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Relance économique Mali : un plan de redressement peu convaincant
Publié le vendredi 22 janvier 2016  |  Le Débat




Lors de la Conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali (Paris, 22 octobre 2015), des engagements ont été pris par les institutions financières et pays bailleurs à hauteur de 3,4 milliards d’euros (environ 2250 milliards FCFA). Mais on n’a que peu discuté de la question de savoir à quoi cet argent devrait servir. Question cruciale. En examinant la méthode suivie, on comprendra les objectifs implicites visés par la «communauté internationale», et on pourra confronter ces objectifs aux causes profondes de la crise de 2012.
Pour évaluer les besoins de financement du Mali pour la durée du plan, une Mission d’évaluation conjointe a été constituée. Théoriquement placée sous l’égide du Comité de suivi de l’accord d’Alger, cette mission a eu la bride sur le cou, parce que le CSA est occupé par des querelles de représentativité et des questions budgétaires. En pratique, la conférence de Paris s’est déroulée sans que le rapport de cette mission soit achevé et distribué aux participants !
Le bref résumé qui en a été présenté émane des institutions suivantes : Nations-Unies, Banque mondiale, Banque africaine de développement et Banque islamique de développement. La méthode suivie (post-conflit need assessment : PCNA) est, elle aussi, dictée par ces mêmes institutions. Ce sont donc les institutions financières internationales qui ont en réalité choisi les priorités à donner à l’aide que le Mali sollicite.

Pourtant, comme les enquêtes menées auprès de notables maliens par l’Institute for Security Studies l’ont montré, c’était précisément cette démission que beaucoup de Maliens reprochaient au régime d’Amadou Toumani Touré (ATT). La «communauté internationale» continue donc à discréditer le personnel administratif et politique aux yeux de la population, discrédit qui est déjà jugé «assez radical».
Dramane KONTA
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