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Révision constitutionnelle ?
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  Le challenger
Interpellations
© aBamako.com par as
Interpellations du Gouvernement: Questions orales au ministre de l`Administration Territoriale et le ministre Ministre de la Fonction Publique de la Reforme Administrative Mamadou Namory Traoré
14/12/2012. Bamako. Hemicycle de l`Assemblee Nationale.




Le programme d’activités gouvernementales prévoit au cours de cette année 2016 une révision de la Constitution du 25 février 1992 sans aucune précision de calendrier. La Déclaration de Politique Générale du Gouvernement du Premier ministre, Modibo Kéïta, adoptée par l’Assemblée Nationale reprend cette initiative de toilettage de la Loi fondamentale qui réglemente la vie de la République depuis la chute du Général Moussa Traoré. Jusqu’à la date d’aujourd’hui, personne ne connaît les contours de cette révision constitutionnelle rendue obligatoire par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Et encore moins, la date à laquelle elle aura lieu.
C’est la troisième tentative de révision de la Constitution des « révolutionnaires » de mars 1991. En 2001, au crépuscule de son mandat, le Président Alpha Oumar Konaré a renoncé sous une forte pression de la classe politique et de la société civile, à sa volonté de réviser l’acte de naissance de la 3ème république. Son successeur au Palais de Koulouba, le Général Amadou Toumani Touré a entrepris, au cours de son second mandat, un vaste programme de réformes institutionnelles et administratives à travers la mise en place de la commission Daba Diawara. Le projet de loi portant révision de la constitution est adopté par l’Assemblée Nationale alors présidée par le Pr Dioncounda Traoré. Et lors de la présentation de la Déclaration de Politique du Gouvernement du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Khaidama Sidibé qui accordait une place de choix à cette réforme, l’actuel Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, député de la Commune IV du District de Bamako au moment des faits, a loué les qualités d’ATT qu’il qualifiait de « grand patriote ». Le processus dont le clou était le référendum ne connaîtra pas un épilogue à cause du coup de force militaire du 22 mars 2012 du Capitaine Amadou Haya Sanogo.
Les événements de 2012 qui ont mis à nu les faiblesses de notre système démocratique étaient une occasion de mener de sérieuses réflexions sur l’état de la nation. Mais rien de tout cela. Loin d’être soigné à la racine, le mal continue de gangrener la vie politique et institutionnelle. Un pays pauvre comme le Mali ne peut pas se permettre de financer à coût de milliards des institutions qui n’ont aucun impact réel sur son développement encore moins les conditions de vie des populations. Il faut de véritables débats au niveau de tous les échelons de la société malienne sur cette réforme qui ne devait pas être une affaire entre experts. Déjà, sur la toile mondiale, une pétition de génération engagée, adressée au Président de la République l’appelle à « changer le cadre et le système politiques au Mali, pour plus de justice, de transparence dans l'administration et la gestion des affaires publiques et pour l'intérêt général ». Dans une contribution publiée en mai 2014 par Mediapart ‘’Faut-il désespérer du Mali d'IBK ?’’, le Pr Issa N’Diaye appelle à des Assises nationales populaires qui doivent impliquer les populations depuis la base jusque dans les villages les plus reculés.
Le Gouvernement de Modibo Kéïta va-t-il se contenter de dépoussiérer le projet de l’ex-Président ATT ? Ou serait-il capable de mener de grandes réflexions pouvant doter le pays des institutions les mieux adaptées au contexte actuel ?

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