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Art et Culture

Promotion de la culture malienne dans sa diversité: Des acteurs dénoncent le manque d’accompagnement de la ministre N’diaye Ramatoulaye Diallo
Publié le mardi 2 fevrier 2016  |  Le Tjikan
Lancement
© aBamako.com par Androuicha
Lancement du Programme de Relance des Activités du Volet "Crédit aux Artisans"
Bamako, le 05 mars 2015 au Radisson Blu Hôtel. Le ministre de la Culture, de l`Artisanat et du Tourisme, Mme N`diaye Ramatoulaye Diallo a procédé au lancement du Programme de Relance des Activités du Volet "Crédit aux Artisans" de l`ex-Projet de Développement du Secteur de l`Artisanat.




Depuis quelques temps, le Mali vibre au rythme des festivals dont l’objectif premier est la promotion de la culture et du savoir faire malien. Cependant, lancés en grande pompe, nombreux sont les promoteurs de ces festivals qui ne sont pas confrontés à des difficultés pour continuer leur aventure, faute de moyens et de soutien adéquat de la part du département en charge de la Culture.
En effet, s’il y a une richesse dont les Maliens doivent se vanter, c’est bien leur culture. Une culture riche de sa diversité. Mais le problème est que cette culture manque de réelle politique de promotion de la part des autorités. Ainsi, même si l’idée et l’initiative de ces festivals sont à saluer, nombreux sont les organisateurs qui dénoncent le manque de soutien du département en charge de la Culture. Enquête !
Ces dernières années et surtout pendant ces derniers mois, plusieurs festivals ont été lancés à Bamako comme à l’intérieur du pays. Ces festivals viennent s’ajouter à ceux déjà lancés et dont certains connaissent des difficultés. Si la première édition de certains est en préparation, d’autres ont déjà connu leur première édition.
Bamako vient de vibrer la semaine dernière au rythme de la première édition de deux festivals. D’abord, le ‘’Festival Acoustik Bamako’’ initié par le maestro de la Kora, Toumani Diabaté.
A en croire son initiateur, il a pour objectif de promouvoir la culture malienne à travers la musique et les rencontres culturelles, avec pour finalité, de redynamiser les industries créatives et de renforcer la cohésion sociale. Ce festival a eu lieu du 27 au 30 janvier derniers au Conservatoire des Arts MultiMedia Balla Fassaké Kouyaté et à l’Institut Français de Bamako.
Pendant que ce festival se tenait, la première édition d’un autre était lancée. Il s’agit du ‘’Festival Culturel Dogon’’ dénommé « Ogobagnan » qui a eu lieu du 29 au 31 janvier à Bamako à la Place du cinquantenaire au bord du fleuve du Niger.
Avant ces festivals, il y’a eu d’autres comme celui de Kirina dont l’objectif est de promouvoir le patrimoine culturel du Mandé, celui de Woroni dans le cercle de Kadiolo, des Masques de Mouni….Des festivals qui doivent essentiellement leur organisation à des bonnes volontés qui ont accepté de mettre la main à la poche.
En plus de ces festivals, la première édition d’autres est annoncée pour cette année. C’est le cas du festival ‘’Poulloh Debbo’’ qui aura lieu en mars prochain. Son objectif est la valorisation de la culture peulh.
Ajoutées à ces festivals, il y a d’autres initiatives dont la pérennisation nécessite l’implication du Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Malheureusement, les initiateurs, pour la plupart se disent déçus par le comportement de leur ministre, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo. Il s’agit entre autres des acteurs du théâtre, des contes, des mets locaux, de l’habillement, etc…
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo sur la sellette
Nombreux sont les organisateurs de festivals et acteurs de la culture qui se disent aujourd’hui déçus par les autorités surtout la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. D’aucuns estiment que son département qui est censé les appuyer a toujours manqué à ce rendez-vous.
Depuis sa nomination au poste de ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo est accusée par de nombreux acteurs de la culture de fuir les évènements culturels, surtout ceux qui se tiennent en dehors de Bamako.
Elle occupe, à elle seule, le conglomérat de portefeuilles ministériels de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Pourtant, elle est invisible lors des importants évènements culturels qui se passent à travers le pays, surtout en dehors de Bamako.
Selon des acteurs de la Culture qui ont requis l’anonymat, à chaque fois qu’il y’a un évènement culturel majeur en dehors de la capitale, elle se fait représenter au point de pousser certains à dire qu’elle a ‘’horreur de quitter son luxe dans la capitale pour les fins fonds du pays’’.
Pour rappel, tout juste après sa nomination, le Mali a connu d’importantes rencontres culturelles auxquelles, elle ne s’est pas présentée.
D’abord, le Festival des Masques et Marionnettes de Markala (FESMAMAS). Placée sous sa haute présidence, elle n’a pas fait le déplacement, mais s’est juste faite représenter par son chef de cabinet, Almamy Koureichy. Alors que rien ne l’empêchait de se rendre à Markala où le président de la Transition, Dioncounda Traoré, l’ex-première dame Adam Ba Konaré et d’autres responsables du pays ont passé plus de deux jours pour répondre à l’invitation des organisateurs.
Quelques semaines après, il y’a eu le festival de l’Inter-fleuve de Saye, de Miniankala et de Woroni. Lors de ces festivals, la ministre Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo n’a pas daigné faire acte de présence. Sans compter plusieurs autres évènements culturels qui se sont tenus entre temps, même dans la capitale et qui n’ont pas enregistré sa présence ou de son représentant bien qu’informée et invitée pour présider les cérémonies d’ouverture.
Pourtant, nombreux sont ceux qui pensaient que la ministre « Rama » boudait certaines cérémonies à cause de son adversité avec la ministre Berthé Aissata Bengaly. Mais celle-ci a été débarquée du gouvernement et son portefeuille rajouté à celui de Rama.
Ainsi, depuis que ce département est dirigé par « Rama », les acteurs de la Culture ne cessent de se plaindre de son absence lors de leurs évènements. Pire, l’accompagnement de son département fait défaut dans l’organisation et la promotion de plusieurs évènements culturels du Mali.

D. D
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