Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Depuis la signature de l’accord d’Alger : Les terroristes sèment la mort
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  L’aube
Un
© RFI par DR
Un combattant du Mujao monte la garde près de l`aéroport de Gao




L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali aura décidément montré le revers de la médaille. Annoncée, en effet, comme étant la panacée à la crise malienne, la signature de ce texte le 15 mai 2015 par le gouvernement, puis le 20 juin par la Coordination des mouvements de l’Azawad, s’est transformée en un véritable cauchemar pour les populations maliennes, terrorisées de toutes parts par des attaques quotidiennes de djihadistes et des attentats terroristes, de Kidal à Bamako.
Du vendredi 15 mai 2015, jour de la signature officielle, au mardi 19 janvier 2016, les rebelles-terroristes-djihadistes ont perpétré plusieurs dizaines d’actes meurtriers ayant causé la mort de centaines de personnes au sein des populations, des forces armées et de sécurité, des soldats et officiers de la Minusma et de Barkhane, des expatriés etc. Chronique d’une folie meurtrière (infernale) quasi quotidienne!
Dans la nuit du mardi 19 janvier, donc avant-hier soir, trois gendarmes, tous de l'Escadron de Sévaré, ont été abattus par les djihadistes, dans le Bourgou, plus précisément à Bili, à environ 7 km de Kakagna, non loin de Mopti. Les victimes ont pour noms : Adjudant Siriki I. Traoré (inscrit au tableau pour être Adjudant-chef), Maréchal de logis chef Souleymane Sidibé et Maréchal de logis Tiécoura Dembélé.
Ce énième acte barbare meurtrier vient nous rappeler que la situation sécuritaire est plus que préoccupante au Mali. Jamais, la violence n’a été aussi fulgurante qu’après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation en mai et juin 2015. Jamais, dans l’histoire du Mali, les attaques ne se sont autant accentuées que depuis la signature de l’Accord de paix. Au quotidien, les rebelles et djihadistes laissent des traces de sang dans une localité bien déterminée. Et les terroristes d’Aqmi sèment la mort ciblée.
De Kayes à Kidal, du nord au sud par passant par le centre, la violence (sanguinaire) devient le voisin des populations maliennes et de ceux qui vivent au Mali. Nous nous sommes essayés à une chronologie non exhaustive des attaques et attentats commis depuis le jour de la signature de l’Accord de paix. Enseignement : des centaines de morts sont à déplorer.
Défiance aux signataires du 15 mai
Le vendredi 15 mai 2015, pendant la cérémonie se déroulait en présence de dirigeants africains et de personnalités du monde entier, les rebelles de la Cma (qui avaient refusé de signer) s’en prenaient aux forces patriotiques (Gatia et Plateforme) aux environs de Ménaka. Les combats, qui se sont poursuivis le samedi 16 et dimanche 17 mai, avaient fait 32 rebelles tués contre 6 combattants de la Plateforme.
Durant le même week-end, le Mnla a exécuté 3 passagers d’un camion à Ber, non loin de Tombouctou.
Toujours les 15 et 16 mai 2015 : attaque de la localité de Bintagoungou, cercle de Goundam. Là, les séparatistes agressent les habitants pour soutirer sous la menace des informations, pillent les boutiques et les magasins, enlèvent des motos et des véhicules ainsi que des gens soupçonnés d’appartenir au mouvement d’autodéfense Gandokoye.
Dans la même mouvance, le 16 mai, dans les environs d’Almoustarat (région de Gao), un véhicule-suicide a attaqué un convoi de la Minusma, faisant un blessé léger.
Le dimanche 17 mai 2015, des hommes armés ont blessé par balles deux habitants dans le village de Tamachkoyt, commune de Tonka, cercle de Goundam. Dans la foulée, les bandits armés ont pillé des boutiques à Tin-Aïcha et enlevé une dizaine de personnes soupçonnées d’appartenir à Gandokoye.
Le lundi 18 mai 2015, une dizaine d’hommes armés ont fait irruption dans le village de Zorho Djindè. Les villageois ayant fui avant l’arrivée des assaillants, aucune victime n’est à déplorer. Cependant, cinq maisons et huit tonnes de céréales ont été brûlées.
Le même jour, à Bambara Maoundé, sur l’axe Tombouctou-Douentza, des hommes armés ont attaqué un point de contrôle des Forces armées maliennes. Trois soldats des Fama ont été tués, un autre ainsi qu’un civil ont été blessés durant cette attaque.
Ce n’est pas tout pour ce maudit jour du 18 mai : la ville de Hombori assiégée, pillée, avant d’être libérée, par les hommes d’Amadou Kouffa, guide du Mouvement de libération du Macina.
Le lendemain, mardi 19 mai 2015, des combats entre les combattants de la Cma et ceux du Gandakoye ont eu lieu à Arbichi, localité située à une dizaine de kilomètres du cercle de Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou. Aucun bilan n’a été rendu public.
Le 20 mai 2015, Bamako entre dans la danse. Aux environs de 02h30, un homme armé a tenté de mettre le feu à un véhicule de la Minusma garé devant la résidence du personnel militaire de la Mission dans le quartier du Faso Kanu à Bamako. Avant de prendre la fuite, l’attaquant a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la maison, ainsi que sur les voitures de la Minusma toutes clairement identifiées « UN », causant des dommages matériels.
L’honneur du Radisson
Tôt le vendredi 07 août 2015, un hôtel de Sévaré (située à 13 km de Mopti), le Byblos, où séjournent des Occidentaux, notamment des membres de la Minusma, est investi par un commando armé. Dans la nuit, des éléments des forces armées et de sécurité maliennes (appuyées par des soldats français, à retardement) mettent fin à la prise d'otage, permettant la libération de quatre otages. Le bilan est lourd : 13 morts dont 5 membres de la mission de l'Onu (Un Malien, qui était le chauffeur de la compagnie sous-traitante de la Minusma, un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens) et 4 soldats des Forces armées maliennes. De même, 4 terroristes dont un portait une ceinture d'explosifs sont tués dans l’assaut.
Le 13 octobre 2015, des individus non identifiés ont attaqué une escorte en provenance de Hombori tuant 6 civils, dont le directeur régional des routes et son chauffeur, et faisant 2 blessés (un militaire et un civil) et des dégâts matériels, notamment 3 citernes brulées.
Le 23 octobre 2015, deux militaires maliens ont été blessés et un véhicule de l’armée emporté, dans l’attaque d’un check-point au nord-est de Tombouctou.
Le vendredi 20 novembre, c’est l’attentat le plus meurtrier depuis le début de la crise malienne qui est commis à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Deux assaillants s’introduisent dans l’établissement vers 7h du matin, prenant en otage environ 170 personnes. Aussitôt entrés après avoir déjoué les dispositifs de sécurité, les terroristes ouvrent le feu à la réception et aux différents compartiments de l’hôtel, faisant d’emblée des morts et des blessés.
Les forces de sécurité maliennes, appuyées d’unités françaises, américaines et de celles de la Minusma, débloquent la situation au bout de plus de 9 heures d’horloge. Mais, le bilan est lourd et même très lourd : 22 morts dont les deux terroristes.
Le lundi 23 novembre 2015, un véhicule de l’armée malienne est enlevé aux environs de 6h à Tombouctou par des hommes armés.
Le même jour, deux jeunes âgés de 22 et 27 ans ont trouvé la mort, sur la route de Ber à 300 km à l’entrée Est de la ville, dans le quartier de Hammabangou, en manipulant un engin explosif.
Le lendemain, mardi 24 novembre, la mission de l’Onu affirme dans un communiqué qu’un véhicule de la Minusma avait heurté une mine ou un engin explosif, entraînant la mort d’un membre du personnel civil de la Mission. L’incident est survenu à environ 25 kilomètres à l’Ouest de Tombouctou sur la route de Goundam. Le véhicule faisait partie d’un convoi logistique de la Minusma.
Les premiers corps de 2016
Le jeudi 26 novembre 2015, un soldat français décède dès suite de ses blessures dans l'explosion de son véhicule sur une mine.
Le mercredi 9 décembre 2015, aux environs de 05 heures du matin, des hommes armés non encore identifiés ont attaqué un poste de contrôle de l’armée malienne situé à l’Est de Goundam dans la région de Tombouctou. Un militaire est blessé dans cette attaque.
Le lundi 14 décembre 2015, un camp de la Minusma à Gao a été la cible de tirs d’obus, qui n’ont fait ni blessé, ni dégâts. C’est le contingent hollandais qui était visé, semble-t-il, par les terroristes.
Le vendredi 25 décembre 2015, Ballaa Ag Cherif est tué dans une embuscade sur la route de Talahandaq, près de Kidal au Nord-Mali. Trois jours plus tard, sa mort est revendiquée par Ançardine. Ballaa Ag Cherif, est le petit frère du secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Chérif. Il était le président de l’Union des Jeunes de l’Azawad.
Le 04 janvier 2016, un véhicule en provenance de Goundam pour Bintagoungou a été intercepté par quatre hommes armés. Après avoir dépouillé les victimes de tous leurs biens, les assaillants ouvrent le feu sur le véhicule tuant une personne. Deux autres sont blessées.
Dans la nuit du jeudi 07 janvier 2016, à Tombouctou, une ressortissante suisse, Stockly Béatrice a été enlevée par des hommes armés. Aucune revendication jusque-là.
Dans la nuit du mardi 12 janvier 2016, le neveu du chef d'Etat-major du Mnla, le colonel Mohamed Ag Najim, a été enlevé par des individus sur trois motos. Les ravisseurs sont soupçonnés d'être proche de Iyad Ag Ghali.
Le vendredi 15 janvier 2016, un convoi de l'armée malienne est tombé dans une embuscade à Zinzin, à l'Est de Goundam aux environs de 10h. Des hommes armés ont ouvert le feu sur les militaires qui escortaient des vivres destinés aux réfugiés de Léré. ‪Le bilan est de 3 morts et 2 blessés maliens, et 3 assaillants tués.
Enfin, le mardi 19 janvier 2016, survient l’assassinat des 3 gendarmes de l’Escadron de Sévaré décrit plus haut.
Chers lecteurs, à vous de faire le décompte de ces honneurs au quotidien.
Sékou Tamboura
Commentaires

Dans le dossier

CRISE AU NORD DU MALI
Titrologie



L’aube N° 429 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment