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Mali : Washington aidera Paris à acheminer des troupes
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  Autre presse


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© aBamako.com par as
Visite du Président de la République par intérim Dioncounda Traore aux troupes françaises
Bamako Senou. 16/01/2013. Le président de la République rend visite aux troupes françaises en compagnie de l’Ambassadeur de France au Mali Christian Rouyer


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Les Etats-Unis ont accédé à la demande de Paris de mettre des moyens aériens à sa disposition pour acheminer des troupes et de l’équipement au Mali, a annoncé jeudi 17 janvier un responsable américain. Cette décision, qui était attendue, intervient après un examen par des experts juridiques de l’administration Obama de la nature de l’assistance que pouvait apporter Washington. Selon iTélé, ce sont « 600 Américains qui seront déployés en France et au Mali ».

Un autre responsable militaire a précisé que le commandement chargé du transport

(Transcom), le commandement chargé de l’Afrique (Africom) travaillaient maintenant sur les détails opérationnels avec la France. « Nous soutenons l’opération française au Mali avec des renseignements et du transport aérien », avait plus tôt dans la journée rappelé la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.

Arrivée des premiers soldats africains

Près de cent soldats nigérians et togolais sont arrivés jeudi à Bamako, premiers éléments de la force armée ouest-africaine déployée au Mali. Ces soldats – une cinquantaine de Nigérians et une quarantaine de Togolais – sont arrivés à l’aéroport de Bamako où ils ont été accueillis par des militaires maliens et français.

La force ouest-africaine qui comprendra plus de 3 000 hommes – plus 2 000 soldats tchadiens – devra prendre à terme le relais de l’armée française qui intervient au Mali depuis le 11 janvier. Cette force, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), créée avec le feu vert de l’ONU, sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.

Quelque 2 000 soldats sont attendus d’ici le 26 janvier à Bamako, environ 1 300 dans les semaines suivantes. Au total, ce seront quelque 5 ,300 soldats du continent africain qui seront déployés au Mali. Pour sa part, la France a déjà déployé 1 400 hommes, un chiffre qui devrait rapidement atteindre 2 500 soldats.

Des islamistes se rapprochent de Bamako

Selon un reportage du Guardian,la bataille pour le contrôle du Nord Mali se rapprochent de la capitale Bamako, dans le sud du pays. La ville de Banamba, à seulement 145 kilomètres de la capitale, a été mise en état d’alerte après que des djihadistes ont été aperçus dans les environs. L’armée malienne aurait déployé une centaine de soldats dans la ville et attendrait encore des renforts.

« Banamba est en état d’alerte. Des renforts ont été envoyés. Les troupes nigérianes qui doivent arriver aujourd’hui à Bamako pourraient y être déployées pour sécuriser la zone », a indiqué à Reuters un haut responsable militaire malien.

Le point sur l’opération Serval du ministère de la défense

Des pays européens pourraient apporter un soutien militaire à la France
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a affirmé jeudi 17 janvier que plusieurs pays européens n’excluaient pas d’apporter un soutien militaire à la France dans son intervention au Mali. « Un certain nombre de pays ont dit très clairement qu’ils étaient prêts à soutenir la France par tous moyens, et ils n’ont pas exclu un soutien militaire », a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion des ministres des affaires étrangères européens sur la crise malienne à Bruxelles.

« La France n’est pas seule [...], elle a agi exactement comme il le fallait en répondant à une demande du Mali », a-t-elle ajouté, soulignant que Paris avait le« soutien » de l’UE, qui a été « unanime pour saluer la réponse rapide de la France » la semaine dernière.

De son côté, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a jugé « tout à fait possible que des pays européens décident non seulement d’apporter de la logistique mais aussi de mettre à disposition des soldats ». « Mais nous ne pouvons les forcer à le faire. Il y a des limites à la politique de sécurité et de défense, même si nous le regrettons », a-t-il ajouté. En quittant la réunion, il a aussi assuré que « tous » les pays européens avaient « salué l’action de la France ».« Les Français ne sont pas seuls, ils sont les précurseurs », a-t-il déclaré.

L’Allemagne, la Belgique et le Danemark ont notamment annoncé la mise à disposition de moyens de transport aériens. L’Italie s’est dite prête à fournir un soutien logistique.

Les ministres des affaires étrangères européens ont aussi approuvé jeudi la mission de l’UE destinée à former et à réorganiser l’armée malienne, selon une source européenne. Cette décision vise à déployer encore quelque 450 Européens, dont 200 instructeurs, à partir de la mi-février.

Une conférence des donateurs sur le mali

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel, Romano Prodi, a quant à lui estimé jeudi qu’il n’y avait pas d’autres voies que l’intervention française au Mali pour empêcher« la mise en place d’une zone franche terroriste au cœur de l’Afrique ». Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a lui aussi salué l’intervention française au Mali, une « action courageuse contre le terrorisme islamiste », dans une conversation téléphonique avec François Hollande.

Par ailleurs, l’Union africaine a annoncé qu’une réunion des donateurs destinée àsoutenir le déploiement de la force africaine au Mali (Misma) se tiendra le 29 janvier à Addis Abeba. Cette conférence « donnera l’occasion de mobiliser des ressources et autre soutien nécessaire aux forces de défense et de sécurité maliennes, ainsi que pour la Misma », indique la Commission de l’UA, après une rencontre avec celle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Combats près de Konna

La carte des opérations militaires au Mali. | Le Monde.fr
Les combats se poursuivent sur le terrain, « au sol et par voie aérienne », a déclaré Jean-Yves Le Drian jeudi. « Il y en a eu cette nuit, il y en a en ce moment », a ajouté le ministre de la défense.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un nouvel accrochage a opposé des soldats maliens à des islamistes armés près de Konna, ville du centre du Mali dont la prise, le 10 janvier par les djihadistes, a provoqué l’intervention de Paris. « Six islamistes ont été tués et nous avons pu récupérer huit véhicules et en détruire d’autres », a déclaré le capitaine Saliou Coulibaly.

Un premier affrontement avait eu lieu mercredi entre des islamistes et des soldats maliens, appuyés par l’armée française présente dans le secteur. Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu que Konna n’avait pas encore été reprise par l’armée malienne, contrairement à ses affirmations. La zone n’est pas accessible à des observateurs indépendants.

Raids aériens attendus à Diabali

Dans le même temps, plusieurs quartiers de Diabali (Ouest), où des combats « au corps à corps » auraient opposé mercredi des membres des forces spéciales françaises à des combattants islamistes, restaient encore aux mains des djihadistes, selon une source sécuritaire malienne, ce que le ministère français de la défense a démenti.

Diabali a été prise lundi par des islamistes qui seraient dirigés par l’Algérien Abou Zeid, un des chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l’aviation française, mais les islamistes ne l’ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.« Depuis l’attaque des Français, nous savons qu’ils ont rasé leurs barbes, rallongé leurs pantalons, ils se déguisent », a témoigné le capitaine malien Cheickné Konaté. De nouveaux raids aériens de l’aviation française étaient attendus pouraider à les chasser définitivement.

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