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Enrichissement illicite : L’ex-PM, Moussa Mara sera-t-il épinglé par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite ?
Publié le mercredi 13 janvier 2016  |  Le Katois
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Très visible depuis son départ de la Primature, l’ex-Premier ministre, Moussa Mara, ne cesse de faire le matamore aux allures de campagne en vue de la présidentielle de 2018 et ce, à plus de deux ans de cette importante joute électorale. Des voyages et actions coûteuses, qui attirent l’attention de bons nombres d’observateurs, font ainsi l’étalage des nouvelles richesses du président du parti Yéléma. Quand on sait que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a inscrit la lutte contre la corruption parmi les priorités de son quinquennat, des voix s’élèvent pour que l’ex-PM soit entendu par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite dans le dossier de l’octroi des fonds pour la réalisation du réseau de fibre optique au Mali.
Moussa Mara sera-t-il coupable d’un délit d’enrichissement illicite dans la gestion du marché du réseau de fibre optique au Mali ? C’est l’avis de bon nombre de Maliens qui estiment que l’ex-PM doit être entendu par l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite pour sa gestion, alors qu’il était chef du Gouvernement.
Après son limogeage de la Primature, Moussa Mara ne cesse d’entreprendre des actions aux allures de campagne pour la présidentielle de 2018, afin de gagner la confiance des Maliens tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. De nombreux voyages et missions très coûteux, toujours avec de fortes délégations, à l’intérieur du Mali, mais aussi en Afrique, en Europe et aux États Unis d’Amérique, sont régulièrement menés par Moussa Mara. Quand on estime le coup de ces missions, l’on a bien le droit de se demander l’origine de sa fortune.
Les dernières trouvailles du président du parti Yéléma sont l’organisation du 1er Forum citoyen de Yéléma Diaspora tenu les 26 et 27 décembre 2015 et qui a regroupé à Abidjan (Côte d’Ivoire) les représentants du parti venus des quatre coins du monde ainsi que la tournée qu’il a entreprise la semaine dernière dans les cercles de Sikasso ; Bla ; San et Tominian, avec à la clé la reconstruction du pont de Mankourani sur la rivière Kotoroni (à Sikasso) pour un montant de 30 millions de Fcfa et l’inauguration du hangar pour le Conseil du chef de village de Bla. Des actions qui passent inaperçues et qui font étalage des richesses et ressources du parti Yéléma et de son président, Moussa Mara. Mais, le hic, c’est que les provenances de ces fonds restent douteuses et Moussa Mara se doit de donner des justifications au Peuple malien.
Aujourd’hui, le fonctionnement des partis politiques et leurs activités électorales n’ont cessé d’engendrer des dépenses croissantes et les procédés pour les financer demeurent encore, bien souvent, dans plusieurs pays, à la limite de la légalité.
Les ressources propres des partis politiques au Mali proviennent des cotisations de leurs membres, des titulaires de mandat et d’autres prestations supplémentaires que sont des dons et legs ainsi que des revenus des autres activités. Or, ces ressources générées par les cotisations des membres sont dérisoires, sinon insignifiantes.
Quand on sait aussi que le parti Yéléma n’a bénéficié que de 13 millions 346 mille 869 Fcfa sur le financement public des partis politiques en 2014, ces multiples voyages et chantiers entrepris par cette formation politique et son président, Moussa Mara, sont des signes révélateurs d’un financement douteux des activités du parti.
Nos investigations nous ont permis de nous rendre à l’évidence qu’à la date du 10 janvier 2015, la situation du patrimoine (Biens possédés et Valeur en Fcfa) de Moussa Mara se présentait comme suit : une maison bâtie sur deux titres fonciers pour une surface totale de 1000 mètres carrés à Kalabancoro Ougoucoro au bord du fleuve, pour une valeur de 392 123 650 Fcfa ; un terrain nu d’une superficie d’un hectare (10 000 m2) à Zorokoro, cercle de Kati (TF 8102), pour une valeur de 27 000 000 Fcfa ; un terrain nu à Kati d’une superficie de 300 m2, pour une valeur de 8 350 000 Fcfa ; un véhicule de type Mercedes ML 350, année 2013, pour une valeur 40 000 000 Fcfa ; un véhicule de type Volkswagen Tiguan, année 2009, pour une valeur de 2 000 000 Fcfa ; quatre (04) actions de la Bdm-Sa d’une valeur de 400 000 Fcfa; un compte bancaire à la Bdm-Sa contenant 627 135 Fcfa ; un compte bancaire à Ecobank-Sa contenant 61 733 Fcfa ; un compte bancaire à la Bicim-Sa contenant 4 449 368 Fcfa ; un compte d’épargne à la Bicim-Sa contenant 3 474 145 Fcfa ; un compte bancaire à la Bnda contenant 514 432 Fcfa ; un compte bancaire à la Bhm contenant 35 000 Fcfa ; un compte bancaire à la Banque atlantique contenant 1 027 162 Fcfa ; soit une valeur totale des biens estimée à Quatre soixante dix neuf millions quatre soixante dix huit mille cent quatre vingt treize (479 478 193 Ffca).
Cette déclaration de patrimoine est un acte jugé comme une exigence minimale de transparence que Moussa Mara se fixe et qui est sans nul doute de nature à renforcer la confiance entre le président du parti Yéléma et ses électeurs.
Plus d’une année après cet exercice, les Maliens attendent une nouvelle mise à jour du patrimoine de l’ex-PM, Moussa Mara, surtout après ses fonctions à la Primature. Cette déclaration du patrimoine 2016 est d’autant cruciale, quant on sait que c’est sous Moussa Mara que le Gouvernement du Mali a adopté un projet de loi autorisant la ratification d’un prêt d’un montant de 493 millions de Yuans, soit 35 milliards 273 millions de Fcfa, accordé par la Banque Export-Import de Chine pour la construction d’un réseau de fibre optique au Mali.
A suivre !
Madoufing D.
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