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Quelques semaines après son éviction : L’ex-procureur général, Daniel Tessougué, sort du silence
Publié le samedi 9 janvier 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Première
© aBamako.com par A.S
Première Session d’assises 2014 de la Cour d’Appel de Bamako
Bamako, le 07 juillet 2014. la première session d’assises de la Cour d’Appel de Bamako pour l’année 2014 s’est ouverte hier à la Cour d’Appel de Bamako. Comme à l’accoutumée, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités de la famille judicaire dont le président de la Cour Suprême du Mali, Nouhoum Tapily.




Limogé le 21 décembre 2015 du poste de procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessougué continue d’assumer ses propos contre l’imam Mahmoud Dicko. Daniel, qui veut se consacrer au jardinage et à l’enseignement, est sorti de son silence dans un entretien accordé à nos confrères de Mondafrique.

“C’est un fait indéniable que les propos-là relevaient de l’apologie du terrorisme, en vertu des conventions internationales que le Mali a signées. Mon devoir est de rappeler la loi pénale. Et tant que j’étais à mon poste, je ne pouvais pas déroger à ce devoir de veille”, a assuré à Mondafrique M. Tessougué, d’une voix calme et posée, qui a toujours fait sa marque de fabrique.

Il avait profité de l’ouverture de la session de la Cour d’assises de Bamako pour dénoncer les propos tenus le 29 novembre 2015 par le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, dans lesquels il a soutenu que les attentats de Paris, Tunis et Bamako étaient du fait de la colère de Dieu.

“J’ai toujours agi conformément à la loi qui est ma seule boussole. Vous savez, l’application stricte de la loi pénale dérange toujours ceux qui veulent prendre des raccourcis. Moi, j’ai un devoir de loyauté non pas envers un homme mais envers la loi et la République”, a rappelé Tessougué qui a ajouté que l’enjeu dans ce débat dépasse largement le seul cas de l’imam Dicko mais pose en toile de fond la stratégie malienne dans la gestion de l’islam radical et de la lutte contre le terrorisme.

“Le pouvoir a manqué de réagir fermement lorsque Hamadoun Kouffa avait commencé à tenir ses prêches enflammées et son discours radical. Résultat, ce prêcheur a fini par lancer le Mouvement de libération du Macina, un groupe terroriste. Nous devons donc faire attention et savoir mettre le holà”, se souvient l’ancien procureur.

Reconversion dans le jardinage

Il n’a pas surtout apprécié la manière dont il a été évincé. A en croire nos confrères, il n’a été ni prévenu de son remplacement ni même reçu bien plus tard par le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Aminata Sanogo Mallé.

“A ma connaissance, c’est deuxième fois que cette situation se produit dans le pays. Un de mes prédécesseurs Ougadé Wafi Cissé avait subi le même sort sous le président Amadou Toumani Touré (ATT). Mais celui-ci s’était engagé par la suite à ce que cela ne se reproduise plus jamais au Mali. On en est bien loin”, a dénoncé Daniel Tessougué qui a annoncé avoir rapidement vidé ses tiroirs, fait ses cartons pour attendre de passer le service à son remplaçant.

“Même si l’Etat est une continuité, je ne souhaite pas engager mon successeur à ce poste en prenant des décisions qui vont le lier. J’ai hâte qu’il vienne prendre le service. Moi, je considère que ma mission est terminée”. Depuis hier jeudi 7 janvier 2016, Daniel Tessougué a recommencé à donner des cours de droit pénal et de droit minier en Master II à l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest (Ucao).

“J’enseigne dans cet établissement depuis 2000. Faute de temps, j’avais renoncé à assurer les cours de droit minier en plus de celui de droit pénal. Mais cette année, je vais m’y mettre. Le reste de mon temps, je vais le consacrer à ma seconde passion : le jardinage. Je vais cultiver du piment et des courges”, annonce enfin l’ancien de procureur général près la Cour d’appel de Bamako nommé en 2012 par le président intérim de la transition, Dioncounda Traoré.

Rassemblés par Nabila
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