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Autosuffisance alimentaire au Mali : Menace sur la reconstitution du Stock national de sécurité pour 2016-2017
Publié le samedi 16 janvier 2016  |  La Sirène
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© aBamako.com par I.DIA
Fondation Pour l`Enfance fait des dons aux sinistrés des inondations
Bamako, le 05 Septembre 2013, à la mairie de la commune IV du district de Bamako. La Fondation Pour l`Enfance de Mme Touré Lobbo Traoré, ex-première Dame du Mali, représentée par son Administrateur Délegué, Dramane Ouattara, a remis cinq tonnes de riz au Maire de la commune IV, Moussa Mara pour les sinistrés des inondations.




Les incertitudes planent sur la reconstitution du Stock national de sécurité et du Stock d’intervention de l’Etat. Du coup, le président de la République et le Premier ministre sont interpellés pour vite trouver une solution à un problème dû à la mauvaise gestion de la direction générale de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam).

L’Opam avait enregistré, il y a quelques années, des résultats tangibles et positifs dans la mise en œuvre des missions qui lui ont été assignées par l’Etat, ceci avec l’appui et l’assistance des partenaires techniques et financiers de l’Etat regroupés au sein du Programme de restructuration du marché céréalier (PRMC).

Ainsi, pour une sécurité alimentaire clémente, l’Etat a assigné à l’Opam certaines missions dont les principales sont, entre autres, la constitution et la gestion du Stock national de sécurité (SNS) et du Stock d’intervention de l’Etat (SIE) ainsi que la gestion de l’ensemble des aides alimentaires octroyées à notre pays dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale.

Afin de permettre à l’Opam d’accomplir efficacement ses missions hautement stratégiques pour la sécurité alimentaire, l’Etat et l’Opam ont convenu de la signature de nombreux « contrats-plans » fixant les obligations des deux parties.

Selon le dernier « contrat-plan Etat-Opam 2014-2017 », l’Etat s’engage entre autres à la constitution et la gestion du Stock national de sécurité (SNS) dont le niveau est fixé à 35 000 tonnes de céréales sèches locales (mil, sorgho, maïs), la mise en place d’un Fonds de sécurité alimentaire (FSA) dont le montant doit correspondre à l’équivalent de 25 000 tonnes de céréales sèches, la constitution et la gestion du Stock d’intervention de l’Etat (SIE) en riz local à hauteur de 25 000 tonnes.

Dans cette perspective, force est de constater que le déficit alimentaire structurel de notre pays conjugué à la perspective de l’insécurité alimentaire majeure dans les régions Nord du Mali généré par la crise politico-sécuritaire sans précédent à laquelle notre pays est présentement confronté, nécessiteront une forte sollicitation des partenaires techniques et financiers ainsi que de l’Opam, notamment à travers ses composantes « Stock national de sécurité » (SNS) et Stock d’intervention de l’Etat (SIE), qui sont les principaux outils mis en place à cet effet pour exécuter le plan d’intervention d’urgence de l’Etat au cours de l’exercice 2014-2017

Mauvaise gestion un mauvais résultat, Astan Kouma le fournisseur hors pair

Cette perspective de sollicitation massive de l’Opam devra se traduire donc par un important prélèvement sur le « Stock national de sécurité » (SNS) et le Stock d’intervention de l’Etat (SIE).

Malheureusement, cette période coïncide avec la présence d’une gouvernance médiocre et archaïque de la gestion du dispositif de sécurité alimentaire par le commissaire Nango Dembélé et son ami Salifou B. DIARRA, PDG de l’Opam, qui s’est traduite par un niveau très bas sans précédent du SNS et du SIE, résultant des échecs constatés de la direction générale actuelle de l’Opam dans l’exécution de la campagne de commercialisation du SNS et du SIE en 2014-2015, dont le niveau global est estimé à moins de 25 000 T contre une prévision de 60 000 T physiques avec financement mobilisé à l’époque par le Mali auprès de la BID et du budget de l’Etat pour un montant global de 14 milliards de F CFA.

Ce faible niveau des stocks de sécurité alimentaire au Mali en 2014-2015 résulte essentiellement de pratiques délictuelles, qui s’est traduit par des passations douteuses, bref, des pratiques malsaines allant à mettre à genou cette structure stratégique de l’Etat.

A titre d’illustration une passation de marché de gré à gré à hauteur de 7 milliards de F CFA et en violation des dispositions du code des marchés publics ; des délits d’initiés suite à des consultations restreintes et détournement de l’objet du prêt contracté par l’Etat auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour la reconstitution du SIE en riz local a servi plutôt à acheter du riz importé périmé auprès d’un seul fournisseur ; à savoir : Astan Kouma pour 8000 tonnes.

Ce marché de riz importé a été fractionné de façon fictive en trois opérateurs alors qu’en réalité Astan Kouma a été le seule fournisseur etc. Sacré Mali ! Ces insuffisances de la gouvernance de la direction générale de l’Opam expliquent les échecs dans la campagne de commercialisation en 2014-2015 pour la reconstitution du Stock national de sécurité (SNS à hauteur de 35 000 T en mil/sorgho) et du Stock d’intervention de l’Etat (SIE à hauteur de 25 000 T en riz).

Cette situation créée malheureusement de sérieuse incertitude sur la sécurité alimentaire du pays, qui du reste demeure une priorité hautement stratégique des plus hautes autorités en cette période de crises multiformes dans notre pays. En effet, au regard de tout ce qui précède, il ressort que la non reconstitution physique du SNS et du SIE à hauteur de souhait en 2014-2015, ainsi les risques d’échecs de la reconstitution du Stock national de sécurité (SNS) et du Stock d’intervention de l’Etat (SIE) en 2015/2016 en temps opportun en respectant les procédures de passation des marchés publics deviennent une source d’incertitudes.

Cette incertitude est aujourd’hui à plusieurs états. D’abord, pour l’Etat qui se trouve préoccuper par la gestion de la crise politico sécuritaire en cours avec son corollaire de contraintes budgétaires, peinant à mobiliser les financements adaptés pour reconstituer le SNS. Aussi, l’incertitude pour les populations vulnérables, dont le pouvoir d’achat est durement affecté par la crise politico-sécuritaire entraînant à terme de forte inquiétude sur leur accessibilité aux céréales.

Ainsi, face aux périls liés à l’éventualité de la non-reconstitution du SNS au titre de la campagne 2015-2016, il devient urgent, pour les plus hautes autorités de notre pays, de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la reconstitution du SNS et du SIE dans les plus brefs délais et en temps opportun.

Aujourd’hui, une certaine mesure demeure impérative. La reconstitution du SNS et du SIE devra se faire urgemment compte tenu de l’effectivité de la période de récolte au niveau des paysans au moment où l’Opam ne dispose présentement d’aucune ressource financière prévue à cet effet de l’intervention dans les achats de céréales au Mali des pays limitrophes, qui peuvent opérer dans notre pays en raison de notre appartenance au même espace économique (Uémoa et Cédéao).

IBK et le PM Modibo Kéita interpellés

En conséquence, le président IBK et son Premier ministre Modibo Kéita doivent prendre les taureaux par les cornes. Ils se doivent de s’impliquer afin que des mesures idoines soient prises immédiatement pour permettre à l’Opam d’obtenir une gouvernance institutionnelle rénovée et plus efficace du dispositif de sécurité alimentaire (commissariat et Opam) fonctionnant sur des bases nouvelles et respectant les procédures de passation des marchés publics ; une enveloppe financière conséquente pour la reconstitution physique des stocks nationaux de sécurité alimentaire (SNS et SIE) au titre de l’exercice 2015- 2016 et une dotation financière correspondant à 25 000 tonnes pour reconstituer le Fonds de sécurité alimentaire (FSA) mal géré et fortement entamé.

A Suivre !

A.D
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