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Abderrahmane Hinfa Touré, secrétaire général du comité syndical de L’ORTM : «Nous avons été chez Tiébilé Dramé à sa demande…»
Publié le jeudi 4 fevrier 2016  |  Le Matin
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© aBamako.com par A S
Visite du Ministre, Choguel Maiga à l`ORTM
Bamako, le 21 Avril 2015, le Ministre Choguel Maiga à rendu visite à l`ORTM.




Dans une interview qu’il nous a accordée le 29 janvier 2016 à Bozola, le secrétaire général du Comité syndical de l’ORTM et aussi secrétaire administratif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a fait savoir que la grève a été suivie par les travailleurs de la radiotélévision nationale du Mali de Kayes à Kidal ? Et à M. Abdrahamane Hinfa Touré de rappeler que son syndicat ne se confiera à personne pour se défendre les intérêts de ses membres. Lisez !
Le Matin : Quelle évaluation faites-vous de la grève de 72 heures que votre syndicat a observée du 27 au 29 janvier 2016?
Abdrahamane Hinfa Touré : Cette grève a été suivie à la hauteur de nos attentes. Elle a été suivie par les travailleurs de l’ORTM de Kayes à Kidal. Je salue l’engagement des travailleurs pour la réussite de cette grève de 72 heures.
Quelles sont vos revendications ?
Les revendications portent sur l’approbation des lois portant statuts de l’Office de la radiotélévision du Mali (ORTM). Nous avons demandé une loi sur la redevance ; la relecture de la loi de la création de l’AMAP (Agence Malienne de Presse et de Publicité) pour le retour de la revue. Nous avons demandé l’harmonisation des statuts des deux entités ; la relecture du statut particulier de la presse ; le début des travaux de la tour de l’ORTM qui est le nouveau siège qui devait être construit sur la route de Kati ; l’indemnisation des travailleurs de l’ORTM qui ont subi des préjudices lors du coup d’Etat du 22 mars 2012.
La communication étant une priorité du gouvernement, nous avons demandé comme mesure d’accompagnement la remise à niveau de la subvention de l’Etat accordée à l’ORTM qui a diminué de 9 milliards à 5 milliards de F CFA. Nous avons surtout demandé que la subvention et le budget spécial d’investissement (BSI) soient remis à leur niveau d’avant.
Où se situe le blocage ?
Pendant les négociations, le syndicat a accepté toutes les propositions nécessaires pour éviter la grève. Nous avons accepté les propositions faites par la partie gouvernementale qui étaient de leur donner 4 mois pour trouver des solutions aux problèmes posés. La mise en œuvre de nos revendications devrait commencer le 15 février pour prendre fin le 15 juin, et au plus tard le 1er janvier 2017.
Le gouvernement était d’accord qu’on commence le 15 février, mais il n’est pas d’accord sur la date butoir. Ils ont refusé de donner une limite. Un chronogramme qui a un début, mais qui n’a pas de fin ? Nous pensons que le gouvernement essaye de nous berner.
Est-ce que cela veut dire que le gouvernement n’est pas prêt à satisfaire vos doléances ?
C’est ce que nous nous pensons. La date limite d’un chronogramme ne doit pas poser de problème. Le gouvernement devrait faire en sorte que nous n’allions en grève à cause de ça. Si chronogramme était accepté, c’était comme si nous étions d’accord sur tous les points.
Quel était le but de votre visite chez Tiébilé Dramé du Parena ?
C’est une question qui me fait beaucoup plaisir parce que sur les réseaux sociaux, il a été dit que nous sommes partis nous confiés à Tiébilé Dramé. Nous ne nous confierons à personne en dehors de Dieu. Si nous devions nous confiés à quelqu’un, nous allions nous confiés à l’UNTM qui est notre centrale syndicale.
C’est Tiébilé Dramé lui-même qui a sollicité de nous rencontrer. Nous avons été le rencontrer pour lui donner les informations dont il a besoin. Même si un parti politique de la majorité nous appelait, nous allons partir lui donner aussi les informations parce que le dossier, c’est un dossier très complexe. Si tu ne l’explique pas à quelqu’un vis-à-vis, il ne peut pas comprendre.
Nous avons besoin aujourd’hui que les maliens comprennent de quoi il s’agit. C’est la raison pour laquelle nous avons été chez lui. Nous avons compris qu’il ne comprenait pas très bien le dossier. Il a posé beaucoup de questions de compréhension qui lui ont permis d’être édifié sur la question. Ce droit nous le concedons à tous les Maliens. Nous ne sommes pas partis nous confiés à lui.
Comment expliquez-vous la coupure des autres radios et télévisions alors que le service minimum devait être respecté ?
Ce sont des partenaires qui dépendent de nous. Nous avons observé la première grève de 48 heures sans couper leurs signaux. Nous n’avons touché à aucun partenaire. Depuis très longtemps, les travailleurs ont voulu que si nous venons à aller une deuxième fois en grève, que l’on songe à couper même si ce n’est pas totalement.
C’est ce que nous avons fait. Mais, nous n’avons pas totalement coupé leurs signaux. Nous avons donné 10 heures pour émettre et nous les coupons pendant 14 heures de temps. Si ça progresse encore, nous allons les couper complètement. Ils vont souffrir tant que la grève continuera.
Votre mot de la fin
Nous présentons toutes nos excuses aux téléspectateurs. Nous demandons pardon à tous ceux qui écoutent la radio-Mali, à tous ceux qui regardent la télévision. Nous savons que nous avons porté tort à des innocents en les privant d’images et de sons de l’ORTM. Nous leur demandons pardon. Mais, qu’ils sachent que notre comité syndical a tout fait pour éviter cette grève !
Propos recueillis par Adama DAO
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