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Barbaries conjugales : le mouvement «Halte aux violences conjugales» s’insurge
Publié le mercredi 3 fevrier 2016  |  Le Reporter
Marche
© aBamako.com par DR
Marche contre la violence conjugale
Bamako, le 30 janvier 2015 une marche contre la violence conjugale a eu lieu a la place de l`indépendance




Le mouvement «Halte aux violences conjugales» a marché de la Place de l’indépendance au Centre Aoua Kéïta, le samedi 30 janvier 2016, pour manifester son désarroi face aux barbaries conjugales dont sont victimes certaines femmes dans leurs foyers respectifs. Le meurtre barbare de Maïmouna Sissoko, un an après celui de Mariam Dicko Diallo, toutes deux tuées par leur époux, a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Initiée par les familles de Maïmouna Sissoko et de Mariam Dicko Diallo, victimes de la barbarie meurtrière de leurs époux respectifs, la marche du mouvement «Halte aux violences conjugales (HVC)» a enregistré la participation de plusieurs associations et cadres de l’administration malienne. Les femmes, tout en manifestant leur ras-le-bol, ont demandé que justice soit faite pour les victimes et que leurs bourreaux soient copieusement punis. «Les auteurs des meurtres de Mariam Salif Diallo et de Maïmouna Sissoko doivent être punis avec la dernière rigueur, conformément aux lois et textes en vigueur en République du Mali. Que justice soit faite !» a martelé Mme Soumaré Assa Camara, tante de Mariam Salif Diallo. «Qu’on fasse justice et que les criminels soient punis ! Il est vrai que le Mali a aboli la peine de mort, mais qu’ils soient punis autrement pour que cela serve de leçons aux autres hommes. On ne s’attend pas à ce que ces gens fassent 5 à 10 ans de prison, pour sortir après», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Mme Dicko Mariam Sidibé, tante de Maïmouna Sissoko, a affirmé ceci : «Cette marche est un grand réconfort pour nous parce que le monde entier a pleuré nos enfants avec nous. Nous demandons au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que de telles choses ne se reproduisent plus jamais dans notre pays». Abondant dans le même sens, le Commandant Konaté Bintou Maïga, Haut fonctionnaire de défense au ministère de la Promotion de la femme, a déclaré : «Nous représentons le ministère de la Promotion de la femme pour prouver que la société civile est touchée par ce phénomène qui ne fait que perdurer. L’année passée, à la même période, un cas de ce genre de barbarie est survenu et voilà que cette année encore, nous enregistrons un nouveau cas. Et d’autres se produisent à l’intérieur du pays : des femmes sont violentées par leur conjoint dans les foyers. Nous demandons au gouvernement et à l’Assemblée nationale de voter une loi à l’encontre des violence basées sur le genre».
«Je suis là pour dénoncer et aussi compatir à la douleur de la famille de la dernière victime en la personne de Kamissa (Maïmouna Sissoko). Surtout pour dénoncer ce phénomène qui gagne du terrain mais dont on ne parle pas. Cette marche doit inciter les victimes en vie à parler de leur calvaire, pour briser le silence autour des violences conjugales. Il faut que les familles comprennent le danger que la femme encourt en supportant un homme violent. Le résultat, ce sont des meurtres, et on ne peut plus réparer quand la victime est déjà morte», a suggéré Aïssata Ibrahim Maïga, Journaliste.
Rappelons qu’à l’arrivée des marcheurs au Centre Aoua Kéïta, une déclaration a été lue et remise à l’honorable Fomba Fatoumata Niabaly.
Gabriel TIENOU/Stagiaire
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