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Incertitudes et inquiétudes ?
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Le challenger
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




L’année 2015 s’achève comme elle avait commencé au Mali avec son lot d’incertitudes et d’inquiétudes. La situation sécuritaire n’a pas connu de grandes améliorations. Les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation s’impatientent et accusent le gouvernement de la République du Mali de traîner les pas. Les attaques terroristes se multiplient ainsi que des assassinats ciblés comme celui qui a coûté la vie, le 17 décembre dernier à Tombouctou, à trois personnes dont deux animateurs d’une radio locale. Des bandes entières du territoire national échappent toujours au contrôle de l’administration publique. De nombreux enfants restent toujours privés de leur droit fondamental à l’éducation dans certaines parties des régions de Kidal, de Gao et de Tombouctou. La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation n’enregistre pas d’avancées significatives.
« L’accord est en péril parce que nous avons remarqué qu’il n’y a pas suffisamment de motivations, d’engagement global, bien pensés et bien réfléchis de la part du gouvernement du Mali d’aller de façon claire et nette dans la mise en œuvre de cet accord. Nous avons beaucoup de discussions très convenables avec les personnes en charge de cet accord au niveau du gouvernement mais c’est comme des élèves qui partent à l’école sans cahier sans bic qui s’asseyent et puis à la recréation, ils rentrent à la maison. Ils n’attendant pas la fin des cours et rentrent à la maison à la recréation. C’est cette impression qu’on nous donne. C’est sérieux », déclarait Me Harouna Toureh, porte-parole de la Plateforme, le 12 décembre dernier au Centre International de Conférences de Bamako.
C’est dans ce contexte que le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU et chef de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), le tunisien Mongi Hamdi va céder son fauteuil au tchadien Mahamat Saleh Annadif. Ancien Ministre tchadien des Affaires Etrangères, Mahamat Saleh Annadif avait dirigé de 2012 à 2014 la Force Africaine de Maintien de la Paix en Somalie (AMISOM) de 2012 à 2014. Le tunisien Mongi Hamdi qui fait ses valises avait pris les commandes de la Minusma le 22 janvier 2015 suite au départ du néerlandais Bert Koenders. En deux ans d’existence, la MINUSMA, l’opération de maintien de la paix la plus meurtrière de l’histoire des Nations Unies, a déjà son troisième chef. Et Mongi Hamdi est parti comme Bert Koenders. Mahamat Saleh Annadif réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ? Que peut réellement ce tchadien ?
Certes, il y a une convergence de vue entre Bamako et Ndjamena sur cette question, il ne faut pas se faire trop d’illusions. La situation au Mali est à la fois difficile et complexe. Les bonnes volontés échouent souvent au pied du mur du réalisme. Tant que les maliens continuent à étaler à la face du monde entier leur division et leur divergence sur une question aussi importante que celles-ci, aucune volonté, même la plus bonne, ne saura tirer le pays de cette situation.
Les tiraillements et les guerres de clochers que se livrent les acteurs de la classe politique dans une course effrénée pour le contrôle des deniers publics font le nid à la partition du pays. Il est temps que nous montrions au monde entier que nous aimons notre pays. Un amour qui nous permet de nous mettre d’accord sur l’essentiel, c'est-à-dire, sauver le Mali. Aimons réellement le Mali ? Bonne année 2016 à toutes et tous !


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