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Mali: des inquiétudes dans l`opposition sur l`"isolement" de la France
Publié le mercredi 16 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - De premières critiques et inquiétudes sur l'"isolement" de la France au Mali ont été exprimées mercredi par l'opposition, même si la nécessité d'une telle intervention continue de faire quasiment l'unanimité, preuve d'un "esprit de responsabilité" selon Jean-Marc Ayrault.

Lors du débat sans vote organisé à l'Assemblée nationale sur l'intervention française au Mali, le Premier ministre s'est félicité dans une déclaration d'une vingtaine de minutes de "l'esprit de responsabilité dont toutes les forces politiques ont témoigné" depuis le début de l'opération "Serval" le 11 janvier.

"En décidant de répondre à l'appel au secours du Mali, la France a montré sa détermination à lutter contre le terrorisme", a déclaré M. Ayrault.

"Dans ces moments difficiles, et alors que nos troupes sont engagées à l'étranger, l'unité de la nation est un atout irremplaçable", a jugé le chef du gouvernement.

Dans cet esprit de concorde nationale, le président de l'UMP Jean-François
Copé a peu après réaffirmé le soutien de son parti à l'intervention décidée
par le président François Hollande en résumant ainsi sa position: "Soutien
mais vigilance, union nationale mais questionnement".

"Nous soutenons cette intervention car elle est juste et nécessaire (...).

A quoi aurait servi le combat en Afghanistan, contre les talibans, si nous
acceptions qu'un régime menaçant la paix et la sécurité internationales
s'établisse au Mali avec un risque évident de contagion", a-t-il dit.
Mais M. Copé a aussi décoché des flèches: "Pourquoi avoir tant tardé à
agir?". "Nous sommes extrêmement préoccupés que la France soit isolée", a-t-il
aussi souligné.

"Pour résumer la position de l'UDI", l'ex-ministre de la Défense Hervé
Morin a ensuite lancé à la tribune de l'Assemblée: "Oui la France devait
intervenir mais non nous n'avons pas vocation à être en première ligne au-delà
de quelques semaines, au pire quelques mois".

Les critiques ne se sont pas exprimées qu'à l'Assemblée. Dans Le Monde daté
de jeudi, l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing a mis en garde contre
"une évolution de l'action de la France au Mali, qui serait de type
néocolonialiste", jugeant éventuellement justifiée une frappe aérienne, mais
pas une "intervention directe sur le terrain".

Sur BFMTV, François Bayrou, président du MoDem, a salué la "détermination"
et la "rapidité" de réaction de François Hollande, tout en déplorant l'absence
d'une "Europe de la volonté, notamment en matière de défense ou de protection
du territoire européen".

Depuis le début du conflit, seules quelques voix --Jean-Luc Mélenchon (PG),
Dominique de Villepin (RS)-- avaient déploré l'initiative française. Alors que
le député EELV Noël Mamère avait dénoncé une "propagande" va-t-en guerre, son
collègue François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée, a
signifié mercredi "le soutien" des Verts qui, à sa place, auraient agi comme
François Hollande.

Lors du débat à l'Assemblée, deuxième étape dans l'information des
parlementaires à laquelle l'exécutif s'était engagé (après une rencontre lundi
entre M. Ayrault et les principaux responsables du Parlement), François Asensi
(Front de gauche) a renouvelé les "lourdes réserves de son camp, au nom des
députés GDR. Certes, "abandonner le peuple malien aux fous de Dieu aurait été
une erreur politique et une faute morale", mais les objectifs de
l'intervention sont "confus", a-t-il dit.

Au Sénat, où le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius,
représentait le gouvernement dans le débat, ni les écologistes ni les
communistes n'ont troublé l'ambiance d'union sacrée autour de l'opération
militaire.

"Nous approuvons cette décision", a dit Michelle Demessine au nom du groupe
CRC (communistes). Elle a critiqué toutefois "notre diplomatie à l'égard des
Emirats, du Qatar ou de l'Arabie saoudite". "Qui finance certains groupes au
Mali, si ce n'est le Qatar", s'est indignée la sénatrice du Nord.

Dans la matinée, un nouveau Conseil de défense, le quatrième depuis le
début de l'intervention vendredi, s'était tenu à l'Elysée autour de François
Hollande, sans qu'aucun des participants ne fasse de déclaration à sa sortie.

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