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En un mot : Mauvais signal
Publié le lundi 28 decembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
L`Assemblée
© aBamako.com par FS
L`Assemblée Générale de mise en place du Comité de Pilotage de la Maison de presse du Mali
Bamako, le 15 Novembre 2014, s`est tenue l`Assemblée générale de mise en place du Comité de pilotage de la Maison Presse du Mali




Si les religieux proches du président du Haut conseil islamique (celui-ci a justifié les attentats du 20 novembre 2015 de l’hôtel Radisson comme la manifestation d’une colère divine contre les perversions importées par l’Occident, qui entretiendrait “le terrorisme“) se sont félicité du limogeage du procureur général près de la Cour d’appel de Bamako, qui dénonçait les propos de l’imam Dicko, au niveau de la classe politique toujours frileuse quand il s’agit des leaders religieux, de la société civile et de la magistrature, ce départ est interprété comme un mauvais signal. Le dernier groupe considère le départ du juge comme la preuve que la religion, qui est normalement séparée de l’Etat, est en train de dicter sa loi au Mali, de s’installer solidement au cœur de l’administration publique.

Aussi les leaders religieux qui se posent en faiseurs de roi ont-ils la possibilité de faire et de défaire des carrières. Certes, M. Tessougué est la victime d’un chantage qui a permis à des dignitaires religieux de percevoir des dizaines de millions de F CFA, à en croire nos confrères du Sphinx, mais c’est la justice malienne, les justiciables qui perdent un défenseur acharné. C’est la République qui se met désormais à plat de ventre devant des gens qui vont se considérer au-dessus de la loi.

En tout cas, malgré les tentatives d’explications tendant à faire croire que le départ de Daniel Amagouin Tessougué n’a rien avec la polémique avec Dicko, et que l’état d’urgence n’empêche aucune manifestation publique, la très large majorité de Maliens est convaincue que la République est en danger.



DAK
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