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Mali: un sénateur centriste dénonce "la solitude" de François Hollande
Publié le mardi 15 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - Le sénateur UDI-UC Joël Guerriau a dénoncé mardi "la solitude" de François Hollande à propos du Mali, regrettant qu'il n'ait pu obtenir des alliés de la France d'engager des forces au sol aux côtés des soldats français.

"Je regrette que le président n'ait pas su obtenir de nos alliés d'engager des forces au sol à nos côtés pour éviter l'isolement de la France", écrit M. Guerriau dans un communiqué.

"Pourquoi une décision d'intervention Franco-Française? Pourquoi n'est-t-elle pas Franco-Britannique, Franco-Allemande, Franco-Américaine?", demande-t-il. "Aurions-nous manqué d'arguments pour convaincre un allié pour intervenir?"

"Depuis des mois", souligne-t-il, "les discours du président de la République et du ministre des Affaires étrangères soulignent que la France est prête pour apporter une aide logistique au Mali mais qu'il n'y aura pas de troupes au sol". "Pourquoi François Hollande a-t-il pris la décision d'engager la France seule?", s'interroge-t-il.

Il demande aussi pourquoi, depuis un an, un plan d'urgence pour contrer une invasion du sud du Mali n'a pas été envisagé. "La première incursion de troupes rebelles armées a eu lieu il y a tout juste un an, jour pour jour, par la conquête sanglante de Menaka au nord du Mali", rappelle-t-il.

"L'absence de réactions au niveau international a permis une invasion progressive avec une saisie de l'armement malien dans ses bases militaires de Tombouctou, Kidal et Gao, avec parfois des soldats et des officiers maliens qui ont rejoint les djihadistes", ajoute le sénateur de Loire-Atlantique.

De plus, estime-t-il, la décision du 20 décembre du Conseil de Sécurité de l'ONU de valider une intervention d'une force militaire internationale essentiellement africaine "était de nature à alerter les djihadistes et à précipiter leurs intentions d'invasion du Sud du pays".

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