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Village de Belli/Région de Mopti : Le conflit autour d’un pâturage se solde par l’assassinat de 3 gendarmes
Publié le lundi 25 janvier 2016  |  Le Prétoire
Mali:
© AFP par STRINGER
Mali: Prise d`otages dans un hôtel de Sévaré
Vendredi 7 Août 2015. Des trous de balles dans les murs d`une chambre à l`Hôtel Byblos dans la ville malienne central de Sévaré




Depuis la survenue de l’incident la semaine dernière, les autorités en charge de la Sécurité ont dépêché une mission d’enquête dans la localité, avec un renfort de 18 gendarmes et 15 militaires.

Il nous revient de sources proches des services sécuritaires que l’incident malheureux est survenu dans la localité de Naï-Diebi, dans le village de Belli, commune rurale de Dialoubé, à environ 70 km de Mopti. Si l’on en croit nos sources, c’est en exécution d’une réquisition émise par le Préfet de Mopti au profit de M. Allaye Samba Hamma Bah, chef de pâturage communément appelée bourgoutière, pour la période du 13 au 28 janvier 2016, qu’une mission de cinq gendarmes s’est rendue dans ce secteur pour lui apporter protection. Une autre tendance affiliée à M. Bocar Bah s’est alors opposée à cette mesure en se prévalant d’une réquisition de la justice. Une première réquisition lui avait effectivement été délivrée avant d’être retirée. Par la suite, affirment nos sources, la même réquisition aurait été renouvelée par les soins de la justice. Non content de la protection dont bénéficiait la première tendance, le fils de Bocar Bah aurait alors organisé une contestation contre les forces de l’ordre en mission commandée dans la zone. Il sera finalement interpellé le 19 janvier 2016, vers 11 heures, par les gendarmes en poste et conduit à Mopti. C’est à la suite de cet incident que le poste de gendarmerie a été attaqué vers 19 heures et les trois gendarmes de service abattus sur place. Des voix s’étaient alors levées pour dénoncer ce qu’elles croyaient être une attaque djihadiste.

Depuis la survenue de l’incident une mission d’enquête séjourne dans la localité, avec un renfort de 23 hommes dont 18 gendarme et 15 militaires.



A présent, il faut dire qu’un certain nombre d’interrogations résistent à l’analyse de ces informations. Comment s’est-on en effet retrouvé en présence de deux réquisitions pour le même pâturage, l’une délivrée par le Préfet et l’autre par la justice ? Qui des deux autorités (administrative et judiciaire) a donc empiété sur les compétences de l’autre ?

Il importe de rappeler que les «bourgoutières» font l’objet de grandes convoitises entre les éleveurs dans la région de Mopti. Erigés en plusieurs points de passage, ces bourgoutières sont en général compartimentés selon les localités et ce, depuis de longues dates. Plusieurs points de traversée sont concernés par l’exploitation de ces pâturages et les oppositions entre villages et responsables rivaux sont courantes.

Bakary SOGODOGO
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