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Départ du gouvernement : Bocary Tréta et Mamadou Igor Diarra font les frais de leur ambition démesurée
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  L’Inter de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de Signature de convention de partenariat entre l`entreprise SLK et le Ministère du Développement Rural
Bamako, le 08 octobre 2015 au Cabinet du MDR. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et le PDG de l`entreprise SLK, M. Yosi LAPID ont procédé à la signature de la convention de financement d`un complexe agro industriel.




S’il ya eu surprise lors du réaménagement du gouvernement le week-end dernier, c’est bel et bien le départ précipité des ministres du Développement rural et celui de l’Economie et des Finances. Ils s’étaient engagés, ces derniers temps, sans l’aval du chef incontesté et incontestable, dans une course effrénée pour succéder Modibo Keïta à la tête du gouvernement. Et pour leur montrer qu’il n’y a qu’un seul capitaine à bord du bateau Mali, le président Ibrahima Boubacar Keïta les a chassés du gouvernement comme des malpropres en maintenant le Premier ministre à son poste.
Les prétendus successeurs du Premier ministre, Modibo Keïta, ont appris à leur dépens qu’on ne doit pas s’attaquer à l’homme qui bénéficie encor e de la confiance du président IBK. Leur propre piège s’est refermé sur eux même sans que leurs souteneurs n’interviennent auprès du chef de l’Etat pour desserrer l’étau. Tréta et Igor ont été congédiés du gouvernement formé par celui dont ils souhaitaient s’asseoir dans son fauteuil à la Cité administrative.
Pourtant, IBK les avaient avertis lors de la présentation des vœux du gouvernement et du dernier conseil des ministres avant cette cérémonie. Il a déclaré que : «Je témoignerai la probité absolue de Modibo Keïta devant Dieu». Malheureusement, ils n’ont pas su décoder les messages du président qui accordaient par cette déclaration un autre bail à Modibo Keïta à la tête du gouvernement. Malgré cet avertissement, la campagne médiatique dans la presse battait son plein contre le Premier ministre dont le président lui avait confié la formation d’un gouvernement sans les deux agitateurs.
Chacun partait de son côté dans l’ombre pour lyncher médiatiquement Modibo Keïta. Alors que tout sépare les deux hommes qui s’étaient engagées dans une course sans fin pour succéder Modibo Keïta à la tête du gouvernement. Tréta est homme politique et Igor un technocrate. Ils croyaient tellement à leur étoile qu’ils ont bravé l’interdit. Cet interdit n’est autre que le domaine réservé à IBK.
Obnubilé par sa ‘’victoire’’ sur le président de l’Assemblée nationale lors du renouvellement du bureau de l’hémicycle en décembre 2015, Tréta se croyait désormais tout permis pour arriver à ses fins. Celles d’occuper le fauteuil du Premier ministre. Il pensait que ce poste doit lui revenir de droit en tant que secrétaire général du RPM, le parti présidentiel, qui détient la majorité à l’Assemblée nationale.
Quant à Igor, il croyait que son heure était arrivée avec les performances qu’il a réalisées à la tête du ministère de l’Economie et des Finances et les félicitations de partenaires techniques et financiers.
Mais, c’était sans compter sur la volonté d’IBK de se débarrasser d’eux et de briser leur ambition démesurée. Maintenant, ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. Politiquement, le crépuscule plane sur la carrière de Tréta.
Y.S
Source: L'inter de Bamako
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