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Art et Culture

Sékou Keita, le frère ainé de Mafi, à cœur ouvert
Publié le jeudi 28 janvier 2016  |  mali24.info




Il est incontestablement un maître danseur et chorégraphe de renommée internationale. Sékou Kéïta, puis que c’est de lui qu’il s’agit, descendant du Mandé Diata, est le frère ainé de Mafi Keita désormais l’ancienne épouse de la Star, Salif Keita. Le samedi 23 janvier 2016, l’artiste Sékou Keita a reçu l’équipe du Mali24 chez lui à Korofina dans son mini château.
Né à Paris en 1972, Sékou Kéïta retourne au bercail à l’âge de cinq ans. Il passe son enfance dans le quartier populaire à Korofina en commune I du district de Bamako, la capitale malienne. En 1980, précisément à l’âge de huit ans, il se faisait remarquer par la danse traditionnelle. « J’ai toujours aimé la danse. Je ne savais pas que j’aillais la faire comme profession », nous a-t-il confié. En 1990, Sékou Kéita se rend compte que la danse peut être une véritable aubaine pour lui. Pourquoi ne pas faire faire une carrière ? Le jeune Kéïta songe mais accorde la priorité à ses études. Après son baccalauréat au lycée Bouillagui Fadiga, à l’âge de 19 ans, il s’oriente l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako. Les cours sont perturbés par les événements sociopolitiques qui secouent le pays avec la chute du général Moussa Traoré.
Dans la foulée, il obtint une bourse d’études pour Paris afin de poursuivre ses études à PARIS VI. Arrivé en France, le jeune teint clair du haut plus de 1m85cm ne résiste pas à la tentation du monde du showbiz. « La danse a pris sur ses études », lance-t-il avec un sourire large.
« Je danse depuis à bas âge »
La porte du succès s’ouvre au jeune homme qui est sollicité dans les rencontres et autres manifestations culturelles pour faire des prestations. en 2000, il s’envole pour la Suisse précisément à (Zurich) pour faire vendre son talent. Dans ce pays, il est parvenu à s’imposer dans son style unique de danse traditionnelle et la chorégraphie. C’est ainsi qu’il créa Djata production non seulement pour la danse et chorégraphie mais aussi produire des manifestations culturelles. Une entreprise culturelle qui a le vent en poupe avant son succès dans l’organisation du Festival le Mali les merveilles. Basé en Suisse, il sillonne le Brésil, les Etats unis d’Amérique et la France pour faire la promotion de la culture malienne. Cette année, l’artiste décida de se produire officiellement à travers son festival : « le Mali, les merveilles à Bamako ».
Satisfait de cette première édition, Sékou Kéita veut perpétuer de ce spectacle au Mali. « La plus dure est de sensibiliser les gens sur l’avantage de la danse », déclare-t-il. Dans ses aventures artistiques, le maître-danseur reste ouvert aux autres artistes maliens. Il compte travailler avec ceux-ci. Par lesquels, on peut citer entre autres Oumou Sangaré, Babani Koné. « J’ai accompagné Oumou Sangaré à Bataclan Paris. Babani Koné est ma sœur et ami. J’ai participé au triano de Babani Koné en France. En dehors de grands Sumu, nous avons fait COP 21 et l’UNESCO », explique notre interlocuteur.
Dans le milieu artistique, on ne tarit pas d’éloges à l’écart de ce maître danseur, présenté comme un homme généreux et large. « Dans la vie, il faut être modeste et aimer tes prochains. Comme le dit dans notre religion. Apporte ton soutien aux nécessiteux. Prophète paix à son âme aidait les gens nécessiteux. Moi aussi avec mes maigres moyens, j’aime soutenir les gens dans le besoin. Un adage bambara nous enseigne que « tu viens aux mondes dans les mains et ces mêmes mains qui t’accompagnent à ta dernière demeure » récite-t-il. « Ne me voit en pas comme un blanc en travers mon accent toubab. Or je réfléchis et inspire en bambara », se rassure-t-il.
Sur ses rapports avec sa sœur aimée, Mafi Keita, il déclare : « Mafi est ma sœur et amie à la fois. Sinon nous sommes cinq dont un frère et trois sœurs. Mafi et moi il y a dix ans d’écart d’âge entre nous. Elle a eu toujours une tendance artistique, comme aussi moi aussi. Voyez comment nos idées s’embrassent ». Bien vrai que la danse est le sport, il aime aller dans les salles de musculation. « Mon temps ne me permet pas de lire, mais j’achète des livres pour les gens», affirme-t-il.
Sékou est-t-il marié ? Non, répond Sékou Kéïta.
Bintou Diarra
Source : Mali24.info
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