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Kakomani Konta dit Mohamed Ibn Aliou Komani, imam : «Le Mali a été très honoré au Maroc»
Publié le samedi 30 janvier 2016  |  Le Reporter




«Nous avons commencé ce travail il y a des années ; nous sommes sur cette route il y a des années. Il faut quelqu’un pour montrer aux autres. C’est lieu pour moi de rendre hommage et reconnaissance à notre premier Muqqadem Darahat, que la terre lui soit légère. Ma présence ici a été possible grâce à son remplaçant, Zakaria Younoussa Maïga. Je le remercie. Mon souhait est, après cette rencontre, qu’on rende plus actives nos initiatives à Bamako, surtout dans notre Zawiya. J’ai entendu les gens dire que le Mali et le Maroc sont des pays frères et amis. Je l’ai vécu ici parce que nous avons été bien traités. Nous avons même bénéficié de plus en considération ici qu’au Mali.
Les Maliens doivent se donner la main pour l’amour de Dieu. Ce que nous avons vu et pratiqué ici, c’est l’amour, la paix et la fraternité entre les musulmans et les autres religions. On dirait qu’on se connaissait il y avait des années. Je prie que Dieu donne la chance à beaucoup de gens de venir voir ici, parce que les gens ne croient plus en la parole ; ils doivent venir voir. De nos jours, tout le monde court derrière l’argent, le bonheur sur terre, le matériel, en oubliant Dieu.
Alors que Dieu se montre à nous tous les jours. Nous avons aussi rencontré le Shaykh Sidi Hamza, on dirait que nous sommes étions ses fils. Le traitement égal avec tous les disciples de la Voie, ça, c’est rare aussi chez nos Shaykh actuels. Nous avons été honorés, nous sommes fiers d’être Maliens. C’est tout le monde entier qui se retrouve ici, mais le Mali n’a pas été traité comme les autres. Ils ont prié pour notre pays, pour la paix, partout au Mali. Mon frère, c’est un fait de Dieu.
L’homme que nous avons est un homme de Dieu, parce qu’il ne parle que de Dieu. En tous cas, nous demandons à tout le monde de venir voir, car «mieux vaut voir une fois que d’entendre 100 fois». Pour cela, prenez contact avec Zakaria Younoussa Maïga à la Zawiya. Je finis par des prières pour notre pays, pour l’Afrique et le monde, parce que tout est lié de nos jours. Je prie pour la paix dans le monde, que Dieu sauve le Mali ! Donnons-nous la main pour sauver aussi le Mali. Ce sont les fils du Mali qui doivent se donner la main dans une parfaite entente pour aider le Mali. Merci.»
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Moulaye Mounir Al Qadiri, organisateur de la rencontre mondiale des Soufis : «Le Soufisme joue un rôle de rapprochement de civilisations et un rôle de diplomatie parallèle»
Il est le principal organisateur de la rencontre mondiale des Soufis à Madagh et petit-fils du Shaykh Sidi Hamza. C’est pour cela que certains l’appellent Sidi Mounir. Avec son staff, ils ont transformé Madagh en capitale mondiale du Soufisme authentique ; sans fermer la porte aux autres courants de la religion musulmane, ni aux autres religions. Au cours des conférences, musulmans, chrétiens, juifs intervenaient dans les débats, en animant souvent des panels, mais en prônant le Dieu créateur du monde. Après la rencontre, nous avons échangé avec Moulaye Mounir. Il nous parle de la 10ème rencontre des Soufis à Madagh, tenue du 24 au 27 décembre 2015, au Maroc.
On est à la fin de la 10ème édition de la rencontre mondiale des Soufis ; quelles sont vos impressions ?
Cette année nous avons choisi comme thème : «Le Soufisme et la quête du sens, le rôle des Zawiyas dans la transmission des valeurs de modération du juste milieu et de la beauté». Le but de cette rencontre, à l’occasion de la célébration de la naissance du Prophète (PSL), est comment on peut enraciner cet amour dans les cœurs, par l’éducation spirituelle d’une part, et d’autre que cet amour du Prophète (PSL) devienne un comportement pour nous, une feuille de route, afin que le musulman, par l’éducation spirituelle, devienne équilibré, épanoui et reflète ça dans son comportement. Et afin que le rôle des Zawiyas soit le rapprochement des civilisations d’une part, et le dialogue interreligieux, et comment peut-on refléter une image d’un islam de miséricorde. De bons comportements, c’était ça le message du Prophète (PSL), une miséricorde pour l’humanité, c’est ce qui a été dit dans le Coran. On t’a envoyé comme une miséricorde pour l’humanité, c’est ce qui a été dit en faisant allusion à la Hadith prophétique : «Je t’ai envoyé pour faire de la noblesse un comportement».
Quel est le rôle du Soufisme dans tout cela, parce que beaucoup a été dit pendant les 4 jours de conférences ?
Le Soufisme joue un rôle de rapprochement de civilisations, et un rôle de diplomatie parallèle. C’est à travers le Soufisme, la relation sud-sud, avec sa Majesté le Roi Mohamed VI, que le Maroc soutient les pays africains dans leurs difficultés, dans le développement durable, pour leur donner le soutien spirituel et matériel. Tout cela concourt à la bonne pratique du Soufisme.
Il y a eu des innovations cette année : les assises musulmanes sur l’écologie. Est-ce une préparation de la COP22 ?
Les décideurs de l’écologie en général doivent prendre en considération le facteur, le degré spirituel et la décision des religieux. L’extérieur reflète l’état de l’intérieur ; si l’intérieur n’est pas purifié, l’extérieur ne va pas le suivre. On veut dire qu’il faut intégrer la dimension spirituelle dans nos projets. La spiritualité, c’est le bon comportement, et l’éthique doit être présente dans nos projets, en économie sociale et solidaire comme en écologie. C’est la dimension intérieure qui oriente le comportement, qui nous aide à réaliser le projet avec succès, avec épanouissement et avec équilibre. Juste pour vous dire que la Qadiria Boudchichiya fera une proposition à la COP22, qui aura lieu à Marrakech. Nous avons des choses à dire sur les aspects spirituels, parce que l’islam c’est aussi la protection de l’environnement.
Kassim TRAORE
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Siham Tamansourt, disciple de la Qadiria Boudchichiya : «Les premières assises musulmanes sur l’écologie ont été une réussite»
Les Soufis se préoccupent des questions écologistes d’où tout le sens des assises musulmanes sur l’écologie. Histoire de préparer leur participation à la COP22 que le Maroc doit abriter cette année. Les assises musulmanes ont permis de recenser certaines préoccupations des Soufis ; de mettre en action certaines idées sur les questions d’environnement, d’écologie et de protection des forêts.
Les assises musulmanes sur l’écologie, de quoi s’agit-il ?
La fondation Almoutaqa, qui organise la rencontre mondiale du soufisme, se soucie depuis ses débuts de la question de l’écologie. C’est dire que chaque année, on a des interventions, des ateliers sur l’écologie… Cette année, on a décidé de créer les assises musulmanes de l’écologie, premières assises nationales de l’écologie à Madagh, pour un petit peu regrouper toutes les initiatives qui se font au niveau de l’écologie. Et surtout sensibiliser la population locale et régionale à la question de l’écologie et de l’environnement.
C’est une première initiative. Qu’est-ce que ça donner ?
Ça a été une vraie réussite. Les gens étaient vraiment intéressés ; on a eu une sœur qui est venue pour la première fois aussi, présenter un projet intéressant pour la réduction de l’emprunt du carbone pour les pèlerins qui vont au Hadj. Ça a beaucoup intéressé les gens. On a eu aussi une police écolo ; on a recruté des petits enfants qui ont verbalisé tous les manquements à l’écologie. Ils ont récolté plus de 2000 dirhams qui vont être investis dans les actions pour l’environnement. Les gens ont été sensibilisés.
Les assises musulmanes feront désormais partie des rencontres ?
Oui. Chaque fois, s’il plaît au bon Dieu. Déjà, cette édition fait partie des préparatifs de la COP22. On est en train de mettre au point la participation de la fondation à cette CP22, parce que, en tant que Soufis, déjà en tant que musulmans, il faut qu’on participe. C’est pourquoi Sidi Mounir, le président de la fondation, a décidé d’appeler cette rencontre : de l’écologie intérieure à l’écologie extérieure. Parce que la Tasaouf, c’est se purifier intérieurement, mais c’est aussi purifier son enveloppe et son extérieur.
Vous avez rencontré ici à Madagh beaucoup de femmes. Quel sera leur rôle désormais ?
Mon message pour les femmes, c’est du point de vue de l’alimentation, comme je vous le disais tout à l’heure, de l’écologie intérieure à l’écologie extérieure. Ce sont les femmes qui sont les symboles de la cuisine (qu’est-ce ce je raconte ?), il y a des hommes aussi qui font la cuisine. Mais, on a un vrai défi, c’est de changer notre alimentation, de faire en sorte de consommer des choses saines. Des choses qui renforcent notre corps, qui ne le polluent pas. C’est ça, mon message.
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