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Enlevé au Burkina avec son épouse: Qui est Arthur Elliot Kenneth ?
Publié le vendredi 22 janvier 2016  |  Le soft




Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier 2016, c’est simultanément à l’attaque perpétrée sur l’hôtel Splendid de Ouagadougou que des éléments se réclamant de « l'Emirat du Sahara », se sont introduits dans la ville de Djibo dans le nord-est du Burkina Faso pour y enlever un vieux médecin généraliste et son épouse. Depuis cette nuit, les populations de Djibo n’ont plus aucune nouvelle d’Arthur Elliot Kenneth et de sa femme Jocelyn, tous les deux Australiens, à part que le rapt a été revendiqué par la branche d’Aqmi citée plus haut. Mais qui est Arthur Elliot Kenneth ?
Originaire de Perth en Australie occidentale, Arthur Elliot Kenneth est âgé de 82 ans. Il s’est installé depuis 1972 dans la ville de Djibo où il a ouvert un gigantesque centre médical digne d’un hôpital. Ici, il a soigné des milliers de malades venant de toute l’Afrique.
Contrairement à d’autres, le centre d’Arthur, plus fréquenté que les plus grands hôpitaux de la sous-région, fournit gratuitement les soins et médicaments aux malades depuis 43 ans.
En plus, Arthur, malgré son âge avancé, est très organisé et s’occupe personnellement des tous les malades qu’il héberge dans sa grande cour qu’il a bâtie lui-même brique par brique.
Ce qui fait surtout la particularité de l’homme est qu’il met la vie du patient avant l’argent. Et à part, la chambre que le malade hospitalisé ayant les moyens est tenu à payer, rien d’autre n’est payant chez Arthur où les patients peuvent rester durant des années.
Autre chose qui fait la particularité de l’homme : Il est un médecin généraliste doté d’un savoir-faire extraordinaire. Il a longtemps montré ses prouesses en guérissant des malades mentaux, soulageant les malades de tous genres.
Surnommé « Elliot le diable », il lui suffit d’observer à l’œil un patient pour le situer en ce qui concerne ses capacités ou non de le guérir.
Depuis des années où il n’existait que 4 radiographies dans la sous-région, Arthur a usé de ses relations pour doter son centre d’une radio.
Pour Arthur, « sauver un patient est une passion dont il faut se nourrir sans rien attendre en retour », témoigne Moussa qui a travaillé avec lui des années durant.
Franc et loyal, il ne tolère pas les retards dans ses rendez-vous.
Dix ans après avoir traité un malade, il est capable de l’appeler par son nom. Il a une mémoire de béton.
Depuis son installation, ses qualités ont fait que son nom sonne comme un espoir, tellement Arthur a sauvé des vies.
Du Mali au Sénégal en passant par la Gambie, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Niger, la Mauritanie, des millions de malades ayant perdu espoir ont été sauvés par les soins d’Arthur.
Actuellement, ce sont des milliers de malades qui l’attendent pendant que lui et son épouse sont quelque part retenus par un groupe islamique qui n’explique jusqu’ici pas les raisons de ce qui risque de rimer avec désespoir car Arthur et sa femme Jocelyn qui n’ont vécu que pour les autres, ont encore des vies à sauver.
Ici, la population a vraiment besoin de lui. Le docteur Elliott, c’est le sauveur du Sahel. Il est arrivé à Djibo en 1972 et à l’époque, il n’y avait aucun chirurgien dans la région. Depuis son arrivée, il n’a jamais exprimé l’envie de partir. Il est devenu plus Burkinabè qu’Australien. C’était quelqu’un de très réservé, qui ne parlait pas beaucoup.
« Je l’ai rarement vu discuter tranquillement avec quelqu’un, il était tout le temps très occupé. Il s’occupait de toutes les interventions chirurgicales et des complications lors des grossesses », témoigne Amadou, un professeur au Lycée provincial de Djibo.
Sa femme est également quelqu’un de très appréciée à Djibo. Elle s’occupait des enfants malnutris et des personnes atteintes de maladies mentales. Lorsque leurs enfants ou des amis venaient leur rendre visite pendant les vacances, ils se mettaient également à les aider à la clinique. Toute leur vie tournait autour de ce centre médical. Ils menaient également des campagnes de prévention auprès des habitants. Ils montraient notamment les principales règles d’hygiène à avoir pour éviter la prolifération des maladies.
UNE PISTE ?
En tout cas, interrogé sur l'identité précise des ravisseurs, Hamadou Ag Khallini a répondu que les otages étaient "entre les mains d'Aqmi" qui, a-t-il également soutenu, a "mené une opération réussie contre un hôtel" vendredi à Ouagadougou. "C'est l'œuvre des mêmes Moudjahidine", a-t-il ajouté.
En plus, l'annonce du double rapt ainsi que sa revendication sont intervenues quelques heures après une spectaculaire attaque dans la capitale burkinabè contre un hôtel, Le Splendid, et un restaurant, Le Cappuccino. Au moins 29 personnes de 18 nationalités ont été tuées par les assaillants, selon les autorités burkinabè.
Une source diplomatique européenne jointe samedi à Bamako a indiqué avoir reçu des renseignements sur un double enlèvement commis "sur le territoire du Burkina Faso". "D'après nos informations, l'objectif des ravisseurs est de conduire les otages vers le Mali", a-t-elle dit, sans plus de détails.
En tout état de cause, il urge d’user de tous les moyens afin de redonner à l’Afrique de l’Ouest ce que les djihadistes viennent de lui enlever.
Désespérés, les habitants de Djibo se mobilisent pour la cause de Ken Elliot et de son épouse. Mais jusqu’ici, aucune nouvelle d’eux.

H.S
Source: Le Soft
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