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Enseignement Supérieur : Le Snesup en grève illimitée à partir de demain
Publié le lundi 28 decembre 2015  |  Le Républicain
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée solennelle des institutions du ministère de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique 2014-2015
Bamako, le 04 Novembre 2014. Le President de la République, S.E.M Ibrahim Boubacar KEITA a présidé la cérémonie officielle de la rentrée solennelle des institutions du ministère de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique 2014-2015.




Le Syndicat National de l’Enseignement du Supérieur (Snesup) a décidé d’aller grève illimitée à partir de mardi 29 décembre 2015. Cette grève arrive au moment où le gouvernement organise en grande pompe la rentrée solennelle des universités, grandes écoles, et instituts le 28 décembre 2015, sous la présidence du chef de l’Etat. Pour le secrétaire général du SNESUP, Dr Abdou Mallé, il est hors de question de faire marche arrière.
Dr Mallé, en annonçant la nouvelle de la grève illimitée, a particulièrement tenu pour responsable le ministre de tutelle dont il a dénoncé «l’incompétence notoire » pour régler les problèmes des enseignants. « C’est après trois demandes d’audiences auprès du Ministre Tall, sans succès, que nous avons déposé le préavis de grève », a précisé Dr Abdou Mallé.
Le syndicaliste a aussi rappelé que cette décision intervient après deux ans d’accalmie que les enseignants ont observés. «Si nous avons repris les grèves après deux ans d’accalmie, c’est par ce que le ministre de tutelle, Me Tall, ne s’occupe pas de nos dossiers », a chargé le premier responsable des enseignants du Snesup.
Sur les treize points des revendications, il y a cinq points de désaccords, cinq points d’accords partiels et trois points d’accords. Parmi les points de désaccord: l’application immédiate de la grille indiciaire au plafond de 3000 issue de la mission d’études sur les conditions de rémunération et les obligations des enseignants du supérieur et des chercheurs dans les pays de l’UEMOA.
Autres points de désaccord : l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition ; le rétablissement immédiat du Fonds «études et recherche» à trente millions (30 000 000) Fcfa par grande école, au lieu de cinq millions (5 000 000) Fcfa; le transfert du chapitre «équipements» de la DFM aux structures d’enseignement supérieur et de recherche pour une meilleur satisfaction du besoin.
Quant aux 5 points d’accords partiels, il s’agit de : la transposition immédiate des assistants/attachés de recherche docteurs dans le corps des maîtres assistants/chargés de recherche ; la prise en charge de la liste des omis du remboursement des retenus AMO et la relecture de la loi N°09-015 du juin 2009 pour rendre l’AMO effectivement facultative ; l’adoption du nouveau statut «enseignant-chercheurs avec les 4 fonctions (assistant/attaché de recherche, maître assistant/chargé de recherche, maître de conférences/maître de recherche-professeur/directeur de recherche).
On peut également citer parmi les points d’accord partiel les charges horaires actuelles en semestre ; la transposition des assistants/attachés de recherche docteurs dans la fonction des maîtres assistants/chargés de recherche ; la nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’enseignement de la recherche omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015; la mise en place d’un Fonds de formation dans les grandes écoles et les instituts de recherche.
Les points d’accords sont : la gestion des dysfonctionnements administratifs persistants à l’académie malienne des langues (AMALAN) ; le paiement immédiat avec rappel de l’indemnité spéciale d’encadrement à Idrissa Maiga, aux maitres de conférences à l’Ensup de Bamako N°Mle 904.70P ; la nomination du maître assistant Boubacary Cissé de l’IUGN°974.81C comme maître de conférence disposant bien des publications ignorées par la 8ème session de CNELA. «Mais après les négociations, on a eu aucun changement positif de la part du gouvernement sur les points d’accords à plus forte raison sur ceux partiels ou de désaccords », a soutenu Dr Abdou Mallé qui a rappelé que l’indice 3000, que Me Tall trouve élevé, n’est pas une nouvelle revendication des enseignants du supérieur.
En effet, cette revendication fait suite, a poursuivi Dr Abdou Mallé, au protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Snesup le 27 janvier 2014. « Ce protocole avait demandé une mission d’études dans la sous région qui a été faite et déposée par le représentant de l’Etat au sein du département de l’enseignement supérieur le 12 mai 2015. Il ressort de cette mission que le Burkina a 3380 indice appliqués, le Sénégal applique l’indice à plus de 4600 et au Niger il est appliqué à 2750. C’est au Mali que l’indice est appliqué à 1210», a souligné le secrétaire général du Snesup.
Cette grève intervient après les grèves d’avertissement de 48 heures (15 et 16 décembre 2015) et de 72 heures (22, 23 et 24 décembre 2015). IBK profitera t-il de l’occasion pour prendre le taureau par les cornes afin que la crise soit rapidement dénouée ? Dans le cas contraire, ce sera la porte ouverte à un blocage conduisant au sacrifice d’autres générations d’étudiants qui ne sont ni de près, ni de loin responsables de la situation.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali
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