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Mali : Les forces spéciales françaises au coeur du combat
Publié le samedi 19 janvier 2013  |  AFP




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MARKALA (Mali) - Elles combattent en première ligne, mobilisent ce qu`il reste de l`armée malienne et fuient les médias, surtout audiovisuels: les Forces spéciales (FS) sont au coeur de l`engagement français au Mali.

Un reporter de l`AFP a rencontré cette semaine certains de ces soldats de
l`ombre qui attendaient à Markala, à 270 km au nord-ouest de Bamako, l`arrivée
de la première colonne blindée des forces régulières françaises à quitter
Bamako pour le nord du Mali.

A condition de ranger l`appareil photo, deux d`entre eux ont donné quelques
éléments sur leur mission: d`abord remobiliser des soldats maliens en déroute
face à l`offensive des groupes islamistes, qu`ils auraient été dans
l`impossibilité d`arrêter sans l`aide des soldats français descendus des
avions et des hélicoptères.

"Régiment malien... Ouais, si on veut" dit l`un des deux membres des FS.
"En fait il n`y a qu`une poignée de courageux qui, quand les barbus attaquent,
tiennent une demi-heure et filent".

Quand ils sont arrivés, il y a presque une semaine, les forces spéciales
françaises ont pris contact avec les soldats maliens qui n`avaient pas fui et
leur ont assuré qu`ils n`étaient plus seuls, que des renforts arrivaient.

Ils ont été aidés en cela par la campagne aérienne intensive, qui a non
seulement arrêté la progression des jihadistes mais a détruit la plupart des
bases et des dépôts d`armes des forces islamistes, faisant des dizaines de
morts dans leurs rangs.

Et quand il a fallu engager le combat au sol, les Français, leur technique
et leur armement moderne ont fait la différence.

"Quand les premiers Français sont arrivés, tout a changé" a confié à l`AFP
le capitaine Cheichné Konaté, de l`armée malienne à Markala. "Le capitaine
Benjamin et ses hommes ont été formidables", dit-il, évoquant le premier
groupe de FS arrivés dans la région. "Ils nous ont aidés à reconstituer des
défenses compactes. Des hommes qui étaient partis sont revenus. Sans eux,
c`était fini pour nous ici".

Souplesse et capacité d`improvisation

Même s`ils ne sont pas nombreux, les membres des FS disposent d`un appui
aérien puissant, qui leur permet d`engager le combat avec des forces bien
supérieures.

"C`est à l`image de ce qui s`est passé en Afghanistan en 2001 avec des
poignées de Special Forces américaines envoyés auprès de l`alliance du Nord
contre les talibans", rappelle l`ancien chef d`un service français de
renseignement, qui demande à rester anonyme.

Ces soldats barbus à casquettes, immédiatement entrés dans la légende
militaire américaine, montaient à cheval, demandaient qu`on leur parachute des
selles et de l`avoine et désignaient, avec leurs pointeurs lasers, les cibles
d`Al Qaïda et des talibans aux chasseurs-bombardiers américains.

"On emploie les forces spéciales dans ce genre de situation, quand il y a
urgence et que l`on sait que l`on pourra compter sur leur souplesse, leurs
capacités d`improvisation", ajoute la même source.

"Des unités régulières, plus structurées, organisées, qui ont l`habitude de
faire les choses d`une certaine façon auraient plus de mal à s`adapter", selon
elle.

A Markala, les FS ont garé leurs jeeps surmontées de mitrailleuses et leurs
4x4 civils devant l`un des bâtiments d`une base. Comme toujours, ils côtoient
les unités classiques qui s`installent, leur servent de guides, coordonnent
leurs actions mais ne se mélangent pas à elles.

Ils agissent souvent de nuit, discrètement, n`obéissant qu`à leur chaîne de
commandement même si les forces régulières sont prévenues de leurs actions
pour éviter les méprises.

"C`est ce que l`on appelle l`assistance opérationnelle" précise Eric
Dénécé, directeur du Centre français sur le renseignement, auteur de plusieurs
ouvrages sur les FS.

"Dans ce rôle ils galvanisent, forment, encadrent et accompagnent au combat
des forces amies. Ils savent travailler en petites équipes et, grâce à leur
soutien aérien, ont un effet multiplicateur. Leur présence conforte et rend
plus efficaces des forces locales qui elles connaissent le terrain, c`est
primordial".
mm/thm/stb/lbx

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