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Conquête de la mairie du district : Moussa Mara en conférence dans une mosquée
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  Le Prétoire
Assises
© aBamako.com par A. SECK
Assises de la Fédération internationale des experts comptables et commissaires aux comptes francophones
Dakar, le 24 Novembre 2014 - Mouhamed Boun Abdallah Dionne a présidé, lundi, en compagnie de son homologue malien, Moussa Mara, le démarrage des travaux de la quinzième édition des assises de la Fédération internationale des experts comptables et commissaires aux comptes francophones (FIDEF).




Incroyable mais vrai, Moussa Mara, dans son ambition démesurée d’aller à la conquête de la Mairie du District de Bamako, fait feu de tout bois et arrive même à saboter la démocratie malienne en allant tenir une conférence dans une mosquée de la commune IV du District de Bamako.

C’est l’intéressé lui-même qui a publié les photos de la conférence sur sa page Facebook. Il semble être très fier de lui pour avoir animé une conférence sur le thème: ‘’Rôle du maire dans le développement communal’’.

A un moment où le débat sur l’immixtion des religieux sur la scène politique est de plus en plus d’actualité, c’est le moment que lui, Mara, a choisi pour commettre une telle bassesse. Est-ce que toutes les salles de conférence de Bamako étaient prises pour qu’il se retrouve dans une mosquée du secteur 4 de Lafiabougou ? D’ailleurs, qu’est-ce que la mosquée peut apporter de positif dans un débat sur le rôle d’un maire dans sa commune ?

L’opinion nationale n’a pas fini de spéculer autour des récentes sorties des religieux avant et pendant la célébration de la fête du Maouloud tenant des propos qui les auraient couté cher sous d’autres cieux. Le débat aujourd’hui fait rage pour tenter de dissocier la politique et la religion. Mara pense autrement, dans sa «folie» d’arriver à ses fins, il n’a que faire que son attitude porte atteinte à la laïcité et à la démocratie malienne, acquises au prix du sang.

Cette pratique de mêler les religieux au jeu politique n’est pas l’apanage de Mara, mais de l’ensemble de la classe politique malienne. Ils fricotent avec les religieux, car ces derniers semblent avoir une masse électorale derrière eux. Il n’y a pas un politicien malien qui ne courtise pas ces gens-là. Mais de là à aller tenir une conférence dans une mosquée, il y a péril en la demeure.

A cette allure, il serait sage de décréter «la République islamique du Mali», car aujourd’hui, l’implication des religieux est telle qu’on ne sait même pas qui dirige réellement le pays, car ils imposent leur diktat et menacent ouvertement les autorités. Qu’on le veuille ou non, la constitution du pays est foulée aux pieds devant l’indifférence de tous. L’acte de Mara est peut être le signe annonciateur de quelque chose et nos politiques doivent avoir honte de cela. Dieu Veille !

Harber MAIGA
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