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Mohamed Ag Intallah, Amenokal de Kidal : « Il faut instaurer la confiance entre les mouvements et le gouvernement pour faire face à autre chose : la construction de notre pays »
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Delta News
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires




Dans une interview exclusive qu’il a bien voulu nous accorder chez lui à Magnambougou/Faso Kanu, le samedi 2 janvier 2016, l’Amenokal de Kidal, Mohamed Ag Intallah parle de l’accord et de la nécessité de la paix pour le Mali, afin qu’on puisse se consacrer à l’essentiel : son développement. Lisez plutôt !

Vous venez d’adopter la loi des Finances 2016. En tant que député, quelle lecture faites-vous de ce budget ?

Bon, pour moi vraiment c’est un bon budget. La population a fait confiance aux députés qui l’ont voté. Je crois que le ministre de l’Economie et des Finances, qui l’a défendu, et le gouvernement, ont tous confiance à ce budget.



Donc, c’est un bon budget ?

A mon avis, c’est un bon budget.

En plus d’être député, vous êtes aussi Amenokal de Kidal. Est-ce qu’il est facile de jongler les deux ?

On essaye de faire aller. On essaye de faire aller. Avec l’accord d’Allah, tout ira bien, Inch’Allah. Ça va aller.

Parlons un peu de Kidal. Comment se porte sa situation sécuritaire ?

La sécurité à Kidal est comme presque partout au Mali. Les gens attendaient l’Accord, maintenant ils attendent son application. Il y a de l’espoir, Inch Allah, ça va arriver dans les jours à venir. Ça va se faire un jour.

Et la situation socio-économique ?

La situation sécuritaire et celle socio-économique sont pareilles. Il faut la paix, il faut la stabilité pour faire le développement.

Sept mois après la signature de l’Accord, quelle lecture faites-vous de sa mise en œuvre ?

Nous, on attend l’application. Mais quelque chose qui est bon, est toujours lent. Il ne faut pas précipiter les choses. Il faut regarder de l’avant pour faire un bon travail. Je pense que c’est le bon travail qu’on est en train de faire.

Avec cet accord, est-ce qu’on peut dire que cette fois-ci, c’est la bonne ?

Je sais que s’il y a la confiance entre les mouvements et le gouvernement, ça sera un bon accord. Ce n’est pas un accord entre un ou deux pays, c’est un accord international. C’est un accord de tout le monde. C’est un instrument très important pour moi. Mon message à tout le monde, c’est de faire instaurer la confiance entre les mouvements et le gouvernement pour faire face à autre chose : la construction de notre pays.

Qu’est-ce que « Terakaft » ?

Terakatf qui veut dire caravane, regroupement en Kel-Tamacheq est une association de chefs de fractions et de tribus de la région de Kidal. Son objectif est d’œuvrer pour la paix et la réconciliation nationale.

Existe-t- elle encore ? Si oui peut-elle encore jouer un rôle ?

Elle existe, nous sommes en pourparlers avec des associations de Gao, Tombouctou et les Dogons pour l’élargir. Et elle pourrait jouer un grand rôle dans le cadre de la réconciliation nationale.

Je sais qu’en mai 2014, vous aviez envisagé de réunir chefs de fractions et de tribus. Pensez-vous que cela est possible actuellement ?

Oui, mais le contexte a changé. Les accords ont été signés il faut plutôt veiller à leurs applications. Il faut savoir tourner la page.

Au cours des assises nationales, on a demandé de revaloriser le rôle du chef traditionnel. S’agit-il de lui conférer le pouvoir qu’il avait sous le pouvoir colonial ?

On ne demande rien d’autres que la restauration de ce qu’on nous a enlevé : notre dignité

Merci Amenokal, j’aurais souhaité faire cet entretien chez vous à Kidal.

Mais ici, ne suis-je pas chez moi ?

Mais si Amenokal, vous êtes bien chez-vous ici à Bamako. Vous avez parfaitement raison !

Réalisée par A. V. S. D.
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