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Baisse des prix du carburant : En attendant la prochaine crise des transports maliens
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  Le Républicain
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali




Les Maliens ne sentent pas toujours la baisse des prix du carburant sur les tarifs des transports collectifs. Alors que le prix du baril de pétrole continue de baisser sur le marché international, les compagnies maliennes de transport n’ont pas révisé les tarifs qu’elles ont fixés avec les dernières flambées du prix du pétrole.

Les autorités maliennes ont timidement suivi l’exemple d’autres pays importateurs de produits pétroliers en prenant du retard dans la baisse des prix du carburant à la pompe. Selon le bureau de la Banque mondiale à Bamako, le maintient du prix élevé des produits pétroliers en 2015 visait à renflouer les caisses de l’Etat.

Une première baisse des prix du carburant à la pompe a eu lieu en septembre 2015. Ainsi, le litre du super sans plomb est passé de 750 F à 740 F CFA, soit une baisse de 10 F. Quant au prix du gasoil, il a été fixé à 641 FCFA contre 650 F CFA. Cette réduction est intervenue après de nombreuses complaintes des consommateurs.

Une nouvelle baisse des prix à la pompe a été effectuée en décembre 2015. Ainsi le litre du super carburant a baissé de 10F CFA et celui de gasoil de 4 F CFA. Zoumana Mory Coulibaly, le directeur général de l’Office malien des produits pétroliers (OMPP) expliquait ces légères baisses par la réduction du prix du pétrole sur le marché mondial.

Toutefois, les consommateurs maliens restent mécontents de ces baisses jugées trop dérisoires car elles ne se reflètent pas sur les tarifs des transports collectifs dont les tarifs montent chaque fois qu’il y a une hausse de la valeur du pétrole sur le marché international.

A Bamako, les tarifs des transports collectifs n’ont pas diminué d’un iota depuis une série de flambée générale des prix due à la cherté du pétrole sur le marché international en 2008 puis en 2013. Pourtant, le prix du baril de pétrole a dégringolé soudainement en 2015 sur le marché international, ce qui a entrainé les baisses récentes du prix du carburant.

Les importateurs maliens de pétrole font d’énormes bénéfices sur le dos des consommateurs avec la politique fiscale du gouvernement qui n’a toujours pas décidé d’une baisse importante des prix à la pompe. Certains défenseurs de la politique de l’Etat expliquent le maintien des prix élevés à la pompe par la volatilité du dollar.

Un argument difficile à accepter, surtout que le Mali n’est pas le seul pays ayant une devise différente du dollar. Il faut craindre un nouvel épisode de « vie chère », étant donné que le baril du pétrole pourrait remonter sur le marché international. Comme d’habitude, les prix des transports collectifs suivront cette hausse. Une nouvelle fois le pouvoir d’achat des ménages maliens sera affecté, même les blanchisseurs feront grimper leurs prix.

Soumaila T. Diarra
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