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Le Républicain N° 4543 du 17/1/2013

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Crise du nord : Abdou Ouologuem expose des séquences d’horreur
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  Le Républicain




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Avec l’exposition intitulée « Sacrifices Ultimes », dont le vernissage a eu lieu le 17 janvier 2013, à la Médina, Abdou Ouologuem, fait désormais partie des artistes qui ont immortalisé ces moments difficiles de notre pays. Pour rappeler au Mali, qu’il y a tout juste un an que le MNLA a pris la lourde responsabilité d’ouvrir la boite à pandore, l’artiste peintre a exposé ses œuvres à la Médina.

Comme s’il avait voulu faire de l’histoire événementielle. Il propose sur des toiles en sac de jute, des faits choisis marquant les moments difficiles de ce que le Mali est en train de subir dans sa partie nord. La scénographie de cette exposition, est des plus simples, mais n’enlève rien à la qualité du travail. Sur la dizaine de tableaux à grand format accrochée dans la salle, le visiteur n’aura pas de la peine à constater les actes horribles qui ont été commis dans le nord du Mali. A bien regarder vous verrez une toile qui montre trois soldats, mains attachées et criblés de balles. Cette, image, nous rappelle le choc psychologique, symbolisé par le massacre d’Aguelhok qui ne doit pas rester impuni.

Ensuite, les villes tombées, ce fut le top départ des exactions des Djihadistes. Des tableaux en couleur sombre, soumis à la technique du bogolan, fortement encrée dans la culture malienne, symbole de la résistance, nous renvoie à la figure des scènes d’horreur : les premières mains coupées au nord, une femme violemment fouettée par un Djihadiste, Al Farouk, le cavalier protecteur de la ville de Tombouctou qui n’a plus de tête, les six otages français enlevés par des Djihadistes qui se trouvent au Mali et qui menacent tous les pays de la sous région, pourquoi pas du monde.

A coté de ces tableaux qui mettent en scène les horreurs des Djihadistes, Abdou Ouologuem a décidé de rendre hommage à un soldat malien : Le Capitaine Seydou Traore, lâchement tué par le MNLA et ses acolytes Djihadistes et narcotrafiquants, à Aguel Hoc. Malgré trois balles dans la poitrine, l’artiste refuse sa mort et l’immortalise dans une position debout, comme pour dire que personne au Mali ne doit se mettre aujourd’hui dans la posture couchée, même morte. Mais, un tableau a ravis la vedette à toutes les autres. Actualité oblige, trois soldats maliens, représentant les différents corps de l’armée malienne, avec un drapeau malien à tout vent, avancent sur le front de la conquête du nord, avec l’appui d’un avion français qui fait l’appui aérien.

Selon Igo Diarra, le Commissaire de l’exposition, la date du 17 janvier 2013, n’a pas été choisie au hasard. Selon lui, cela fait exactement une année que le Mali est victime d’une agression. Il dira que le dilemme a été de trouver le nom qui épouserait le mieux la démarche artistique engagée, et qui contribuera sans équivoque à faire passer une message qui sied le mieux à la nation malienne et au monde entier en ces heures si graves. Au finish, le nom « Sacrifices Ultimes » s’est imposé à eux comme la seule alternative pour recouvrer l’intégrité du territoire malien.

Assane Koné

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