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L`intervention au Mali "salutaire" selon l`ex-ministre malien Soumaïla Cissé
Publié le vendredi 18 janvier 2013  |  AFP


Soumaïla
© Autre presse par DR
Soumaïla Cissé, Homme politique malien
Homme politique malien


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DAKAR, 18 jan 2013 (AFP) - L'intervention militaire au Mali est "salutaire" et place ce pays "sur un chemin d'espoir", a estimé vendredi dans un entretien à l'AFP à Dakar Soumaïla Cissé, l'un des principaux hommes politiques maliens, qui fut plusieurs fois ministre et candidat à la présidentielle.
M. Cissé, 63 ans, a également été le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) jusqu'en 2011. Il est originaire de la ville de Niafunké, dans le vaste Nord malien devenu en 2012 le sanctuaire de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, que l'armée malienne tente de chasser par l'offensive en cours depuis le 10 janvier, appuyée par la France et bientôt rejointe par des pays africains.
Sous le régime d'Alpha Oumar Konaré (1992-2012), il a été secrétaire général de la présidence puis ministre, notamment des Finances. A la présidentielle de 2002, il a perdu au second tour face à Amadou Toumani Touré (ATT). Il a de nouveau été candidat à la présidentielle annulée par le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012.
Il a été arrêté le 17 avril par des hommes armés, à l'instar de plusieurs dirigeants politiques et chefs militaires jugés proches du président renversé. Blessé pendant son arrestation, il a été libéré deux jours plus tard puis évacué vers la France pour y être soigné.

Q: Que pensez-vous de la situation actuelle au Mali?
R: "C'est une situation difficile (mais) nous sommes sur un chemin d'espoir. Il y a une intervention militaire française qui a été salutaire. Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'on puisse abréger le plus rapidement possible les souffrances des populations, que les armées africaines qui sont en route arrivent le plus rapidement possible, et que cette partie de terreur
que nous avons vécue ces derniers mois puissent être un lointain souvenir. (...) L'important, c'est que ça se passe bien, qu'on essaie d'éviter tout ce qu'on appelle dégâts collatéraux en direction des populations. (...) Nous souhaitons que ce soit le plus court possible et qu'il y ait, bien sûr, le moins de dégâts possible et qu'on revienne à une vie institutionnelle normale,
qu'on arrive à des élections qui devraient se faire normalement, que la vie politique revienne à la normale aussi".
Q: Vous étiez candidat à la présidentielle de 2012, annulée par le coup d'Etat. Le serez-vous à la prochaine, après le conflit?
R: "Aujourd'hui, la priorité, c'est de libérer le pays. (...) Toutes nos énergies sont mobilisées pour sortir de cette crise-là, retrouver l'intégrité du pays. C'est le plus important. Mais il est évident que les forces qui nous aident ne resteront pas éternellement ici, il faut que l'armée malienne retrouve des couleurs, que des élections puissent être organisées (...). Il faut que les populations au Nord puissent voter, que les conditions de transparence puissent être là, que la crédibilité du vote lui-même soit établie... Toutes ces conditions doivent être réunies pour savoir s'il faut aller ou non, personnellement ou en groupe avec d'autres camarades, aux
élections."

Q: Vous avez des nouvelles de vos parents et amis dans le Nord?
R: "Je suis de Niafunké, ma ville a été bombardée, ces derniers temps, on n'a plus trop de communications, on ne sait pas trop bien ce qui s'y passe.
(...) Nous avons connu beaucoup de difficultés en matière de rébellion au Mali, ça ne date pas d'aujourd'hui. (...) Mais à chaque fois, on a pu discuter, on a pu mettre de l'ordre, on a pu s'en sortir. La situation actuelle est exceptionnelle, parce qu'il y avait la rébellion (...) mais au
Mali, il y a eu la conjugaison de cette rébellion et du coup d'Etat. Ca a
rompu la chaîne de commandement au niveau de l'armée et ça a précipité les
choses. (...) On peut dire qu'on pouvait pressentir des difficultés, mais croire qu'on pouvait pressentir un effondrement de l'Etat, je ne pense pas que beaucoup de gens l'aient prévu."

Q: En avril, vous étiez évacué vers la France pour y être soigné. Comment allez-vous aujourd'hui?
R: "Je suis resté près de sept mois en France. Aujourd'hui, je me porte
nettement mieux, il y a encore un peu de physiothérapie à faire mais dans l'ensemble, ça va."

cs/stb/lbx

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