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Les Forces Spéciales sautent sur Konna : Pourquoi la France est venue au secours du Mali
Publié le jeudi 17 janvier 2013  |  Le Matin


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Les soldats marsouins français


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La rébellion arabo-touareg avait signé un accord tacite avec la communauté internationale (piloté par Obama) : nous vous aidons à avoir une patrie dans le nord malien mais vous épargner le sud.

Depuis une trentaine d’année, les plus grands milieux intellectuels de gauche français menaient une campagne soutenue et inlassable en faveur des « minorités opprimés » et « errants » du désert nord africain. Les journaux ‘’Le Monde’’ et ‘’Libération’’ (la Mecque et le Médine du gauchisme en France) étaient le support d’avant-garde de ce lobbying en faveur des « Hommes bleus ». Un projet a commencé à germer en faveur de la création d’un Etat, comme pour Israël et bientôt la Palestine, dans le nord malien pour commencer. Le colonel Kadhafi a beaucoup œuvré en ce sens ; on lui a même inventé une mère Touareg pour justifier son vif intérêt pour cette cause. Grand pape du gauchisme mondial, Obama a tenu à être celui qui allait réaliser ce projet et le coup du 22 mars 2012 allait lui fournir l’occasion idéale pour ce faire.

L’Afrique est née avec les coups d’Etat et elle risque de vivre encore avec et juste après nous un autre pays ouest-africain a connu un putsch. Mais, l’on n’a jamais vu autant d’acharnement sur un putschiste (Sanogo) et un pays (le Mali) après un putsch. Pourquoi ? Toute personne qui prend un peu le temps pour cogiter sur le cas malien comprendra que le coup d’Etat était un prétexte pour clouer le pays au pilori et le livrer mains et pieds liés à sa rébellion arabo-touareg cachée derrière la religion. Le but n’est autre qu’obliger le Mali à négocier (après être mis en position très faible) et à céder. C’est pour affaiblir le Mali et son armée qu’on a mis et maintenu le pays sous embargo, bloqué ses armes et empêché d’en avoir. Pendant ce temps, les arabo-berbère-touaregs avaient la liberté absolue de tuer, de violer, de mutiler de soumettre les paisibles citoyens à l’innommable. Leur projet avançait à grand pas et tout marchait à merveille pour eux.

Quelle sale mouche les a donc piqué ?

Les négociations qui devaient aboutir à la satisfaction de leur exigence était sur une autoroute sans nuages allaient bob train. On leur avait conseillé d’accepter « l’autonomie renforcée » au lieu de l’indépendance pour satisfaire la Maison blanche tout en leur assurant que, sur le terrain, cette autonomie serait transformée à une vraie indépendance sur le terrain. Négocier l’indépendance était inacceptable étant donné que tel avait déjà été dit et écrit, alors par mesure tactique, il fallait avancer l’autonomie. Mais, cette autonomie, Alpha le leur avait octroyée depuis les années 90 et les accords d’Alger de 2006, signée par le général Kafougouna Koné sous la dictée d’ATT, leur avait livré la « large autonomie ». Donc en 2013, les arabo-touaregs ne voulaient autre chose que l’indépendance. On a donc eu des problèmes pour leur faire admettre l’ »autonomie renforcée », mais on pensait que finalement, c’était fait. Mais, à l’instar de Galilée sur l’échafaud, nos amis ont sans doute pensé : et pourtant, c’est l’indépendance qu’on veut !

Voici la source de l’erreur fatale qu’ils allaient commettre : transgresser l’accord tacite. Les grandes oreilles occidentales ont intercepté des communications ces deux dernières semaines qui montraient que le arabo-touaregs préparaient quelque chose d’envergure et qu’ils actionnaient leurs cellules et taupes dormants à Bamako. Ce qui était en préparation allait être l’apocalypse, aussi bien au nord, au centre et à Bamako : les islamo-arabo-touaregs allaient tout simplement marcher sur un Bamako piégé en feu et en sang. Dioncounda a reçu beaucoup de coup de fil et en reçu beaucoup, se faisant des cheveux blancs à vue d’œil. Il fallait prendre une décision tout de suite et la France, le délégué de l’UE en Afrique francophone et de la communauté internationale a été désigné ça été très très dur pour Hollande, pour faire le boulot. Par soucis de politique politicienne interne à la France, il a exigé une demande écrite et officielle du Mali, requête dument certifié par la Cedeao et l’Ua pour se couvrir.

La suite, on la connait : le jeudi 10 les forces française, en tant que bras armé de la communauté internationale (un détail à souligner au rouge) ont débarqué à Sévaré avant de frapper les extrémistes armés à Konna ; pour commencer car les frappes continuent. C’est donc le viol du pacte non écrit par les « Djihadistes » (c’et comme cela qu’on les désigne depuis quelques jours) que ces derniers ont creusé leurs propres tombes. Au regard de l’évolution en cours, il est permis de se demander s’il s’agit du début d’une véritable action d’éradication totale de la rébellion ou s’il y avait un autre agenda.

Amadou Tall

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