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Intégration des ex-combattants : La ruée des jeunes vers les régions du Nord
Publié le lundi 4 janvier 2016  |  Le Prétoire
Soldats
© Autre presse par DR
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.




Comme une terre promise, le nord du Mali fait aujourd’hui l’objet d’une véritable ruée de jeunes chômeurs venus de l’ensemble du pays. Ils s’y rendent dans l’objectif de se faire enrôler dans un groupe armé pour pouvoir être cantonnés avec les ex-combattants et bénéficier de la réinsertion prévue par l’Accord pour la paix.

A Mopti, ils sont nombreux les jeunes venus de Sikasso, de Kayes et de Ségou en direction des régions de Tombouctou et de Gao. Déjà au niveau de ces deux régions, on assiste à l’arrivée d’une marée humaine. Certains parfois n’ont même pas de logeurs, ils prennent d’assaut les lieux publics, comme les maisons des jeunes. D’autres ont de l’argent à proposer à quiconque arrive à leur trouver une porte d’entrée au sein d’un groupe armé.

Selon un responsable du Ganda Izo que nous avons rencontré dans la ville de Goundam, des jeunes arrivent par dizaine chaque semaine au niveau de son camp d’entraînement. Ils demandent à être intégrés dans le mouvement pour apprendre le maniement des armes et avoir une carte de membre. Mais, cela n’est pas facile, car les instructions reçu du sommet interdisent de telles pratiques, nous a-t-il confié. «On peut les laisser s’entraîner avec nous, mais il n’est pas question de donner une carte à qui que ce soit», affirme le jeune instructeur du centre de formation du Ganda Izo.

Il estime que ces jeunes pour la plupart veulent être intégrés dans les professions qui seront proposées pour la réinsertion des ex-combattants dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. C’est ainsi qu’il n’est pas rare d’entendre certains dire qu’ils veulent être des douaniers ou des gendarmes. D’autres par contre souhaitent avoir des fonds pour entreprendre des activités lucratives.

Pour le responsable du Ganda Izo, le phénomène n’est pas propre à Goundam, mais des vagues de jeunes sont enregistrées dans toutes les régions du nord où des sites de cantonnement sont identifiés. Notre interlocuteur pense que c’est vrai que ces jeunes désœuvrés sont des Maliens qui doivent pouvoir bénéficier de l’appui et de l’accompagnement de l’Etat mais dans le cas précis, il est important de privilégier les vrais acteurs qui sont les ex-combattants. Et pour ce faire à son niveau, il nous confie qu’il va tout faire pour que ses éléments soient privilégiés.

A suivre…

Harber MAIGA, de retour de Goundam
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