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Résiliation de la convention de concession au profit du groupe ADVENS
Publié le mercredi 23 decembre 2015  |  MALI sadio




Abdoulaye Berthe, secrétaire général de la section syndicale unique / Untm- Transrail dénonce une trahison du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement

Suite à la notification de la résiliation de la convention de concession adressée au Président Directeur Général du Groupe Advens, Actionnaire de référence, la section syndicale unique/UNTM-TRANSRAIL, dirigée par Abdoulaye Berthé, a organisé le mardi 15 décembre 2015 au siège du syndicat une assemblée générale, suivie d’une conférence de presse. L’objet était d’une part d’expliquer aux professionnels des rails la situation et d’autre part de notifier au ministre le manque de dialogue avec les cheminots, la rupture entre le ministère des Transports et les travailleurs de rails et certaines mesures arrêtées.

Aux dires d’Aboulaye Berhé, secrétaire général de la section syndicale unique / UNTM-Transrail , ils ont considéré cette notification comme une trahison de la part du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. Dans la mesure où depuis le 12 mai 2010, le schéma institutionnel a été signé par les Etats, les partenaires techniques et financiers, le concessionnaire et que les travailleurs y ont participé.



Le secrétaire général a signalé qu’ils étaient ensemble avec le ministre pour la mise en œuvre de ce schéma institutionnel. Il a rappelé qu’un document en est sorti le 16 décembre 2014, disant que tout le monde va participer, y compris les opérateurs qui sont là pour la mise en œuvre du schéma institutionnel. Donc tous les travailleurs étaient d’accord. Il a expliqué que la mise en œuvre du schéma institutionnel est la nouvelle formulation suite à l’échec de Transrail, après des études.

Berthé a expliqué aux hommes de médias qu’il s’agissait de créer une société de patrimoine, la séparation du pouvoir : le rail sera confié à l’Etat , avec une société de régulation qui va superviser toutes les opérations pendant le reste des 25ans et une société d’exploitation qui doit répondre aux normes internationales par appel d’offres.

« C’est là que nous étions d’accord », a-t-il précisé. Il n’a pas manqué de rappeler qu’avec les difficultés, ils ont eu à écrire aux 2 Présidents de la République ( Mali et Sénégal) en leur notifiant d’abord qu’ils sont de même avis pour la mise en œuvre du schéma institutionnel, mais aussi en leur faisant des propositions. Ce sont les suivantes : Comme le ministre l’a dit mettre en confiance l’opérateur, l’Actionnaire de référence devant s’occuper du matériel roulant, les Etats avec l’actionnaire de référence de la partie dégradée pour permettre la circulation libre jusqu’au renouvellement de la voie et la mise en œuvre du schéma institutionnel.

Il a expliqué que leur étonnement fut grand quand, le 7décembre 2015, lorsque les Sénégalais sont venus de l’Afrique du Sud et que le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, après un bon moment d’hésitation a signé la notification de la résiliation de la convention de concession adressée au PDG du Groupe Advens.

Le Secrétaire Général du syndicat considère que cet acte du ministre en charge des Transports comme une rupture du dialogue social; dans la mesure où ni les éléments de la direction générale de Transrail ni les agents nationaux, aussi bien que les partenaires sociaux, n’ont participé à l’élaboration de cette notification de résiliation de la convention de concession. « De ce fait, nous soutenons que le ministre Mamadou Hachim Koumaré a trahi les travailleurs, en n’ayant pas respecté les décisions du 16décembre 2014 que lui –même a signées » a-t-il révélé.

A l’en croire, les syndicalistes entendent saisir le Président de la République, dans la mesure où la convention de concession est un accord politique entre le Mali et le Sénégal.

Selon lui, le chef de l’Etat a intérêt à sauver la vie de 800 agents avec leurs chefs de famille faisant plus de 2millions de personnes.

Le secrétaire général a fini par annoncer deux mesures contre la trahison du ministre Koumaré : La rupture totale du dialogue ; l’absence du train voyageur (Autarail) à partir du samedi 19 décembre 2015 et d’autres dispositions syndicales qui vont suivre pour se faire entendre.

Mamadou SISSOKO



POUR TRANSRAIL –SA ET LES RIVERAINS

La Résiliation de la convention de concession est une tragédie !

Dans un Etat sérieux, les dirigeants se préoccupent des conséquences des actes qu’ils vont poser. Au Mali tel n’est pas le cas. Ils prennent des mesures sans prévoir l’impact socio –économique et culturel. Deux semaines sans le train voyageur qui dessert 11communes, constituent une souffrance grave à l’endroit des populations riveraines. Ces populations se déplacent à travers le train ; si elles ne voient pas de train, elles seront immobilisées.

L’Etat Malien n’a rien fait pour anticiper cette situation dramatique. Les patients dans ces localités ont des sérieux problèmes pour être soignés, car ils n’ont pas de médecins. Nous avons enregistré des pertes en vies humaines faute de train pendant cette période. Quel crime !

Ces localités sont totalement enclavées. Les populations riveraines sont victimes d’une situation dont elles ne sont pas responsables. Depuis la concession intégrale en octobre 2003, l’Etat n’a pas injecté 1FCFA dans le train voyageur et pourtant il relevait de son ressort. Il ne veut pas améliorer les conditions de vie des ces populations marginalisées. Il n’a créé aucune condition pour celles-ci.

L’axe ferroviaire n’est pas une priorité pour le gouvernement malien. Sinon, cet outil a une histoire glorieuse. Combien de Maliens sont morts des travaux forcés lors de la pose des rails pendant la colonisation ? Cet édifice hérité de la colonisation ne mérite pas ce sort. Il est le premier moyen de transport de masse qui a ouvert les portes du Mali à l’extérieur. La résiliation de la convention de concession n’était pas opportune à l’heure actuelle, étant donné que l’Etat a signé un document le 16 décembre 2014 intitulé ‘’le communiqué final ‘’, pour la mise en œuvre du schéma institutionnel retenu par les deux Etats le 12 mai 2010. IBK est interpellé.

Mamadou Sissoko
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