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Les Vœux de Soumaïla Cissé, le patron de l’opposition parlementaire au Président de la République : Une magnifique leçon d’histoire et d’humilité d’IBK
Publié le lundi 18 janvier 2016  |  La Nouvelle Patrie
Présentation
© aBamako.com par A.S
Présentation de voeux des partis politiques de la majorité et de l’opposition au Président de la République
La cérémonie de présentation de voeux des forces armées maliennes au Président de la République a eu lieu à Koulouba le 12 Janvier 2016




Pour la première de toute l’histoire du Mali démocratique et plurielle, il a été donné officiellement à l’opposition de prendre la parole, devant le Mali et son chef, au cœur de la maison du Mali.
Une nouvelle coutume politique, une nouvelle tradition républicaine, un doux vent d’espérance politique. Il n’est dès lors, plus du tout exagéré de dire, que le président IBK est le précurseur du printemps politique malien. Un haro sur le baudet aux initiateurs et promoteurs de la gestion consensuelle du pouvoir, un immonde cocktail qui a plongé notre pays dans les abîmes de la désespérance.
En effet, l’honorable Soumaïla Cissé, à la tête d’une forte délégation, était à Koulouba la semaine dernière, à l’occasion de la présentation des vœux de sa troupe. Ils étaient tous ou presque tous là, même les prêcheurs du m’as- tu vu. De Tièbilé Dramé à Modibo Sidibé, en passant par Sadou Diallo, Amadou Koïta, même Iba N’Diaye. Un évènement qui marquera à jamais, l’histoire politique du Mali, ce Mali, que l’éternel des armées à travers IBK, son berger oint pour conduire sa troupe vers les verts pâturages de l’Espérance, à la sortie de la grave crise socio-politique et institutionnelle.
N’est-ce pas pour la solennité et la sacralité de ce qui était tout simplement impossible dans ce pays, hier seulement qui a fait courir tout ce monde au palais, avec la certitude de se faire, par la famille, les amis, les proches et les militants ? Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, sur la chose politique, ne surprend guère, car il est et reste à ce jour encore, le premier de la classe. Le seul à avoir été dans ce pays, l’homme d’Etat ayant occupé le fauteuil de toutes les institutions clés de la République.
Conseiller, ambassadeur, ministre, Premier ministre, député, président de l’AN, député et aujourd’hui, président de la République. Qui dira mieux ? Même pas son Premier ministre et Chef de gouvernement, Modibo Keïta, ministre plus d’une fois, deux fois Premier ministre et ambassadeur. L’honnêteté obligeant, le chef de l’opposition parlementaire, l’a souligné en ces termes :….Cette tradition n’est en rien hypocrite, ni banale, ni servile. Car elle est un espace de concorde civile, dans un état d’esprit convivial et tolérant….. Je tiens à saluer cette initiative qui, au-delà de son aspect protocolaire, revêt pour nous une grande signification et constitue un symbole important…..
L’occasion fait le larron mais à celle-là, Soumaïla Cissé, ne s’est pas fait prier. Le cœur gros d’état d’âme et souvent même de ressentiments, il s’est donné le plaisir, sous les regards de la déferlante d’opposants venus le soutenir, si ce n’est serrer les mains du président de la République, tout ce qui se disait ou qui se dit encore dans les états-majors politiques d’opposition et savamment distillé dans une certaine presse. A ses yeux rien jusqu’ici, n’a été fait, peut-être, si ce n’est cette tribune au centre de laquelle, l’histoire fera de lui le premier.
Soumaïla Cissé, dans son costume sombre de chef de l’opposition parlementaire, a égrené le long chapelet de griefs se rapportant selon lui, à la mauvaise gouvernance, au mauvais choix des politiques, aux faiblesses sécuritaires du pays. Sur la mal vie généralisée, le chef de l’opposition dira : Au demeurant étant donné que vous même, vous vous plaignez de façon récurrente qu’on ne vous dit pas la vérité, souffrez que l’opposition républicaine vous livre la vérité telle qu’elle est. ” La vérité ne libère-t-elle pas l’homme ? Comme le disait monseigneur Jean Zerbo. Le pays vit dans une incertitude.
Les Maliens ont la nette impression d’une « action publique sans but, sans visibilité, d’un exercice du pouvoir qui tourne à vide… », de l’absence de réformes et donc de direction. Les Maliens s’interrogent sur le manque d’ambitions de la gouvernance actuelle car les incantations ne peuvent tenir lieu de réponses à leur angoisse. Les populations s’interrogent également sur l’Etat et ses démembrements (l’éducation, la santé, la justice, l’administration…) leurs capacités à délivrer les services de base, sur les spoliations, les multiples tracasseries dont ils font l’objet.
Les maliens ne se reconnaissent pas dans l’Etat tel qu’il fonctionne. Tout ceci incline à s’atteler à la redéfinition du rôle de l’Etat, de l’étendue de ses fonctions, de ses capacités, de sa représentation. Depuis vingt- sept mois, notre peuple attend toujours que l’Etat affirme son autorité, qu’il prenne ses responsabilités, et d’abord ses responsabilités en matière de sécurité et de défense du territoire. Il réclame le respect des lois, une justice égale pour tous. Il souhaite que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable.
Il nous faut sortir de l’immobilisme actuel et redonner espoir à nos populations. Les maliens attendent un Etat fort, un Etat solide, stable et juste, un Etat stratège capable de donner une direction au pays. Ils veulent un Etat au service du développement et de l’économie, qui soutient les initiatives des citoyens pour le développement, garantit la création de richesses par le secteur privé, souhaitent une redistribution équitable des richesses, et une solidarité agissante avec les plus démunies.
Un Etat qui saura unir la Nation et la protéger.
Un État qui crée l’espoir. Les grandes transformations sont le fruit de la volonté et du travail des hommes. Elles nécessitent de l’organisation et de la confiance, confiance en nous, confiance entre nous, confiance dans notre Etat. Construire des institutions fiables, respectables et respectées est un préalable au développement. Sans ces outils, nous savons désormais que notre destin peut brutalement être pris en otage. Voilà les grandes réformes que le suffrage du peuple invitait à conduire avec diligence et légitimité ! Et qu’il est temps, bien temps d’entreprendre. Parce que sans une République affirmée, sans un Etat respecté, sans une Démocratie assurée, sans une vie
politique guidée par l’intérêt général, sans un développement équitable et visible, il est fort à craindre que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que la Nation s’efface devant les intérêts privés et les particularismes destructeurs.
Mais, en très bon professeur d’histoire politique du Mali, le président de la République, prenant à son tour la parole, dira, que le Mali n’existe pas que depuis 2013, date de son arrivée au pouvoir, façon de dire, que ce pays est revenu de loin, de très loin. Inutile de dire, qu’IBK, a hérité d’un pays à terre. A l’adresse de cette opposition qui tenta à maintes reprises de plomber le régime par des accusations infondées, le plus souvent tournées vers sa famille.
Tournant en dérisoire son slogan fétiche, le Mali d’abord, des maliens pas loin du courant opposant, parleront de ‘’Ma famille d’abord’’.
Est-ce parce que son fils est député à l’AN, s’est interrogé le président de la République. Et pourtant, contrairement à beaucoup d’anciens ou filles à Papa, le fils du président, l’honorable Karim Keïta, est passé par la voie normale, celle du suffrage universel. Qui avant Karim, dans les différentes familles présidentielles précédentes, s’était essayé à ce genre d’exercice. Mais ce que Soumaïla Cissé ne sait pas, c’est que dans sa diatribe, c’est ce que le président de la République lui a révélé, l’implication de certains hommes politiques dans le business du narcotrafic dans le nord – Mali.
A raison, lorsque le président dira que ces genres de personnes, n’ont pas intérêt à ce que la paix revienne dans notre pays. Alors vivement l’identité de ces politiques mafieux qui passent tout leur temps à salir les autres. Un échange fructueux que le président de la République a salué à sa juste dimension tout en promettant de rencontrer l’opposition pour d’autres sujets se rapportant à la vie de la nation.
Sory de Motti
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