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Mali : Les forces françaises en Afrique, fer de lance de l`opération
Publié le samedi 19 janvier 2013  |  AFP




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PARIS - L'intervention militaire au Mali a montré la réactivité des forces françaises stationnées en Afrique, un dispositif souvent contesté qui a permis de stopper l'avancée des groupes islamistes armés.

"Finalement, ce n'est pas si mal d'avoir des forces prépositionnées": dans
l'avion qui le ramenait le 1er janvier de Kaboul, Jean-Yves Le Drian pouvait
se réjouir de la rapidité avec laquelle 300 soldats français basés à
Libreville avaient été dépêchés en Centrafrique pour sécuriser l'aéroport de
Bangui.

Efficacité confirmée dix jours plus tard au Mali: les forces spéciales
basées au Burkina Faso bloquaient la progression vers le sud des colonnes de
combattants islamistes, quelques heures seulement après que le président
Hollande leur ait donné le feu vert. Trois cents Français basés à N'Djamena
les rejoignaient dans la foulée.

Régulièrement associées au passé colonial de la France, les forces
françaises stationnées en Afrique ont vu leurs effectifs dégringoler depuis
les années 1960, quand Paris maintenait encore 30.000 hommes sur le continent.

Elles ont surtout pris de sérieux coups de rabot ces vingt dernières
années, pour n'atteindre plus que quelque 5.000 hommes en 2013. Et l'objectif
est de les ramener à 4.100 d'ici à 2014, en application du Livre blanc de la
défense de 2008.

Les forces françaises en Afrique s'organisent désormais autour de deux
pôles, Djibouti, plus grande base française à l'étranger, avec 1.900 hommes,
et Libreville, où 900 militaires sont stationnés.

Au Tchad, d'où opèrent les avions de combat qui frappent au Mali, la France
maintient près de 950 hommes en permanence, mais aussi 12 avions, dont cinq
Mirage, dans le cadre de l'opération Epervier. Sans oublier les 350 soldats
français basés au Sénégal, 450 en Côte d'Ivoire et 200 à Bangui.

Délaissée en 2008, l'Afrique revient en force dans les préoccupations des
membres de la commission chargée d'établir le nouveau Livre blanc de la
défense, dont les conclusions sont attendues fin février.

En période de rigueur budgétaire, nombre de militaires redoutaient pourtant
de nouvelles coupes dans les effectifs. "Si certains pensaient +ça ne sert
plus à rien, on va récupérer de l'argent+, le Mali leur a prouvé le
contraire", confie un officier supérieur.

La France est le seul pays occidental à disposer d'un tel dispositif en
Afrique et ses défenseurs ont donné de la voix au Parlement.

"On mesure à l'occasion de ces événements l'intérêt des forces françaises
prépositionnées et l'erreur d'appréciation, que j'avais signalée lors de
l'adoption du Livre blanc, qui consistait à ne vouloir conserver qu'une seule
base en Afrique", a scandé Jean-Pierre Chevènement (MRC) mercredi au Sénat.

"Heureusement, il restait encore quelques forces disponibles à Dakar, à
N'Djamena et en Côte d'Ivoire", s'est félicité l'ancien ministre de la Défense.

Réactivité, puissance de feu... Elles interviennent en priorité pour
protéger les ressortissants français et européens, ou tenter de récupérer des
otages, comme en janvier 2011 après l'enlèvement de deux jeunes Français au
Niger.

"Nous sommes extrêmement attachés à ces forces depuis des années, pour
intervenir en protection de nos ressortissants ou former des unités
africaines", a déclaré à l'AFP le chef d'état-major de l'armée de terre, le
général Bertrand Ract-Madoux. Le chef des forces terrestres savoure leur
efficacité: "C'est un dispositif très envié par les armées étrangères, qui
fait de nous les meilleurs spécialistes du maintien de la paix dans le monde".
dch/mad/bfa

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