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Bocary Tréta, Gaoussou Diarra et Mamadou Igor Diarra: Ces trois hommes traînaient-ils des casseroles ?
Publié le mercredi 20 janvier 2016  |  Le Reporter
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de Signature de convention de partenariat entre l`entreprise SLK et le Ministère du Développement Rural
Bamako, le 08 octobre 2015 au Cabinet du MDR. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et le PDG de l`entreprise SLK, M. Yosi LAPID ont procédé à la signature de la convention de financement d`un complexe agro industriel.




Les commentaires vont bon train dans les salons feutrés à Bamako et dans les «grins» à propos du gouvernement Modibo Keïta III qui a été formé par Décret N°2o16 -0022/P-RM du 15 janvier 2016. Trois grosses pointures quittent le navire gouvernemental pour des raisons diverses. Il s’agit de Bocary Tréta, de Me Mamadou Gaoussou Diarra et de Mamadou Igor Diarra.

En effet, dans la nouvelle configuration gouvernementale du PM Kéïta, il y a 3 sortants et 4 entrants. Mamadou Igor Diarra quitte le ministère de l’Economie et des Finances ; idem pour Bocary Tréta, ministère du Développement rural, et Me Gaoussou Diarra, ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé du gouvernement sortant.

La chute du désormais ex-ministre du Développement rural

Une surprise ? Pas vraiment. Certes, on le prenait pour un grand baobab, étant donné qu’il est le membre le plus influent du Rassemblement pour le Mali (Rpm), le parti présidentiel. Mais, en fait, c’était un géant aux pieds d’argile. Son débarquement de l’attelage gouvernemental s’explique de prime abord par le «péché» qu’il a commis dans l’affaire dite «des engrais frelatés» que l’honorable Bafotigui a dévoilée aux Maliens. Cette affaire a vite pris l’allure d’une affaire d’Etat dans laquelle se seraient souillés le N°2 du Rpm et la mouvance présidentielle. Certains politiciens ou députés à l’Assemblée nationale s’en sont donné à cœur joie pour enfoncer davantage Tréta qui se croyait jusque-là intouchable.

Selon d’autres informations, ces derniers temps, Tréta était en très mauvaise odeur de sainteté avec IBK. Il le critiquait et le contredisait publiquement lors des réunions du Rpm et envisageait même de créer un Centre de 500 cadres Rpm. Toute chose que le président IBK voyait d’un très mauvais œil. Lors du dernier Conseil des ministres, IBK aurait voulu nommer un cadre qui n’est pas du Rpm à un poste très important. Tréta s’y serait opposé. Et là, énervé, IBK aurait tapé du poing sur la table, martelant qu’il n’est pas au pouvoir pour les Tisserands.

L’autre «sottise» de Bocary Tréta aurait été l’annonce de la «mort supposée» du président IBK. En effet, alors que nos yeux étaient rivés sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, de folles rumeurs circulaient sur le mauvais état de santé du président IBK. D’aucuns susurraient qu’il serait malade et se serait rendu en Turquie pour se faire soigner. Pendant que d’autres l’avaient donné pour mort. Ces folles rumeurs seraient parties d’un SMS que Tréta aurait envoyé à Tiébilé Dramé du parti Parena, qui l’aurait, à son tour, transmis à ses amis. Et de fil en aiguille, les rumeurs se sont enflées pendant que Tréta s’apprêtait à aller présenter ses condoléances à la famille présidentielle. Ayant appris qu’IBK était bel et bien vivant, il s’est rendu à l’aéroport pour en être témoin oculaire. Pour aussitôt disparaître lorsqu’il a vu IBK descendre de l’avion.

L’affaire de la CMDT a aussi contribué à éclabousser le ministre Bocary Tréta. Sa mauvaise gestion de ce géant cotonnier et son forcing en faveur de Bakary Togola (complicité ?) auraient poussé le président IBK à limoger le PDG de la CMDT, Kalfa Sanogo. Enfin, il serait reproché à Tréta d’avoir savamment ourdi une campagne d’intoxication contre le Premier ministre à coups de millions de Fcfa du contribuable dans l’optique de ternir son image et d’induire IBK en erreur. Là, le président de la République a été vigilant et a pu déjouer le piège du rusé Tréta. Pour toutes ces raisons, apprend-on, IBK a décidé de se défaire de Tréta. Mais au Rpm, on crie au scandale et à la trahison.

La déchéance de Mamadou Igor Diarra

Pour le citoyen lambda, le limogeage de Mamadou Igor Diarra, qui occupait l’Hôtel des finances, est incompréhensible. Et pourtant, cet homme aurait commis des gaffes. Selon nos informations, en complicité avec Bocary Tréta, il aurait monté des cabales pour faire partir Kalfa Sanogo, alors PDG de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). En outre, il aurait fait croire au président IBK qu’il avait fait un gap financier de 5 milliards de Fcfa pour régulariser la situation du Mali auprès du FMI dans les affaires de surfacturation et de l’achat de l’avion présidentiel. Toutes choses qui ne seraient pas vraies. Idem quand il soutenait que le Mali n’avait plus de dette intérieure.

On susurre aussi que dans le budget de rénovation du Palais de Koulouba, en complicité avec un ancien ministre devenu Conseiller à la Présidence et un ex-ministre de la Communication, 2 milliards de nos francs se seraient mystérieusement volatilisés. En sus, Igor se serait, ces derniers temps, lancé dans des attaques frontales contre le Premier ministre en vue de la fermeture du robinet financier à Modibo Kéïta et à son équipe. D’où un blocage du bon fonctionnement de la Primature.

Me Mamadou Gaoussou Diarra, un cas singulier

Selon nos informations, ce n’est pas le président IBK qui aurait limogé Mamadou Gaoussou Diarra. C’est lui-même qui aurait demandé à IBK de le libérer de ses fonctions. Raison invoquée : il préférerait revenir à sa fonction antérieure d’avocat, histoire de mieux faire fructifier ses propres affaires. Par ailleurs, il est utile de préciser qu’un autre remaniement, cette fois-ci de large ouverture, est prévu dans 6 mois.
Bruno E. LOMA
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