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Les USA "prendront toutes les mesures nécessaires" pour se protéger d`Al-Qaïda (Panetta)
Publié le samedi 19 janvier 2013  |  AFP




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LONDRES - Les principaux chefs d`Etat et de gouvernement d`Afrique de l`Ouest se retrouvent samedi à Abidjan pour une réunion consacrée au déploiement d`une force d`intervention au Mali, où l`armée, appuyée par les troupes françaises, a repris la ville de Konna (centre) aux islamistes.

Sur le terrain, les informations demeurent contradictoires à Diabali, à 400
km au nord-est de Bamako, dont des combattants islamistes s`étaient emparés
lundi. Plusieurs habitants et une source de sécurité régionale avaient affirmé
que des jihadistes avaient abandonné la ville, après les bombardements. De son
côté, le ministère français de la Défense a laissé entendre qu`elle n`avait
pas été reprise.

A Abidjan, le président tchadien Idriss Deby - dont le pays ne fait pas
partie de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao)
mais qui a promis d`envoyer des troupes - et le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius seront également présents.

Les participants au sommet "vont évaluer la situation sécuritaire afin de
donner de nouvelles orientations pour le déploiement rapide de la force
ouest-africaine", selon la présidence du Burkina Faso.

Ils doivent convenir d`"accélérer" le déploiement de la Mission
internationale de soutien au Mali (Misma), qui a reçu mandat de l`ONU pour
aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, qui était occupé depuis
plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les
exactions.

"La France a été obligée d`intervenir très, très rapidement sinon il n`y
aurait plus de Mali mais il est bien entendu que ce sont les Africains qui
doivent prendre le relais", pour la "reconquête du Mali", a déclaré vendredi
Laurent Fabius à la radio RTL, à son arrivée à Abidjan.

Interrogé sur le temps qu`il faudra pour que la Misma soit opérationnelle,
le chef de la diplomatie française a parlé de "semaines".

Il a aussi insisté sur la nécessité d`une dimension politique dans le
règlement de la crise, déclenchée en janvier par une offensive de rebelles
autonomistes touareg, ensuite évincés du nord du Mali par les islamistes. "Il
faut une discussion entre le sud et le nord du Mali, où il n`y a pas seulement
des terroristes, c`est l`aspect politique, et il y a aussi l`aspect
développement car ces gens-là sont extrêmement pauvres", a souligné M. Fabius.

"La France n`est au Mali que pour appuyer le Mali et l`Afrique", a jugé le
président nigérien Mahamadou Issoufou dans un entretien au quotidien français
Le Parisien, estimant que la crise malienne porte un risque de déstabilisation
de "l`ensemble des pays du Sahel".


Soldats africains pour relayer les Français

Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés au Mali d`ici au 26
janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à
Bamako, et une trentaine de Béninois sont en route. Et les forces nigériennes
"sont prêtes" à intervenir "à tout moment", selon M. Issoufou.

Huit pays ouest-africains - Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée,
Ghana et Burkina Faso - ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la
Misma. Au total, quelque 5.800 soldats du continent africain doivent
contribuer à prendre le relais de la France.

Celle-ci poursuit son intervention aux côtés de ce qui reste de l`armée
malienne. Plus de 1.800 soldats français sont déjà présents au Mali et leur
nombre devrait prochainement être porté à 2.500, selon Paris.

Bamako a annoncé avoir repris jeudi "le contrôle total" de Konna, à 700 km
au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier aux mains des combattants
islamistes, ce qui avait précipité l`intervention française.

"Les troupes françaises ont été accueillies dans la joie et l`allégresse
par la population. Tout est redevenu calme, les extrémistes sont partis et les
gens vaquent à nouveau à leurs affaires", a témoigné Amadou Guindo, un adjoint
au maire de Konna, joint par téléphone.

"Vulnérabilité" de la région

La chute de Konna au cours d`une offensive surprise des combattants
islamistes le 10 janvier, alors que le front entre armée malienne et groupes
jihadistes était gelé depuis des mois, avait déclenché l`intervention de la
France - qui redoutait une percée des jihadistes vers le sud et Bamako.

L`aviation française a bombardé à plusieurs reprises Diabali, prise lundi
par des islamistes, apparemment dirigés par l`Algérien Abou Zeid, un des chefs
d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

En Algérie, l`agence de presse officielle algérienne APS affirme que douze
otages et dix-huit ravisseurs ont été tués dans l`assaut donné aux islamistes
qui avaient pris des centaines de personnes en otages mercredi sur un site
gazier dans le Sahara. Ceux-ci détenaient encore vendredi sept étrangers à In
Amenas, à 1.300 km au sud-est d`Alger, selon des sources islamistes citées par
l`agence de presse mauritanienne ANI.

Les ravisseurs demandent à la France de "négocier" la fin de la guerre au
Mali et proposent de libérer des "otages américains" contre des islamistes
détenus aux Etats-Unis, a affirmé ANI.

Paris et Washington ont confirmé la mort d`un de leurs ressortissants.

Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a rendu vendredi
"hommage" à l`action au Mali de la France, qui a "pris l`initiative de tenter
de bloquer Aqmi".

"Nous essaierons de l`aider dans cet effort comme le font d`autres pays",
a-t-il indiqué. Washington a fourni des renseignements et promis des moyens de
transport aérien à la France.
bur-thm/stb/lbx

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