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Armée malienne, une des meilleures armées de la sous-région : La preuve par la guerre
Publié le mercredi 27 janvier 2016  |  Le Katois
Dépôt
© aBamako.com par AS
Dépôt de gerbe de fleurs à l`occasion de la célébration de la fête de l`armée à Kati.
Le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, a procédé à Kati au dépôt de la gerbe de fleurs à l`occasion de la fête de l`armée.




L’armée malienne, depuis sa création le 20 janvier 1960, n’a cessé d’être au contact du feu. Autrement dit, en guerre. En effet, elle s’est battue avec bravoure, courage et abnégation sur plusieurs fronts, aussi bien à l’intérieur qu’ à l’extérieur, sans jamais fléchir. Elle a toujours fait la fierté des Maliens que nous sommes, en témoignent les nombreuses chansons à sa gloire. L’armée malienne a été créée dans des circonstances dramatiques que nous connaissons tous.
En 1962, le Mali nouvellement indépendant ordonna l’évacuation des bases de Gao et Tessalit par les troupes françaises. Car selon le président Modibo Keita l’un des symboles de l’indépendance pour un état était le pouvoir de battre monnaie et d’avoir une armée nationale. Cette décision des autorités maliennes d’alors fut perçue par Paris comme une insulte et constituait à ces yeux une velléité outrageuse de mettre un frein à son plan de subordination de l’armée malienne comme partout en Afrique occidentale. Par représailles, la France renvoya, à son tour, tous les élèves- officiers de l’armée malienne en formation à Fréjus dont un certain sous-lieutenant Moussa Traore.
L’armée malienne s’est littéralement mise en place pièce par pièce avec ces élèves officiers et les anciens militaires de l’armée coloniale française tels que : le colonel Drabo, le colonel Sékou Traore. Immédiatement, la nouvelle armée du Mali s’est illustrée, en 1963, dans les grottes de Tigharghar contre la première rébellion Touareg. Le lieutenant Moussa Traore et d’autres militaires maliens ont été envoyés dans les maquis de l’Afrique centrale et orientale notamment en Tanzanie, au Congo pour encadrer les indépendantistes de ces pays.
On se souviendra aussi que dans les années 70 et 80, l’armée malienne a fait deux malencontreuses guerres contre un de nos voisins. Jamais on ne nous a dit que l’armée malienne a tremblé ou fléchi pendant ces deux guerres là. L’armée malienne est intervenue, toujours dans les années 70, en Guinée Conakry pour prêter main forte à ce pays frère contre des mercenaires venus du Portugal pour renverser le régime de Sékou Toure et on a tous vu au camp para de Djicoroni quelques mercenaires faits prisonniers lors de cette tentative de déstabilisation de la Guinée.
Dans le cadre des interventions onusiennes, par exemple, l’armée malienne a intervenu dans des conflits meurtriers, sanglants et des plus violents que l’Afrique ait jamais connu. Il s’agit en l’occurrence de la Serra Léon et du Liberia. En Serra Léon, particulièrement, les soldats maliens se sont tellement illustrés que la population les avaient surnommés les Green bérets en référence à la couleur de leurs bérets.
Depuis la première rébellion en 1963 jusqu’à nos jours, l’armée malienne fait face à des assauts répétés des groupes armés du nord du Mali sans qu’aucun ne réussisse à l’a faire plier. Notre armée n’a jamais cédé un centimètre carré aux irrédentistes du nord. Elle s’est vaillamment battu contre ces groupes rebelles qu’elle a été un temps accusée de violation des droits de l’homme.
Récemment, l’armée malienne et les forces de sécurités ont fait leur preuve avec les attaques terroristes de l’hôtel Byblos à Sèvre et du Radisson Blu de Bamako, nos forces de sécurités et de défenses ont tout engagé les assaillants sans trembler et ont ainsi, montre à la face du monde entier qu’elles étaient prêtes à affronter toutes les menaces d’où quelles viennent.
L’armée malienne a connu des braves soldats, des fins stratèges, qui ont honoré le serment militaire et dont leurs faits d’armes sont chantés par les griots aujourd’hui. Ils ont répondu présent quand la nation avait besoin d’eux et quand le pays était en danger. Jamais ils n’ont baissé l’échine devant l’ennemi au contraire leurs armes étaient chaque fois en manque d’ennemis.
Aujourd’hui, cette armée est vouée aux gémonies et subit toutes sortes de critiques à son encontre, son moral est quotidiennement sapé par des propagandes distillées sur des radios dites mondiales, les mauvais esprits et vendeurs d’illusions qui nous font croire que notre armée nationale est une armée de poltrons et est à jamais vouée à l’échec. Non ! Notre armée n’est pas finie, elle est toujours debout.
Mais que vaut une armée sans une volonté politique ? Une armée sera ce que les dirigeants politiques veulent qu’elle soit. Elle est sous les ordres des politiques et c’est à eux de définir sa mission. Si les politiques veulent qu’elle soit une armée de conquêtes elle le sera, s’ils veulent qu’elle soit une armée de défense elle le sera. Ils lui donneront en ce moment les moyens d’atteindre sa mission.
Un homme politique averti sait que le développement harmonieux de son pays passe nécessairement par bâtir une armée digne du nom. Il doit avoir conscience que rien de durable, pas de prospérité, pas de cohésion sociale sans une armée qui vous protège et vous permet de vivre dans la paix et la quiétude. Aucune nation n’est trop petite ou trop grande pour disposer d’une armée qui veille sur lui. Un état qui oublie cette règle fondamentale de ce monde sera phagocyté par les autres.
Dans le concert des nations, chaque état peut être un prédateur et en même temps une proie. Chaque état a le souci du bien être de son peuple. Mais comment obtient-on ce bien être ? C’est aux politiques de chaque pays d’apporter une réponse à cette question. En se demandant que faire pour atteindre ce bien être ou que faire pour préserver ce bien être , reviendrait à formuler une politique nationale de défense et de sécurité propre à chaque pays.
On voit comment les armées des grandes puissances se comportent ce ne sont pas des armées conçues pour seulement défense leurs territoires, mais bien des armées de conquêtes et de coercition. Dans les relations avec ces puissances, quand leurs intérêts sont en jeu, la méthode consiste d’abord à utiliser : la coopération, la diplomatie, les sanctions économiques et embargos, mais quand tout cela ne suffit pas leurs armées se mettent en marche pour obtenir de vous ce que vous ne voulez pas lâcher. Et c’est cela la Realpolitik.
C’est cette politique des armes qui prévaut depuis les temps médiévaux et se sera ainsi jusqu’à la fin de nos jours. Qu’on vous déclare la guerre ou que vous la déclariez, vous êtes tenu d’avoir une armée.
Ne jetons pas l’opprobre sur notre armée car dit-on dans un pays il y a toujours une armée : soit l’armée nationale, soit l’armée d’occupation, mais tout le monde préfère une armée nationale qu’a une armée d’occupation…
La débâcle récente de notre armée au nord ne doit pas occulter les bons et loyaux services qu’elle nous a rendus. Nous avons certes perdu une bataille à Kidal et dans le nord de notre pays, mais nous ne devons jamais cesser de nous défendre. Nous devons nous battre pour défendre notre patrie, et léguer à nos enfants un pays prospère, une nation libre et digne.
Les défaites militaires font partir de la philosophie de guerre. Toutes les grandes puissances militaires(Etats Unis, Russie, France , Allemagne, Israël…) ont tous connu des défaites militaires parfois même humiliantes, mais cela ne les a pas empêché d’être aujourd’hui des puissances militaires.
B MAO DIANÉ
Analyste politique
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