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L'Indépendant N° 3182 du 16/1/2013

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Crise entre le leader du RPM et ses alliés : IBK ne peut s’en prendre qu’à lui-même!
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  L'Indépendant


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© AFP

Photo : Ibrahim Boubacar Keita (IBK)


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Pour ne s’être pas nettement démarqué des courants pro-putschistes, IBK a permis à ses amis de rentrer dans la mouvance de la déstabilisation de la transition au moment où l’existence du pays était plus que menacée. Une réunion de crise dans les prochaines heures devrait permettre au leader du RPM de tirer les oreilles de ses lieutenants pour l’avoir gravement desservi.

Joint par nos soins après l’intervention d’IBK sur RFI, le samedi dernier, un cadre du parti du tisserand, non moins ancien député, a affirmé que les propos du «kankélétigui» n’engagent que lui-même. Il s’agit des propos du président du RPM annonçant qu’il n’a pas donné de consignes à ses militants de se joindre à aux manifestations des 8 et 9 janvier.

Ses principaux lieutenants ont contribué, peut-être involontairement, à brouiller son image. Le leader du RPM, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita, alias IBK, c’est de lui qu’il s’agit, est rentré de Paris dans tous ses états, s’estimant avoir été déçu par les premiers responsables de son parti et ses alliés politiques. Ceux-ci ont pris une part active aux manifestations des 8 et 9 janvier qui, aux dernières nouvelles, devraient aboutir à un «coup d’Etat» précipitant définitivement le Mali dans le chaos. Surtout que ces manifestations se déroulaient au moment où l’armée malienne perdait le contrôle de la ville de Konna tombée dans les mains des jihadistes.

Certaines sources affirment que ces manifestations auxquelles ont participé Amadou Soulalé, le porte-parole de l’alliance IBK-Mali-2012, le secrétaire politique du RPM, Nancoma Kéita, le secrétaire à l’organisation, Mamadou Diarrassouba, le secrétaire à la communication, Boubacar Touré et d’autres étaient préparées pour aboutir au renversement du président intérimaire pour » incapacité « à régler la crise. Aux côtés des caciques du MP-22 et de la COPAM, les amis du leader du RPM ont ostensiblement réclamé «la démission du chef de l’Etat et la tenue immédiate de concertations nationales». Et, lors de cette marche, certains manifestants scandaient » IBK, IBK, IBK! « comme pour dire que dès l’effectivité de la démission du président intérimaire, c’est le leader du RPM qui serait installé à sa place. L’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale était-il au courant de ces tractations ? Nul ne saurait le dire. Mais il est très probable que depuis son séjour en France, IBK suivait de près la situation au pays.

Par ailleurs, il semble qu’un plan avait été échafaudé visant à faire intervenir l’armée dans ces manifestations pour renverser le régime encore fragile de Dioncounda Traoré. Si de telles informations s’avéraient – et les autorités sécuritaires, notamment les responsables des services de renseignement, doivent édifier le peuple par rapport à cela -, les autorités judiciaires doivent prendre toute leur responsabilité.

Dans tous les cas, on s’interroge sur les dessous de la crise de confiance qui s’est installée entre le leader du RPM et les principaux responsables du parti et de son regroupement politique, l’alliance IBK-Mali-2012. En clair, si IBK avait joué franc jeu en se démarquant des putschistes et de leurs alliés politiques, il n’en serait pas aujourd’hui à se mordre les doigts.

Bruno D SEGBEDJI

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