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Education : Congrès extraordinaire de l’association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM) sous la présidence du ministre de l’éducation nationale !
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  soloni




Le palais de la culture a servi de cadre au congrès extraordinaire de l’association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM) ce samedi 30 janvier 2016. Ledit congrès était placé sous la haute présidence du ministre de l’éducation nationale M. Kénékouo Barthélemy Togo.

D’entrée du jeu, le secrétaire général de l’association, M. Ibrahima Rémy Doumbia a d’abord situé la tenue du congrès dans son contexte à savoir : créer une plateforme de concertation et d’actions communes entre les différentes écoles privées agréées, se présenter en interlocuteur légal de tous les partenaires impliqués dans la gestion de l’école malienne en général et de l’école privée en particulier afin de produire une contribution de qualité dans l’élaboration de toute solution aux maux dont souffre l’école malienne. Avant de toucher de doigt les difficultés auxquelles est confronté le secteur privé de l’éducation. Rappelons que l’AEPAM est née le 30 avril 1991 juste après les évènements de mars.

Prenant la parole, le ministre de l’éducation dira que les promoteurs d’écoles privées et les autorités de l’éducation partagent une même ambition, celle de réaliser la meilleure école pour les enfants du Mali et que pour réussir ce pari, il faudrait impérativement bâtir un partenariat dynamique, franc et responsable.



Si les promoteurs ont bien apprécié le discours du ministre, il demande cependant plus de flexibilité de la part du ministre comme le témoignent à nos micros l’honorable Boulkassoum Touré et Magassiré Diakité. Ils souhaitent également que le gouvernement renforce une collaboration parfaite avec les établissements privés. Pour eux, les établissements privés sont victimes d’une intoxication dans le but de ternir leur image. Ils demandent donc que le ministère de tutelle ne conçoit pas la chose comme telle mais plutôt les approcher, les écouter et les accompagner. Pour finir, ils diront qu’ils restent disponibles pour la cause de l’éducation et attendent apporter leur soutien au ministre de l’éducation nationale pour la réussite de sa mission à la tête du sensible ministère.

Suivons le discours du ministre de l’éducation nationale !

Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako ;


Monsieur le Maire de la Commune V ;
Honorables Représentants de la Commission Education de l’Assemblée Nationale ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Techniques et Financiers;


Mesdames et Messieurs les Directeurs des Services centraux, rattachés et personnalisés ;


Mesdames et Messieurs les Directeurs des Académies d’Enseignement ;


Monsieur le Secrétaire Général de l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali (AEPAM) ;


Mesdames et Messieurs les membres du bureau de l’AEPAM ;


Mesdames et Messieurs les Représentants des Syndicats Nationaux ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations Sœurs de la Société civile ;
Mesdames et Messieurs les Représentants de la Presse ;


Honorables invités en vos rangs, grades et qualités ;
Mesdames et Messieurs ;


C’est un grand honneur et un plaisir pour moi d’être parmi vous ce matin pour procéder à l’ouverture du congrès de l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali (AEPAM).

Permettez-moi, tout d’abord, de souhaiter à chacun et chacune de vous, une très bonne et heureuse année 2016. Que 2016 soit pour notre pays, l’Afrique et le monde tout entier une année de paix et de cohésion sociale.

Mesdames et Messieurs ;
Depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, nos Constitutions successives ont toujours consacré le droit à l’éducation pour tous. C’est ainsi qu’un des objectifs de la Réforme de l’Education de 1962, était de « promouvoir un enseignement de masse et de qualité ».

De même, dans les Grandes Orientations de la politique éducative tracées dans le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC) adopté par le Gouvernement en mai 1998, le premier axe prioritaire est « un enseignement de qualité pour tous ».

La Loi N°99-046 du 28 décembre 1999, modifiée, portant loi d’orientation sur l’éducation dispose en son article N°4 que « Le droit à l’éducation est garanti à chaque citoyen. Il s’exerce à travers l’accès à l’éducation et la fréquentation des établissements d’enseignement publics et privés ».

En axant la stratégie de développement de l’éducation sur les deux piliers, à savoir l’enseignement public et l’enseignement privé, les Autorités politiques ont toujours compris que l’Education Pour Tous ne peut être atteinte avec les seules ressources de l’Etat. C’est pour cette raison que, dans le PRODEC, les Autorités ont décidé d’ouvrir l’école au secteur privé avec des stratégies alternatives d’éducation : écoles privées à but lucratif et écoles communautaires.

Cette option stratégique a permis aujourd’hui d’élargir, de façon significative, la base de notre système éducatif. J’en veux pour preuve, le nombre important des écoles privées à tous les niveaux du système éducatif ainsi que le nombre élevé d’élèves et d’enseignants qui les fréquentent.

A titre d’illustrations, dans l’annuaire de la Cellule de Planification et de Statistique des Ministères en charge de l’Education, la répartition des effectifs des élèves dans les différents types, au titre de l’année scolaire 2013 – 2014, se présente comme suit :

au niveau de l’éducation préscolaire et spéciale, on dénombre 45% d’élèves dans les écoles publiques contre 37% dans les écoles privées et 18% dans les Ecoles Communautaires ;
au niveau de l’enseignement fondamental I, on dénombre 64,50% d’élèves dans les écoles publiques contre 13,97% dans les écoles privées, 7,33% d’élèves dans les Ecoles Communautaires et 14,20% dans les médersas.
Au niveau de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel et l’enseignement normal, on dénombre plus de 2000 établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel contre seulement 108 publics.

Mesdames et messieurs,
Ces données statistiques montrent, si besoin en était, la place déterminante qu’occupe le secteur privé dans le développement de notre système éducatif.

C’est le lieu et l’occasion pour moi, de vous exprimer, à vous, les promoteurs des écoles privées, toute la reconnaissance de mon département pour votre contribution significative au développement de l’accès à l’éducation à tous les niveaux, du préscolaire au supérieur, en passant par l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire général technique et professionnel.

Votre intervention au niveau des différents sous-secteurs de l’éducation a permis, aujourd’hui, d’augmenter l’offre éducative particulièrement au niveau de l’enseignement secondaire général technique et professionnel.

Par vos écoles, vous participez à l’amélioration significative du taux de scolarisation et à l’amélioration de la qualité de l’enseignement par les performances de vos élèves au niveau des examens nationaux. La présence d’un nombre élevé de diplômés de l’enseignement privé au niveau des « élèves excellents» témoigne, à suffisance, de cette appréciation. Leurs performances au niveau des universités et des écoles supérieures d’accueil à l’étranger honorent notre pays.

Je voudrais profiter de cette opportunité, qui m’est ainsi offerte, pour vous dire que vous êtes, aujourd’hui, un partenaire incontournable et stratégique des Départements en charge de l’éducation.

Le Gouvernement l’a compris et ne rechigne pas à accompagner vos efforts. Ainsi, au cours de l’année 2014-2015, près de trente cinq (35) milliards de francs CFA ont été versés en frais scolaires et en demi-bourses aux écoles privées accueillant les élèves de l’Etat.

Mesdames et Messieurs ;
En dépit des efforts du Gouvernement – qui consacre 36,9% du budget d’Etat à l’éducation- et de la contribution combien appréciable de tous les partenaires, force est de reconnaître que l’école malienne reste confrontée à plusieurs maux qui ont pour noms: faible qualité de l’enseignement, insuffisance de qualification des enseignants, insuffisance de matériel didactique, faiblesse de suivi et d’encadrement pédagogique des maîtres, insuffisance d’évaluation des apprentissages scolaires, infrastructures scolaires inadéquates, etc.

Ces maux sont constatés autant dans les écoles publiques que les écoles privées.

En parlant des écoles privées, nombreuses sont celles qui ne disposent pas de personnel enseignant permanent et qualifié. Certaines écoles privées sont logées dans des locaux qui ne sont pas conformes aux normes édictées par les départements en charge de l’éducation. Or, la Loi N°2012-013 du 24 février 2012, relative aux établissements privés d’enseignement et le Décret N° 2012 – 588/P-RM du 08 octobre 2012 fixant les modalités d’application de cette loi sont suffisamment explicites sur les normes à respecter.

Mesdames et Messieurs ;
Nous partageons ensemble, vous promoteurs d’écoles privées et nous, Autorités de l’éducation, une même ambition, celle de réaliser la meilleure école pour les enfants du Mali. Pour réussir ce pari, nous devons bâtir un partenariat dynamique, franc et responsable.

Pour faire face aux maux qui minent l’école malienne, il est indispensable et urgent de prendre des mesures correctives, à la fois pour les écoles publiques et les écoles privées. Ces mesures concernent la gestion rationnelle et efficiente des ressources humaines, financières et matérielles, le renforcement des capacités des enseignants et du personnel d’encadrement, l’intensification du contrôle pédagogique, la dotation des écoles en matériel didactique de qualité et en nombre suffisant et une orientation judicieuse des admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) dans les établissements publics et privés, etc.

Certaines mesures prises par mon Département en 2015 (orientations des admis au DEF, les transferts) ont souvent été mal comprises par certains partenaires. Ces mesures ne sont nullement dirigées contre les écoles privées ! Au contraire, elles visent à renforcer les fondements de l’école privée ! Il ne doit pas y avoir de concurrence malsaine entre l’école publique et l’école privée ! Elles contribuent toutes les deux au même objectif, celui d’éduquer les enfants maliens!

Développons avec intelligence une école privée de qualité à coté d’une école publique forte et performante.

Mesdames et Messieurs ;
C’est avec beaucoup de satisfaction que je constate que l’ordre du jour du Congrès comporte des points pertinents comme, entre autres, la relecture des textes de l’enseignement privé, le financement du système éducatif et la moralisation du secteur de l’éducation. Le choix de ce dernier thème est une option extrêmement courageuse. En tant que Ministre de l’Education Nationale, je sais que c’est tout le secteur de l’éducation qui a besoin d’être moralisé.

Loin de nous la volonté de jeter l’opprobre sur qui que ce soit, et encore moins sur les écoles privées. Ce travail de moralisation doit être mené par tous les acteurs du système. Pour ce faire, il urge d’appliquer les textes qui régissent le système éducatif malien. Seules les rencontres autour de la vérité demeurent solides et porteuses d’espoirs.

D’ores et déjà, je tiens à vous assurer de la volonté et de la disponibilité de mon département de collaborer avec vous, avec votre association, pour atteindre ce noble objectif.

J’ose espérer, que de vos travaux sortiront des propositions pertinentes, que mon Département examinera avec beaucoup de sollicitude dans l’intérêt supérieur de l’école malienne.

En terminant, je voudrais vous inviter, au cours du présent congrès, à faire une analyse sans complaisance du secteur, en insistant sur les aspects législatifs et règlementaires. Vous avez la responsabilité d’informer, de sensibiliser l’ensemble des promoteurs d’écoles pour un respect strict et rigoureux de la législation et de la réglementation en vigueur.

Mon Département est engagé dans une entreprise de moralisation de l’école malienne. Le chemin de réformes et de l’assainissement est périlleux, plein d’embuches. En effet, il exige des mesures d’ajustements, donc des contraintes de toutes natures: pédagogiques, financières, sociales…Nous en sommes conscients, Mais, ensemble nous pouvons relever le défi; nous le devons!

Tout en vous souhaitant plein succès, je déclare ouverts les travaux du Congrès de l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali.

Vive le Partenariat Ministère de l’Education Nationale/ Association des Ecoles Privées Agréées du Mali.

Je vous remercie de votre aimable attention !

Nous reviendrons sur le congrès dans notre prochaine parution.

Amadingué Sagara
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