Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Université de Ségou : Me Tall confie les fonds au prédateur Mamadou Salif Diakité
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  L’Inter de Bamako
Présentation
© aBamako.com par A.S
Présentation de voeux de CNID à la presse
Bamako, le 19 janvier 2016 le CNID a présenté ses voeux à la presse à la maison de la presse




L’Université de Ségou, la première université délocalisée au Mali, est en phase de devenir un échec si jamais le Premier ministre et le président laissent la gestion de cette structure au ministre de l’Enseignement supérieur. Eu égard à la mauvaise gestion installée en mode de gouvenance.
Nous sommes aujourd’hui 27 décembre, les fonctionnaires de l’université de Ségou (US) n’avaient pas encore touché leur salaire du mois contrairement aux autres fonctionnaires. Et ce n’est que le 1er janvier 2016 qu’ils ont perçu leur salaire. Ce retard de salaire est dû au rejet des états de salaires du mois de décembre 2015.
A l’origine ce de rejet, le chef du service des Finances, Mamadou Salif Diakité et certains de ses agents se sont octroyés de faux rappels. Les rappels en causes s’expliqueraient par le remboursement des ordres de recettes émis sur les salaires de ces mêmes agents pour s’être attribué illégalement des primes.
Le personnel de l’université de Ségou implore le Premier ministre et le président de la République afin qu’ils s’impliquent pour arrêter l’hémorragie financière qui sévit à l’université de Ségou depuis sa création. En effet, après la vérification faite par le Vérificateur général, le personnel a cru à la bonne gestion financière. Mais, hélas ! Après, la mise en examen du premier chef du service des Finances Famoriba Doumbia, un ancien prédateur de l’Office Riz de Ségou a été nommé à la place de ce dernier. Il s’agit de Mamadou Salif Diakité. Ce monsieur a enterré tout ce qu’on peut appeler vertu et morale.
Aussitôt nommé, ce véreux s’est fait payé une nouvelle voiture. Cependant, la voiture de son prédécesseur ne souffre d’aucune anomalie. Pire, il a gardé cette ancienne voiture. Et l’utilisait pour les corvées de son champ au vu et au su du recteur. Heureusement, le comité syndical a exigé que le recteur lui retire le véhicule en question. Ce qui fut fait, et la Toyota en question a été remise au chef de service des Relations extérieures et de la Coopération de l’université de Ségou.
Des ateliers du ministère de l’Enseignement supérieur délocalisés à Ségou ont été financés sur les fonds propres de l’université de Ségou. Comment comprendre que le ministère qui organise un atelier et l’impute sur les fonds de l’université de Ségou ? Que le lecteur fasse son opinion sur tel fait.
Cependant, tous les services de l’université se sont vus refuser le financement de leurs activités par le chef de service des Finances, Mamadou Salif Diakité. Pire, aucun service n’est doté en ancre en feuilles, bref Mamadou Salif fait des fonds alloués pour ces besoins ce qu’il veut parce qu’il a la bénédiction du ministre Tall. Ne pouvons-nous pas poser légitimement la question : à qui profite le crime ?
Désignation du nouveau Recteur, Me Tall joue au dilatoire
L’université de Ségou, la première université délocalisée au Mali, est en phase de devenir un échec si jamais le Premier ministre et le président laissent la gestion de cette structure au ministre de l’Enseignement supérieur. En effet, le mandat du recteur de l’université, Pr Abdoulaye, s’est expiré depuis le mois d’août. Suivant la procédure de désignation des recteurs, la commission de désignation a choisi deux candidats. Puis, ils les ont soumis au ministre afin qu’il puisse choisir le nom du nouveau recteur, la candidature du sortant ayant été rejetée, Me Tall joue au dilatoire.
Cette situation se comprend aisément. En effet, le recteur sortant, étant sous contrôle judiciaire, à cause des constats du Vérificateur, se trouve dans une position de faiblesse et accepte toutes les sorties d’argent, peu importe leur moralité. Une situation que le nouveau recteur peut ne pas accepter.
Me Tall piétine l’article 13 du décret n°10-681/P-RM du 30 décembre 2010
On se rappelle que le Vérificateur général a initié la vérification des opérations de recettes et de dépenses effectuées par l’université de Ségou. Il a fait de recommandations qui n’ont jamais été prises en compte par l’autorité de tutelle qui est le ministre de l’Enseignement supérieur er de la Recherche scientifique.
En effet, le Vérificateur général a constaté que l’Université de Ségou (US) n’a pas de comptable-matières régulièrement nommé. La fonction de comptable-matières a été exercée de fait par le responsable du service Patrimoine jusqu’au 8 mai 2012 date à laquelle le recteur a, par Décision n°2012-007/US-R, nommé un chef de la Division de la comptabilité-matières.
Le Vérificateur général a noté, que cette décision enfreint l’article 13 du décret n°10-681/P-RM du 30 décembre 2010 portant réglementation de la comptabilité-matières qui indique que «les Comptables-matières sont choisis parmi les agents de la catégorie A ou B2 et sont nommés par arrêté conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre de tutelle».
Ainsi, il a recommandé au ministre de se conformer à l’article 13 du décret n°10-681/P-RM du 30 décembre 2010 portant réglementation de la comptabilité-matières de nommer un chef de service Finances et un comptable-matières. Hélas, le ministre de l’Enseignement supérieur, un juriste de surcroit, préfère piétiner ce décret en maintenant un contractuel (qui n’est même pas un contractuel l’Etat), mais une recrue de l’université de Ségou, au détriment des fonctionnaires.
El Moctar
Source: L'inter de Bamako
Commentaires