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Mon mot à dire : Mali : État d’urgence ou état de nuisance ?
Publié le samedi 16 janvier 2016  |  Sirène
Conseil
© aBamako.com par A.S
Conseil des ministres du mercredi 30 septembre 2015
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé le conseil des ministres du mercredi a Koulouba. Photo: Colonel Salif Traoré




Au lendemain des attaques de l’hôtel Radisson Blu, le gouvernement du Mali a instauré un état d’urgence jugé salutaire et opportun par l’ensemble des couches et des sensibilités de la nation face à la recrudescence des attaques terroriste, ça et là, à travers le monde.

Même si de nos jours, le citoyen lambda ne dispose d’aucun moyen, pour constater voire quantifier le nombre d’attentats ou d’actes terroristes déjoués par nos forces spéciales. On peut quand même se réjouir de n’avoir enregistré aucun acte semblable à celui de l’hôtel Radisson. Est-ce dû à l’efficacité de nos forces mobilisées à cet effet ? Ou c’est la protection divine qui a marché à notre faveur? Difficile de le vérifier Que dire de l’état d’urgence décrété en cette fin d’année ? A en croire nos autorités, le fait de recourir à cette mesure exceptionnelle, prévue au titre VI des rapports entre le gouvernement et l’Assemblée nationale de notre constitution dans son article 72 qui dit : « l’état d’urgence et l’état de siège sont décrétés en conseil des ministre. Leur prorogation au delà de dix jours ne peut être autorisée que par l’Assemblée Nationale. » Fin de citation. Si certains maliens pensent que ce second état d’urgence était nécessaire, d’autres soutiennent qu’il a été fait pour prendre en otage les fêtes de fin d’années, et certains vont plus loin, en disant que le gouvernement a agit ainsi sous la demande des autorités religieuses, pas les moindre, ceux qui ont droit aux chapitres. Et que ces derniers ne voulaient pas que les maliens qui sont festifs puissent fêter le 25 et le 31 décembre. Ce qui n’est pas de l’avis du gouvernement, qui dit avoir pris cette décision, uniquement pour contenir la menace terroriste afin de pouvoir assurer la sécurité des populations. D’ores et déjà, on peut déjà constater que les maliens semblent ne pas comprendre la conduite à tenir pendant la période de l’état d’urgence, au regard des comportements peu orthodoxes des citadins la nuit du Maouloud et de Noël, car pour l’une des rares fois, ces deux événements se coïncident. Chose qui ne s’était pas produite depuis environ 457 ans, la quatrième fois dit-on de l’histoire de l’humanité et la première pour le monde contemporain. Peut-être un message à la communauté chrétienne et musulmane du monde entier, qu’elles doivent vivre en parfaite symbiose sur la terre des hommes comme c’est le cas au Mali depuis belle lurette. Certains ont décrié le faible déploiement des forces de sécurités dans les grandes villes pour veiller au respect scrupuleux de l’état d’urgence. Est-ce une mauvaise interprétation de cette mesure par ceux qui avaient la lourde charge de l’expliquer aux maliens? Ou alors une indiscipline caractérisée par une désobéissance civile au mépris des textes? Ou tout simplement une incompréhension de cette mesure par la population, d’où ce désordre lors de cette nuit. En attendant d’avoir des réponses adéquates à ces questions, on peut faire une déduction pour affirmer que l’état n’a pas mis les moyens qu’il faut pour appliquer l’état d’urgence qui de façon laconique est une mesure prise par un gouvernement en cas de péril imminent dans un pays, qui conduit à restreindre certaines libertés fondamentales, comme celle de circuler. A noter qu’il peut être décrété sur une partie ou à l’ensemble du pays. Dans notre cas précis, nous pouvons affirmer à l’envi qu’il était appliqué à une partie du pays, car je doute fort qu’il soit observé à Kidal. Une chose est de décréter un état d’urgence et une autre est de pouvoir l’appliquer et le faire respecter par la population sinon ça devient une mesure vide de sens dans le fond. L’état d’urgence serait-il, la seule réponse de notre gouvernement pour faire face à la menace terroriste? Si oui, les mesures d’accompagnement sont inexistantes et il va falloir parfaire ce côté en expliquant et sensibilisant la population qui visiblement n’a pas bien cerner tous les contours de l’état d’urgence. A savoir, ce qui est permis et non, bref la conduite à tenir car les soi- disant connaisseurs Semblent patauger en essayant de mieux expliquer. Quelle Confusion!

Sory I Diabakaté



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