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Mali : des points de vue divergent entre autorités et observateurs sur un allégement de l’effectif de la MINUSMA (SYNTHESE)
Publié le vendredi 15 janvier 2016  |  Xinhua
SEM
© aBamako.com par Momo
SEM Abdoulaye DIOP rencontre le Corps diplomatique dans le cadre du 4è round des Pourparlers Inclusifs Intermaliens d`Alger
Bamako, le 09 Décembre 2014. Le Ministre des Affaires Étrangères, de l`Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, SEM Abdoulaye DIOP, dans le cadre de sa démarche d’échanges et d`information sur le quatrième (4è) round des Pourparlers Inclusifs Intermaliens d`Alger a rencontré ce Mardi dans la Salle de Conférence du Ministère l`ensemble du Corps diplomatique.




Les autorités maliennes et des observateurs maliens ont exprimé des points de vue divergents sur l'allégement ou le maintien de l'effectif de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (MINUSMA).

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a plaidé pour cet allégement lors de la présentation, lundi, du dernier rapport du secrétaire général des Nations unies (ONU) sur le Mali.

Selon le ministre, "il ne s'agit pas de pousser les Nations unies vers la sortie". Mais, a-t-il estimé, "il s'agit de se fixer un horizon réaliste et de voir comment travailler au niveau des Nations unies et des autorités maliennes pour vraiment aller vers cette direction (... parce que) ces missions n'ont pas vocation à être éternelles".

Le ministre a précisé qu'il "n'y a pas de prescription spéciale par rapport à tel ou tel délai". Mais, ajoute-il, "ceci doit être un objectif politique que nous devons nous fixer et nous devons tous engager la réflexion et surtout travailler à réunir toutes les conditions".
Le ministre a souhaité à cet égard "des échanges plus approfondis sur cet objectif politique qui (...), ne peut qu'accroître les facteurs de succès de cette mission pour laquelle nous sommes totalement reconnaissants à la communauté internationale et aux Nations unies en particulier pour les efforts et les sacrifices consentis au Mali".

Le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta "est disposé à tout faire pour que nos forces de défense et de sécurité puissent travailler dans les meilleures conditions et pour aussi travailler à renforcer la cohésion et la réconciliation nationale entre Maliens, qui sont les conditions pour une plus grande autonomisation de notre pays", a conclu le ministre Diop.
Le point de vue du ministre sur le désengagement de la MINUSMA n'est pas partagé par Ousmane Kornio, expert malien en prévention et gestion des conflits et en sécurité au Sahel.
"A mon avis, il y a beaucoup plus urgence à essayer de voir comment modifier quelque peu le mandat de la MINUSMA, parce que la mission initiale est une mission de stabilisation et d'interposition. Or, aujourd'hui, les choses avancent positivement", a déclaré l'expert à Xinhua.

Selon lui, "la mission doit revoir plutôt son effectif". "Pour moi, je ne pense pas que la MINUSMA soit assez présente aujourd'hui au Mali pour qu'on puisse demander son allégement, c'est déjà trop tôt. La mise en œuvre de l'accord (de paix) est à un niveau où actuellement on doit plutôt le renforcer, plutôt que d'essayer d'alléger l'effectif", a expliqué l'expert.

Alpha Mahamane, un journaliste malien, est du même avis. "Au stade actuel, c'est suicidaire de demander un allégement de l'effectif de la MINUSMA sur le terrain. La mission onusienne a commencé des chantiers qu'il fallait terminer", a-t-il indiqué à Xinhua.

"Au stade actuel, l'apport de la MINUSMA est plus que jamais déterminant pour les services techniques de l'Etat (malien), par exemple dans le nord (du Mali) où elle contribue au retour et à l'installation de l'administration malienne. Puis, l'armée malienne a besoin du concours de la MINUSMA pour réoccuper ses positions antérieures, sans oublier que sur le plan social, la MINUSMA aide les communautés touchées par la crise", a conclu le journaliste.
Sur un autre plan, des Maliens se sont récemment plaints sur les réseaux sociaux de l'attitude de certains agents de la MINUSMA, les accusant d'être à l'origine d'"actes de dépravation des mœurs, de prolifération de la drogue, d'aggravation de la prostitution".
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