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La confusion autour de la mort de Belmokhtar, reflet des dissensions au sein de Al Mourabitoune
Publié le samedi 2 janvier 2016  |  APA
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© Autre presse par DR
Le chef islmaiste Mokhtar Belmokhtar




La confusion autour de la mort de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar (43 ans), annoncée par Al Qaeda mais non confirmée par des sources indépendantes, refléterait, selon certains spécialistes, les dissensions au sein de son mouvement terroriste Al-Mourabitounes, divisé en plusieurs groupes dont les déclarations sont souvent contradictoires.
Ce flou témoigne aussi du manque d’informations sur le sort réel du leader d’Al-Mourabitoune ou d’une stratégie sciemment orchestrée par ses lieutenants et consistant à entretenir le doute pour maintenir haut le moral des troupes.
Au sein même du groupe, qui a revendiqué l’attaque du 20 novembre dernier à l’hôtel Radisson Blu de Bamako (19 morts), on n’est pas mieux informé, ou du moins ceux qui savent ne parlent pas, pour entretenir le flou et maintenir haut le flambeau.
Qui croire entre ceux qui annoncent la mort de Belmokhtar et ceux qui s’empressent de démentir ?
Toujours est-il qu’en l’absence de sources indépendantes, le sort du chef terroriste n’est pas près de s’éclaircir malgré les importants moyens de traque et de collecte d’informations mis en place par les services occidentaux et ceux des pays où il est supposé se cacher, pour le localiser et le neutraliser.
Le gouvernement algérien, les services de renseignement occidentaux, ont tous annoncé, sans en donner les preuves formelles, la mort du cerveau de la sanglante prise d’otages, en 2013, du site gazier algérien d’In Amenas.
On attribue aussi à ‘’l’homme aux mille et une vies’’ le double attentat-suicide perpétré quelques mois plus tard dans une mine d’uranium au Niger.
L’homme, qui a fait ses armes en Afghanistan auprès de Oussama Ben Laden à qui il a donné le nom à un de ses fils, connait bien les rouages et le fonctionnement des organisations terroristes.
Son retour dans son pays natal après l’Afghanistan où il aurait perdu un œil suite à une manipulation d’armes, coïncide avec la situation sécuritaire délétère des années 90.
Une aubaine pour le djihadiste qui s’engage dans le combat contre le gouvernement durant les années de braise. Il est alors condamné à mort à deux reprises par les autorités d’Alger.
Très jaloux de son indépendance, il n’hésite pas à claquer la porte d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), la première excroissance africaine de l’organisation terroriste et co-fonde Al-Mourabitoune tout en restant affilié à la grande nébuleuse. Al Mourabitoune a cette particularité d’opérer en Afrique de l’Ouest.
Un analyste de Chatham House, un think tank, dit de lui qu’il préfère des attaques rares mais de grande envergure à des assauts réguliers.
Le même spécialiste est aussi d’avis que Al-Mourabitoune est en intense compétition avec l’Etat islamique (EI) avec lequel il est en divergence idéologique et stratégique.
L’homme est en effet foncièrement, selon Courrier International, contre les attaques menées par l’EI à l’encontre des musulmans et regrette les divisions entre les combattants moudjahidines notamment au Moyen Orient.
Le mouvement de Belmokhtar est aussi loin de partager les méthodes et positions de Boko Haram qui, dans ses attaques meurtrières, ne fait pas de distinction entre musulmans et non musulmans.
OD/of/APA - APANEWS
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