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Capitaines d’ industrie : Le parcours atypique D’Ibrahim Diawara et de Mamadou Sacko
Publié le mercredi 27 janvier 2016  |  L’Essor
Ibrahim
© L’Essor par DR
Ibrahim Diawara, le patron d’IBI-Group




Ces deux chefs d’entreprise ont monté des unités d’avant garde pour conquérir le marché national et continental

Ibrahima Diawara operateur economique president directeur general pdg groupe stone solar Mali Aero Company Diawara cv curriculum vitae biographie

L’adage soutient que «le hasard, parfois, fait bien les choses». Les deux barons industriels maliens Ibrahim Diawara et Mamadou Sacko ne diront pas le contraire. Ils sont partis de rien. Mais ils ont réussi la prouesse de devenir aujourd’hui les dirigeants de deux entreprises très dynamiques du pays. Ces industriels portent haut et avec élégance les couleurs du Mali sur le continent et à travers le monde. Ils incarnent le futur heureux de l’économie malienne. Ils se distinguent par leur créativité, leur ambition, leur succès. Ils sont pugnaces. Ils ne lâchent rien. Les analystes du monde industriel misent sur ces talents. Ils leur pronostiquent un bel avenir dans les prochaines années. Ils sont déjà considerés aujourd’hui dans les cercles d’affaires comme deux incontournables têtes de gondole. Les deux jeunes entrepreneurs ont à leurs actifs plusieurs entreprises industrielles performantes qu’ils dirigent avec maestria. Les cercles et réseaux influents parient sur leur avenir en les adoubant «Jeunes leaders Industriels d’Afrique». Ibrahim Diawara et Mamadou Sacko sont tous deux autodidactes de l’ethnie Sarakolé. Ils ont connu l’aventure à l’étranger. Ils ont beaucoup appris sur ce terrain. Ils sont retournés au pays débordants d’initiatives entrepreneuriales. Ils ont en commun le courage et l’ambition. Ils font preuve d’une grande ouverture d’esprit, atout majeur pour devenir, aujourd’hui, des entrepreneurs industriels polyvalents. Ils sont humbles et mènent leurs carrières sans tambour battant. Les jeunes loups du secteur privé malien ont bravé tous les obstacles pour s’installer au cœur du fleuron de notre économie. Le patron d’Ibi – Groupe, Ibrahim Diawara, et son homologue, Mamadou Sacko, de Groupe Kama-S. A, poussent les feux sur le continent africain dans les secteurs eau, énergie, télécoms, transport aérien, matériaux de construction, hydrocarbures, produit gazier.

Mamadou Sacko operateur economique president directeur general pdg groupe Kama cv curriculum vitae biographie
Le jeune PDG du Groupe Kama S.A, Mamadou Sacko
Ibrahim Diawara, la conviction et la persévérance. Le patron d’IBI-Groupe plane sur les business dans notre pays depuis une décennie. Industriel, commerçant Import-Export, Ibrahim Diawara évolue dans le domaines de l’Eau, de l’énergie, des télécoms, du transport aérien, de l’industrie des matériaux de construction. Mieux, il est le patron de l’incontournable entreprise de construction «Builders», leader sous régional des grands travaux de construction. Le jeune Diawara a pour mission quotidienne de gouverner le gros paquebot IBI-Groupe et de créer de nouveaux modèles de croissance, au moment où le secteur industriel malien est en plein bouleversement. Le parcours de Diawara est une vraie leçon de vie. «J’ai commencé cireur de chaussures à l’âge de 12 ans pour gagner mon argent de poche pendant l’année scolaire», rappelle-t-il fièrement à l’entame de notre entretien. «En 1991, âgé de 18 ans, j’ai dû abandonner les bancs au niveau du baccalauréat. Comme d’autres jeunes soninké je suis allé tenter mes chances à l’aventure. Ma première destination fut la Thaïlande. Mon grand frère Ousmane y était déjà installé. Trois ans plus tard, je suis passé en Indonésie avant de me retrouvé en Australie. Dans ce pays j’ai été séduit par le formidable développement de l’énergie solaire», révèle t-il. Après sept années d’aventure, le jeune Diawara retournera au bercail en 1997. Il créera sa première société «Diawara Solar» et se lancera dans la construction des adductions d’eau, des infrastructures d’énergie solaire et des systèmes de télécommunication .
Cependant, en 2000, Ibrahim s’engagera dans le secteur de l’industrie des matériaux de construction de bâtiment. Entrepreneur BTP, Diawara a très tôt pris conscience que la dépendance aux importations des matériels de construction était un handicap majeur pour le développement du Mali. Il va monter l’Usine «Stones» spécialisée dans la fabrication des pavés, tuiles, carrelages et revêtements de sol. Le magnat des affaires ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Après Stones, il créera «Diawara Concrete Industry» spécialisée dans la construction de barrages. La société «Mali Aero Company» suivra. Elle dispose d’une importante flotte d’aéronefs, de Dash 8 et d’autres types d’avions. «Cette société est sollicitée pour les transports privés à travers de multiples vols charters à l’intérieur du pays et dans la sous-région. Cette société opère dans l’activité d’ensemencement des nuages, dans le cadre de l’opération «pluies provoquées».
La branche des grands travaux du Groupe, la «Builders» fait la fierté de l’entrepreneur. Elle s’est imposée depuis quelques années comme une entreprise incontournable dans la sous-région et même sur le continent. La «Builders, est l’entreprise phare d’IBI-groupe. Elle est dotée des technologies de dernière génération en matière de grands travaux de construction. L’industriel Diawara est satisfait des résultats obtenus : «aujourd’hui, nous sommes sur plusieurs chantiers sur le continent. De la station Pompage et de traitement d’eau potable de notamment de Pointe Noir au Congo, à celui de Bata (Côte d’Ivoire), de la Guinée Conakry. Au Mali, nous sommes sur la Station de Kalabankoro», a t-il développé. Le «groupe Ibi» est leader panafricain sur tous ses marchés.
Le groupe Ibrahim Diawara truste cinq entreprises performantes et dynamiques. Il pèse lourd dans notre économie et emploie près d’un millier d’ouvriers. Ce jeune homme de 45 ans est issu d’une famille modeste. Il est mû par le goût du risque et du succès. Il s’est forgé un caractère dans l’entrepreneuriat dont il possède la fibre depuis son jeune âge. Diawara est convaincu que l’environnement des affaires au Mali est globalement propice à l’expansion des entreprises. Et de beaucoup d’autres secteurs d’activité.
Les efforts du gouvernement en matière de promotion des investissements et du secteur privé sont louables. Les hommes d’affaires qui font preuve d’audace, et qui investissent dans des secteurs porteurs encore vierges, ont toutes les chances de réussir, malgré la persistance des tracasseries administratives et d’autres entraves.

Mamadou Sacko, l’engagement et la détermination. L’arme de ce battant est sa curiosité jamais satisfaite, son pragmatisme et sa détermination. Le jeune PDG du Groupe Kama S.A, Mamadou Sacko, mérite une attention particulière dans le monde des affaires malien. Comme son ainée Ibrahim Diawara, Sacko déborde d’inventivité et d’esprit entrepreunariat. Ce sarakolé, apprendra très tôt les ficelles du commerce en sa qualité de vendeur ambulant de petits objets. Il combinait ce petit métier avec l’apprentissage coranique traditionnel. A 18 ans il ouvre une petite quincaillerie qu’il transformera en quelques années en un grand magasin de fer et de ciment. Plein d’initiative, il se lancera plus tard dans l’importation du ciment, du fer et des produits chimiques (herbicides). Mamadou Sacko révolutionnera le secteur de l’herbicide en mettant à la disposition des agriculteurs maliens des produits européens conformes aux normes chimiques internationales et à des prix acceptables. Ayant engrangé une certaine expérience dans l’importation, le jeune entrepreneur se lancera dans le domaine de l’industrie gazière. Il créera des centres emplisseurs et de distribution de gaz butane. Le groupe KAMA a aujourd’hui une vocation régionale. Il a ouvert des filiales en Guinée et en côte d’ivoire. «Nous avons diversifié notre centre d’intérêts. Le Groupe Kama travaille dans la fourniture et l’installation de matériels électriques (centrales, postes et lignes HTB, HTA, BT). Il a fait son trou dans la production et la distribution d’énergie (thermique, solaire) dans l’adduction d’eau en milieu rural, dans les travaux de génie civil (bâtiments, travaux publics) et dans la construction métallique. Le transport des marchandises et des hydrocarbures est une autre branche d’activité». Le groupe évolue aujourd’hui dans beaucoup de pays de la sous région. «Le Contrat signé entre le Groupe Kama SA et la société CONTIREP (France), en marge de la visite d’Etat en France du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, nous fournira les moyens de construire dans notre pays une industrie de réparation de transformateurs électriques. Ce sera une véritable révolution dans le secteur énergétique malien obligé auparavant de faire appel à des expertises extérieures pour les matériaux électrique tels que les transformateurs», développe notre interlocuteur. Ce jeune de 38 ans, estime que la réussite dans les affaires au Mali, est un challenge pour tout entrepreneur. «En premier lieu, il s’agit de bien choisir ses collaborateurs et de créer un réseau pour avoir une bonne connaissance du marché ciblé. Ensuite il faut privilégier le contact humain. Il est essentiel afin d’établir une relation de confiance. Il faut prendre son temps et laisser son entreprise évoluer en fonction de ses compétences. «Il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs» comme dit l’adage. Les plus grandes entreprises du monde sont fondées sur l’innovation et l’esprit d’entreprise». Ces conseils prouve la maturité de l’un des plus jeunes entrepreneurs de la génération actuelle d’hommes d’affaires maliens. Ce patron a déjà créé 300 emplois directs et indirects. Le credo de l’humble Mamadou Sacko, traduit une grande sagesse : «plutôt que de progresser seul, écoutez ceux qui en savent beaucoup sur votre activité. Vous bénéficiez ainsi d’un gain de temps considérable». Cette pensée profonde est le fruit de l’expérience cumulée par un home humble et modeste.
D. DJIRE

Objectifs de Recettes en 2015 : Le compte est bon
Les impôts ont mobilisé 630,7 milliards de Fcfa sur une prévision nette de 630 milliards tandis que la douane a engrangé une recette inédite
de 478 milliards Fcfa sur une prévision de 450 milliards de Fcfa
soit un surplus de 28 milliards CFA

La mobilisation des recettes fiscales dans notre pays est un exercice complexe et délicat. Cette entreprise est d’autant plus difficile dans notre pays, qu’elle s’inscrit dans un contexte de faible disponibilité de ressources économiques et financières et de l’impact économique récurrent de la crise qui sévit dans notre pays depuis 2012. Ces chocs successifs avaient entrainé de réelles difficultés dans la mobilisation de recettes publiques par rapport au PIB et ont conduit à des niveaux de ressources publiques relativement éloignés de l’objectif.
Cependant, malgré ses difficultés, nos services d’assiette ont consenti ces dernières années beaucoup d’efforts pour mobiliser plus de recettes chaque année de manière satisfaisante. Ces performances sont d’autant plus remarquables que leurs contributions au budget de l’Etat sont essentielles. Ainsi cette année, il avait été assigné au service des impôts un objectif net de 630 milliards contre 450 milliards pour la Douane.
A la fin de l’exercice 2015, il est ressorti que les objectifs assignés à ses services fondamentaux de l’Economie ont été atteints. Ainsi à la direction nationale des Impôts, la recette mobilisée s’élève à 630,7 milliards de Fcfa soit plus de 700 millions de plus. Il faut retenir que cette recette, la seule direction des grandes entreprises a mobilisé plus de 523, 1 milliards de Fcfa contre 35, 8 milliards pour les entreprises moyennes, 49,2 milliards pour les Impôts du district de Bamako et 22,3 milliards pour les directions régionales.
Il faut dire que cette performance constitue un nouveau jalon à l’élan de mobilisation engagé par l’administration des impôts depuis une décennie surtout accrédite aujourd’hui de chef de file de la transition fiscale dont l’objectif visé est l’atteinte d’un taux de pression fiscale de 17% dont 10% pour la seule DGI. Ce succès est aussi annonciateur de nouvelles perspectives pour 2016 dont le challenge est fixé à 720 milliards de francs CFA.
Au niveau de la douane, la moisson a été aussi très bonne. En effet, sur une prévision de 450 milliards de Fcfa, les gabelous ont engrangé 478 milliards Fcfa soit un excédent de 28 milliards CFA. Il faut dire qu’en fixant en début 2015, les objectifs de recettes à 450 milliards Fcfa pour la douane, contre 341 seulement en 2014, soit une hausse de 109 milliards Fcfa, le gouvernement avait placé la barre très haut, tellement haut que tout le monde, ou presque, doutait de la capacité de des gabelous à relever ce défi. Ainsi, comparées aux recettes de 2014, celles de 2015 ont enregistré une augmentation de 135 milliards Fcfa, une performance certaines pour la direction générale des douanes. Il noter sur cette mobilisation record chez les gabelous, le seul bureau des Produits Pétroliers a réalisé 189 milliards Fcfa sur une prévision de 151 milliards Fcfa soit plus de 18 milliards CFA par mois.
Les performances du bureau régional de Kayes ont également été très remarquables. En effet, à l’avant-garde de la lutte contre la fraude, au titre de l’année 2015, la direction régionale des douanes de Kayes s’est, surtout, illustrée sur deux fronts : la lutte contre la fraude et le recouvrement des droits et taxes. Ainsi près de 495,1 kg de cannabis et 500 kg de résine ont été saisis pour une valeur de 1,2 milliards Fcfa.
A cela s’ajoutent d’importantes saisies de piles, de pétards, de cigarettes et de médicaments contrefaits. Au total, la direction régionale des douanes a infligé, en 2015, 623 millions Fcfa d’amendes, contre 212 millions Fcfa en 2014. S’agissant des recettes, elles ont été à hauteur de souhait avec la bagatelle de 60,1 milliards Fcfa, contre 48,4 milliards Fcfa en 2014 soit gap positive de 11,7 milliards Fcfa.
Sous réserve d’une conjoncture plus favorable et de stratégie de mobilisation de recettes adéquates et dynamiques, il apparaît aujourd’hui possible de faire progresser encore le niveau de ressources publiques en élargissant l’assiette fiscal et donc d’atteindre les besoins budgétaire fixé par le pays. Cependant disons-le, le combat n’est pas gagné d’avance. Des mesures endogènes doivent être prises afin d’accompagner l’embellie des indicateurs exogènes. Il est également de poursuivre les reformes organisationnelles et statutaires. Parallèlement les plans d’opérations des services assiettes, à savoir le plan stratégique ainsi que le plan d’action opérationnel devront être revisités en vue d’instaurer une meilleure gouvernance.
D. D.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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