Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

EDITO: La démocratie piégée !
Publié le jeudi 28 janvier 2016  |  CARREFOUR




Le dernier remaniement ministériel aura des lendemains difficiles en ce qui concerne la cohésion dans les rangs du RPM. En effet la cheville ouvrière des tisserands vient d’être débarquée du Gouvernement il y a tout juste deux semaines. En analysant de près ce limogeage du Dr TRETA, ex super Ministre du développement rural depuis septembre 2013, on se rend compte qu'il se pose dans la sphère politique malienne une question de vertu. De Alpha Oumar KONARE à I.B.K., tous les présidents de l’ère démocratique ont manqué de vertu démocratique. Bien que le fait de choisir son premier ministre dans sa majorité n’est pas expressément écrit dans notre constitution, il va de soi que cette pratique est républicaine et contribue non seulement à apaiser le climat social, mais à assurer la bonne gouvernance. Nos dirigeants semblent ignorer ce principe. Le constat est qu’ils n’apprennent pas l’histoire politique des régimes africains de l’ère démocratique. De 1992 à 1994, Alpha Oumar KONARE a failli échouer en début de mandat du fait que les deux premiers Ministres qu’il avait choisis en dehors de sa majorité politique ont jeté l’éponge en catimini.
ATT, venu en 2002 avec la complicité de son prédécesseur, a toujours choisi ces premiers Ministres en dehors de la sphère politique d’une majorité à l’Assemblée Nationale. Malgré ses succès en termes de réalisations d’infrastructures de développement, il est sorti par la petite porte. Pendant la transition en 2012 et 2013, un premier Ministre imposé par la Communauté Internationale et la junte militaire dirigée par le Capitaine SANOGO a sciemment ignoré les hommes et les partis politiques. Il a été rattrapé par cette ignorance et a finalement été chassé de son fauteuil dans une atmosphère d’humiliation.
IBK installé dans ces conditions, après des élections dites régulières, à la tête de l’état, a vite fait de dire à son parti politique le RPM, que son rôle dans son élection est minime. Par conséquent, le RPM ne doit prétendre à un piédestal dans le futur gouvernement. Suivant cet idéal, IBK a usé en seulement une année et demi deux premiers ministres choisis également en dehors de son Parti Politique. Le troisième choisi à la suite des deux premiers n’est même pas politique, mais il est qualifié soit disant de grand commis de l’état.
A quoi donc auront servi la création du RPM et son soutien depuis 2002 aux différentes candidatures d’IBK aux élections législatives et présidentielles ?

A quoi auront servi les bénédictions de tous ces féticheurs du Banico, du Mandé, du Bélédougou, de Djenné et celles des Marabouts Touaregs de Ménaka, d’Ansongo, entretenus depuis 2002 par le Dr TRETA Secrétaire Général et Dianassouba chargé de l’organisation de la victoire future d’IBK ?
Commentaires