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Salif Dembelé, ORTM Mopti à propos de la miss «Nous n’organisons pas ces soirées pour favoriser le vagabondage… ! »
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Le Canard de la Venise




La grande finale de l’élection miss ORTM 2015, organisée par le comité syndical de l’Office de radiodiffusion, télévision du Mali (ORTM), a eu lieu le 1er Janvier 2016. Après plusieurs passages devant le public et un jury très vigilant, la miss de Bamako, Hawa Diawara, s’est hissée avec la couronne de la 2016. La 1ère dauphine de Mopti, Fatoumata Diarra qui a remplacée Aouchétou Dicko pour des raisons familiales n’a eu aucune distinction. Toutefois les critères de choix du jury de cette édition ont suscité beaucoup de critiques au sein de la population malienne. C’est dans cette dynamique que nous avons approché Salif Dembélé, secrétaire général de la cellule syndicale de l’ORTM Mopti, qui nous livre sans équivoque ses impressions sur cet important événement culturel au Mali.
Le Canard de la Venise : Pourquoi Aouchétou Dicko, la miss ORTM Mopti 2015 n’a pas participé à la finale du 1er Janvier 2015 à Bamako ?
Salif Dembélé : C’est suite au décès de son père, le 17 Décembre 2015, le jour même de notre voyage qu’elle est retournée en famille pour les obsèques. En effet, ce jour, nous avons reçu un appel de sa mère quand on quittait Ségou pour Bamako, qui nous a annoncé la mauvaise nouvelle. Je l’ai aussitôt fait retourner. C’est vu cette situation que je suis rentré en contact avec les autres membres de la cellule syndicale de l’ORTM Mopti et le directeur régional de l’ORTM qui ont assisté aux obsèques, le lendemain. C’est deux jours plus tard que nous avons fait appel à la première dauphine Fatoumata Diarra pour remplacer Aouchétou.
Parlons de la finale de l’édition 2015. Nous savons que le choix du jury a été beaucoup critiqué cette année. Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ?
Entre nous agents de l’ORTM, on a aussi critiqué le choix du jury. Mais de toutes les façons, nous respectons ce choix parce que c’est nous qui avons fait appel à ce jury pour faire le travail. Donc il fallait leur laisser le choix libre.
Pourquoi ne pas impliquer le public dans le choix de la miss ?
Ça ne sera pas nouveau pour nous, car on faisait ainsi par le passé. Mais le problème de ce système est qu’il défavorise les candidates des régions. Les habitants de Mopti, par exemple rentraient très difficilement en contact avec les membres de la commission d’organisation pour leur vote, et en appel téléphonique et en message écrit. Les bamakois occupaient les lignes et avaient une sorte de priorité. C’est la raison pour laquelle, nous avons opté pour arrêter ce système. Quand on sait que la miss est organisée pour tout le Mali, il est cependant utile de traiter toutes les régions de façon équitable.
Personnellement, qui alliez-vous choisir comme miss, le 1er Janvier dernier ?
Personnellement, j’allais choisir la miss de Bamako, celle qui a été la première dauphine nationale Oumou Diakité. Et j’allais prendre celle de France comme première dauphine.
Et les perspectives pour 2016 ?
J’interpelle les autorités à s’impliquer d’avantage dans la valorisation de la beauté malienne. Certains responsables sont directement concernés par l’événement comme le ministre de la Jeunesse, la ministre de la Femme, de l’enfant et de la famille, celle de la culture, celui de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et même celui de la communication. Mais leur implication fait défaut. Je recommande au comité syndical de l’ORTM de choisir dans le jury, des spécialistes en la matière, même si cela peut couter cher.
Je demande à la population de soutenir l’élection miss ORTM. Nous n’organisons pas ces soirées pour favoriser le vagabondage chez les filles, mais pour faire triompher la culture malienne. Même les messages que les filles font passer ainsi que les habillements qu’elles utilisent témoignent de notre sincérité à éduquer et à rendre la femme malienne sa place dans la société traditionnelle et moderne.
Entretien réalisé par Alfousseini Togo
Source: Le Canard de la Venise
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