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Equipe gouvernementale: IBK à la recherche des meilleurs
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  Le Pouce
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a, opéré le vendredi 15 janvier dernier un léger réaménagement de son équipe gouvernementale. Le énième peut-on dire. Le mardi 19 janvier, il réunissait la nouvelle équipe gouvernementale, pour un conseil des ministres extraordinaire au cours duquel il recommande à ses Hommes « une intégrité absolue et une loyauté sans faille ».
Le choix des hommes ! C’est un véritable casse-tête pour tout dirigeant. IBK ne fait pas exception à la règle, lui qui a dû déjà changer d’attelage gouvernemental à plusieurs reprises seulement au bout de trois ans d’exercice de pouvoir. Le dernier en date, a eu lieu le vendredi 15 janvier 2016 et a vu la sortie du gouvernement de deux personnes considérées comme deux « poids lourds » dans l’entourage du chef de l’Etat. Il s’agit de Mamadou Igor Diarra et de Bocari Tréta, précédemment ministres de l’Economie et des Finances ; du Développement rural. La mise à l’écart de l’équipe gouvernementale, de ces deux personnes, continue d’alimenter les causeries et débats. Pour certains, cela relève plus de la stratégie politique que d’une sanction. Mais, quoi qu’on dise, IBK a un problème avec le choix des hommes, plus particulièrement ceux qui sont appelés à exercer le pouvoir avec lui.
Pour preuve : au conseil extraordinaire des ministres du mardi dernier, le Chef de l’Etat, a cru devoir rappeler à ses ministres de faire davantage preuve d’ « intégrité absolue » et de « loyauté sans faille ». Intégrité, surement en référence aux séries de scandales dont on rend responsables certains de ses proches. Loyauté, nul doute, en référence à la campagne de déstabilisation du chef du gouvernement.
Déjà, lors de sa tournée à l’intérieur du pays, IBK avait fait une grande révélation en déclarant qu’on ne lui disait pas la vérité. Autrement dit, ses supposés « conseillers » lui mentiraient.
Elu en 2013 avec plus de 70% des suffrages, le pouvoir d’IBK manque cruellement de visibilité. A cause d’un entourage plus soucieux de ses propres intérêts que de celui de la nation ? La bataille politique, à l’interne, pour la Primature et autres postes stratégiques de l’Etat et qui rappelle celle sous Alpha Oumar Konaré et qui avait vu l’arrivée de lui, Ibrahim Boubacar Kéita à la tête de l’équipe gouvernementale pour sauver le pouvoir d’Alpha, nous enseigne si besoin en était que, les hommes politiques sont plus intéressés par l’autopromotion que par l’intérêt supérieur de la nation. Le mal d’Alpha Oumar Konaré, à l’époque, était le fait qu’il avait toujours osé confier les rênes du gouvernement à quelqu’un qui n’était pas du parti présidentiel. IBK, l’exilé, qui était arrivé avec la bénédiction du Grand chef et ayant comme ambition de sauver les meubles, a dû faire face, à de multiples reprises, à l’hostilité de gens qui ne le voyaient pas comme un des leurs. La suite, on le sait.
IBK au centre du pouvoir, en tant que président de la République, subit la même pression. Son premier Premier ministre, Oumar Tatam Ly, n’est pas du RPM. Il a dû rendre le tablier plus tôt que prévu. Même chose pour Moussa Mara. Aujourd’hui, même si Modibo Kéita résiste tant bien que mal, sa tête reste mise à prix par les caciques du parti présidentiel. Pour le moment, il a réussi à en faire tomber un (Bocari Tréta), à en croire certains observateurs. Mais, va-t-il résister longtemps ?
Ça c’est l’aspect politique. Le réel problème auquel semble confronter le président IBK, et qui a été signalé au début de cette analyse, c’est la qualité des hommes et femmes qui l’entourent. Lui, qui a une confiance presque naïve, une générosité enfantine, se voit souvent mal récompenser. Il a toujours proclamé sa propre probité. Mais il ne peut garantir celle des hommes et femmes qui l’entourent dont certains ont déjà déçu.
C’est pourquoi, la semaine dernière, il a encore tenu à rappeler aux membres du gouvernement, les valeurs qu’il attend d’eux. « Intégrité morale », « loyauté », « discrétion », patriotisme et engagement de soi pour la réussite du projet de société pour lequel les Maliens lui ont fait confiance.
Ces valeurs ne devraient pas être seulement pour les membres de l’équipe gouvernementale, mais également pour tout Malien dont le souci principal, est le Mali.

Tièmoko Traoré
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