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Dénouement sanglant de la prise d`otages en Algérie
Publié le samedi 19 janvier 2013  |  AFP


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© Autre presse par DR
Le groupe islamistes au nord du mali


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IN AMENAS (Algérie) - Vingt-trois ressortissants
étrangers et algériens ont été tués dans la spectaculaire prise d`otages sur
un site gazier en Algérie, qui a pris fin samedi avec la mort des ravisseurs
islamistes dans l`assaut final des forces spéciales de l`armée.
Samedi, onze ravisseurs ont tué leurs sept derniers otages étrangers avant
d`être abattus par l`armée algérienne sur le site d`In Aménas (1.300 km au
sud-est d`Alger), où des centaines d`Algériens et des dizaines d`étrangers
avaient été pris en otages mercredi, ont rapporté les médias officiels.
Selon un bilan provisoire du ministère de l`Intérieur, les forces spéciales
qui avaient lancé jeudi leur opération ont pu "libérer 685 employés algériens
et 107 étrangers". Elles ont aussi abattu 32 ravisseurs, membres du groupe
"Signataires par le sang" de l`Algérien Moktar Belmokhtar.
Outre les 21 otages morts durant leur capture, deux personnes -un Algérien
et un Britannique- ont été tuées dans une attaque menée contre un bus
transportant des employés du site par ce même groupe juste avant le début de
la prise d`otages.
La nationalité des 21 morts n`a pas été précisée par le ministère. Parmi
les otages figuraient des Occidentaux et des Asiatiques.
Selon la télévision publique algérienne, citant de "hauts responsables
militaires", les preneurs d`otages étaient de "nationalité libyenne,
néerlandaise, tunisienne, syrienne, égyptienne, malienne, yéménite et
canadienne".
Alors que des pays occidentaux se sont inquiétés de l`opération algérienne,
le président français François Hollande a estimé que l`Algérie avait eu "les
réponses" les "plus adaptées" car "il ne pouvait y avoir de négociation" avec
les preneurs d`otages.
Samedi, le président américain Barack Obama, s`exprimant pour la première
fois depuis le début de cette crise, a estimé que les "terroristes" islamistes
étaient les responsables de la mort des otages.
"La responsabilité de cette tragédie revient aux terroristes qui en sont à
l`origine, et les Etats-Unis condamnent leurs actions de la façon la plus
forte", a estimé M. Obama.
Les ravisseurs avaient affirmé que leur prise d`otages avait été menée
notamment en représailles à l`intervention militaire française au Mali qui a
bénéficié d`un soutien logistique d`Alger.
L`assaut final, qui a mis fin à l`une des plus spectaculaires prises
d`otages internationales des 10 dernières années, a été donné en milieu de
matinée. "L`armée a abattu 11 terroristes et le groupe terroriste a assassiné
sept otages étrangers", a précisé la télévision d`Etat.

Etrangers portés disparus

Parmi les otages confirmés morts jusqu`à vendredi par leurs pays figurent
notamment des ressortissants de France, des Etats-Unis, de Roumanie et de
Grande-Bretagne.
Londres a indiqué que six Britanniques étaient morts ou portés disparus,
alors que le groupe pétrolier norvégien Statoil, qui gère le site d`In Amenas
avec le Britannique BP et l`Algérien Sonatrach, a fait état de cinq Norvégiens
manquants.
Dix Japonais étaient toujours portés manquants plusieurs heures après
l`assaut final, a annoncé dimanche leur employeur nippon. La chaîne américaine
NBC a indiqué que le sort de deux Américains restait inconnu.
Le photographe de l`AFP a vu passer samedi un camion à bord duquel se
trouvaient cinq cercueils qui se dirigeait vers l`hôpital d`In Aménas, où sont
soignés les blessés.
En fin d`après-midi, des diplomates britanniques à bord de 4X4 ont pénétré
dans le bâtiment, suivis de journalistes de la télévision publique. Les rares
autres, dont l`AFP, ont été interdits d`accès.
D`après des "sources jihadistes" citées par l`agence mauritanienne ANI, le
commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le Nigérien", et était composé
d`une quarantaine de personnes venues du Niger.
Selon ces sources, Belmokhtar proposait à Paris et Alger de négocier pour
"l`arrêt de la guerre livrée par la France" au Mali. Il voulait aussi
"échanger les otages américains" contre l`Egyptien Omar Abdel-Rahman et la
Pakistanaise Aafia Siddiqui, emprisonnés aux Etats-Unis pour terrorisme.
Dans un message audio enregistré dès jeudi soir, et diffusé samedi par
l`agence ANI, Abdelrahmane avait prévenu que les derniers otages seraient tués
si l`armée algérienne s`approchait trop près du site.
"Certains otages sont encore vivants et ils sont retenus par certains de
nos frères dans le site gazier", avait-il déclaré, selon une traduction du
SITE, le centre américain de surveillance de sites islamistes. "Par Allah, on
les fera exploser si l`armée algérienne se rapproche de nous".

"Enveloppés d`explosifs"

Plusieurs des rescapés ont raconté leur calvaire. Selon l`épouse d`un
Philippin blessé, Ruben Andrada, les otages ont été enveloppés d`explosifs et
installés dans des camions piégés.
"Ils lui ont mis une bombe sur lui, comme un collier", a dit Edelyn
Andrada. "Heureusement, elle n`a pas fonctionné. Les bombes dans les autres
véhicules ont été déclenchées et des gens sont morts".
Face aux critiques étrangères sur la façon dont a été mené l`assaut, une
source gouvernementale algérienne a estimé qu`il avait été mené dans des
conditions "extrêmement complexes", et avait évité un "véritable désastre".
Elle a expliqué que le groupe était doté d`un arsenal de guerre constitué
de missiles, lance-roquettes, grenades, fusils-mitrailleurs et fusils d`assaut.
Une opération de déminage des installations de l`usine de gaz, où étaient
retenus les derniers otages, est en cours, a annoncé Sonatrach. "L`usine a été
minée dans le but de la faire exploser".
Le ministre algérien de l`Energie Youcef Yousfi a pour sa part affirmé que
l`Algérie n`avait pas réduit ses exportations de gaz suite à la prise d`otages.
bur-tp/cco/et

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