qu’une véritable volonté de prendre une part du marché du riz dans notre sous-région », a-t-il souhaité.
Un gouvernement en manque de vision
Aux dires de Modibo Sidibé, de la tenue des élections générales en 2013 à ce jour, la reprise économique tant attendue peine à se réaliser et se ressentir dans le quotidien des compatriotes. Laquelle tient au manque de vision politique structurée en programmes socio-économiques cohérents, au ralentissement des afflux d’investissements étrangers, qui ont pourtant culminé à 31% du PIB, dans les années 2000 et une absence de perspectives d’amélioration de l’environnement économique et de ses retombées sociales notamment la forte croissance économique tributaire de la campagne agricole.
Et donc de la pluviométrie, le coût de la vie qui demeure toujours bien au-dessus du pouvoir d’achat des maliens, de plus en plus nombreux à vivre dans la précarité, l’accentuation du chômage et la détérioration de la situation de l’emploi singulièrement pour les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi. « Où est l’ambition ? Où est le projet ? Les incantations ne peuvent en tenir lieu, comme les réalisations par ci par là, et dont certaines étaient dans le pipe, ne peuvent non plus en tenir lieu parce que sans lisibilité », a fulminé l’ex-premier ministre.
Un gouvernement dans les affaires
Aux dires du président des FARE, depuis 27 mois le peuple attend toujours que l’Etat affirme son autorité et qu’il prenne ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire, qu’il réclame le respect des lois, une justice égale pour tous, souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable.
Hélas! C’est le contraire. « Il nous faut sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations. Nous voulons un Gouvernement qui fonctionne, qui est aux affaires et non dans les affaires ! Qu’il cesse d’affaiblir la République, d’abaisser l’Etat ! Nous voulons un Etat qui ne soit plus le monopole d’un clan, ni l’affaire d’un seul homme », a martelé Modibo Sidibé.
Pour plus de viabilité de l’Etat du Mali, son organisation, son fonctionnement sur des bases plus solides, sa gestion transparente et équitable, Modibo Sidibé a proposé d’engager le pays dans une transition historique, institutionnelle et démocratique vers un Etat fort, juste, intègre, un Etat qui ne démissionne pas devant ses responsabilités, une transition sociale, sanitaire, éducative, et économique non pas vers la simple autosuffisance alimentaire, mais pour faire de notre Mali une puissance régionale. Enfin une transition culturelle et générationnelle pour que la créativité de la jeunesse soit mise au service de la patrie.
Refondation de l’Etat
Pour refonder l’Etat et irriguer intelligemment l’administration du territoire avec l’esprit d’institutions locales auxquelles les gens croient et se donner les moyens de l’intervention citoyenne et démocratique, Sidibé dit envisager de redonner du sens au processus de décentralisation par un meilleur équilibre et une plus grande complémentarité entre les régions, visant à réaliser des opportunités égales pour tous et à préparer le pays au décollage économique.
Cette décentralisation, aux dires de Sidibé, s’inscrira dans une vaste « concertation démocratique qui conduira à l’élaboration d’un schéma national d’aménagement du territoire et d’une charte nationale d’aménagement du territoire qui garantiront la préservation de l’environnement et seront fondés sur l’efficience économique, la bonne gouvernance et la recherche de compétitivité ».
Cyrille ADOHOUN
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